Tout ce qu’il faut savoir
Situation générale
Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde. Après de violents affrontements entre opposants et partisans du gouvernement, l’ancien président Jean-Bertrand Aristide a démissionné fin février 2004. Après une phase de transition, un nouveau gouvernement a été élu en juillet 2006, sous la présidence de René Préval. La Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) soutient le gouvernement dans le domaine de la sécurité.
Toutefois, la situation sécuritaire reste précaire. Jusqu’à maintenant, les bandes criminelles n’ont toujours pas été désarmées. Il existe une zone de non-droit, où les criminels agissent, d’une extrême brutalité, pratiquement en toute impunité. Le nombre de meurtres et d’enlèvements d’autochtones et d’étrangers ne diminue pas.
Les voyages à destination de Haïti sont de ce fait déconseillés.
Cette île des grandes Antilles fut découverte par Christophe Colomb le 05 décembre 1492. Il la nomma Hispaniola..
Les peuples de culture Arawak, Caraïbes et Tainos occupaient l’île avant l’arrivée des Espagnols. On estime leur nombre à la fin du XVe siècle à environ trois cent mille.
Les Espagnols exploitèrent l’île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines furent massacrés et réduits en esclavage ; les rares qui s’échappèrent pour trouver refuge dans les montagnes furent marginalisés et fortement paupérisés. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens firent des ravages ; les mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité firent le reste : la population indigène fut décimée en quelques décennies.
Les Espagnols décidèrent de remplacer les indiens dans les plantations par une main d’œuvre abondante : des esclaves noirs déportés d’Afrique. Dès 1517, Charles Quint autorisa la traite des esclaves.
L’ouest de l’île étant négligée par les colons espagnols, des boucaniers français s’y établirent peu à peu, puis des colons organisèrent des plantations et des villes.
Le traité de Ryswick de 1697 partagea l’île entre la France et l’Espagne. Au XVIIIe siècle, sous le nom de Saint-Domingue, la partie occidentale devient la colonie française la plus riche de toute l’Amérique grâce aux profits immenses de l’industrie sucrière. Des centaines de milliers d’Africains furent amenés à Saint-Domingue comme esclaves pour faire fonctionner cette industrie. Leur sort fut juridiquement encadré par le code noir, préparé par Colbert et édicté par Louis XIV.
La Révolution française entraîna de graves bouleversements sociaux, dont le plus important dans la région fut la révolte des esclaves qui aboutit à l’abolition de l’esclavage en 1793 par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, (décision avalisée et généralisée à l’ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard). Le Noir Toussaint Louverture, nommé Gouverneur par la France, après avoir rétabli la paix et chassé les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. Mais il alla trop loin en promulguant une constitution autonomiste. Napoléon Bonaparte, sous l’influence des créoles et des négociants, envoya une expédition de 30 000 hommes sous les ordres de son beau-frère le Général Leclerc pour démettre Louverture et rétablir l’esclavage. Mais, après quelques victoires et l’arrestation et la déportation de Toussaint Louverture, les troupes françaises commandées par Rochambeau finirent par être battues à la bataille de Vertières par Jean-Jacques Dessalines et le 1er janvier 1804, l’indépendance du pays fut proclamée sous le nom d’Haïti.
En prenant naissance ce jour-là, Haïti devenait le premier pays au monde à rendre effective l’abolition de l’esclavage, au terme d’une double bataille pour la liberté et l’indépendance, remportée par d’anciens esclaves sur les troupes de Napoléon Bonaparte.Dessalines se fit proclamer gouverneur à vie par ses troupes. Il fit exécuter les blancs restés sur l’île et gouverna en despote. Il périt assassiné le 17 octobre 1806. Le pays se partagea alors entre un royaume au nord, dirigé par Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion.
Le président Jean Pierre Boyer fit réunifier ces deux parties ; il conquit de plus la partie est de l’île.Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X menaça de reconquérir l’île et envoya une flotte de 14 vaisseaux. Boyer dut signer un traité selon lequel la France ne reconnaissait l’indépendance du pays qu’en échange d’une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs).
Une longue succession de coups d’État suivit le départ de Boyer. Le pouvoir ne cessa d’être contesté par des factions de l’armée, les élites mulâtre et noire, et la classe marchande (elle-même composée de grand nombre d’étrangers – Allemands, Américains, Français et Anglais notamment). Le pays s’appauvrit, peu de chefs d’État se préoccupant de son développement. Dès que le pouvoir se fragilisait, des révoltes armées se déclenchaient, entretenues par les candidats à la succession. Au début du 20ème siècle, le pays était en état d’insurrection quasi-permanente.
Les États-Unis occupèrent l’île de 1915 à 1934.
Par la suite, de 1957 à 1986, règna la dictature des Duvaliers, sous lesquels le système de délation et d’escadrons de la mort dits Tonton Macoute fut mis sur pied. De nombreux haïtiens s’exilèrent, notamment aux États-Unis et au Québec. L’ancien prêtre Jean-Bertrand Aristide remporta les élections au mois de décembre de l’année 1990. Son mandat débuta le 7 février 1991, mais un coup d’État mené par Raoul Cédras et des militaires soutenus par la bourgeoisie d’affaires le renversa dès le mois de septembre.
En 1994, il fut rétabli au pouvoir sous la pression de l’administration de Bill Clinton (qui menaça d’une intervention militaire) à la condition qu’il renonce à récupérer les années perdues lors de l’intermède militaire. Il quitta ainsi la présidence en 1995 et fut réélu en 2000. Après plusieurs mois de manifestations populaires et de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France et les USA, Aristide fut emmené en exil par des militaires étasuniens, le 29 février 2004, lorsque des forces armées constituées d’opposants et d’anciens militaires qui contrôlaient le Nord du pays menaçaient de marcher sur la capitale Port-au-Prince. Selon Aristide, il a été enlevé contre son gré. Selon les autorités américaines mais aussi françaises et brésiliennes, il a volontairement accepté de partir de son pays. [1] Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assura le pouvoir par intérim. En février 2006, suite à des élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l’appui de manifestations populaires, René Préval, proche d’Aristide et ancien président de la République d’Haïti entre 1995 et 2000, a été élu.
Environnement
Exigences d’entrée / de sortie
Nous avons confirmé les renseignements qui suivent sur les exigences d’entrée et de sortie auprès des autorités compétentes et, à notre connaissance, ils étaient valides le 30 mars 2007.
La décision de laisser entrer les étrangers appartient à chaque pays. Tous les pays imposent des exigences spéciales aux personnes qui prévoient résider sur leur territoire pendant une longue période (en général plus de 90 jours), y travailler, y étudier ou s’y livrer à des activités autres que le tourisme. Pour vous renseigner sur les conditions d’entrée particulières, communiquez avec la mission diplomatique ou consulaire du ou des pays où vous comptez vous rendre. Les personnes qui ne respectent pas les exigences d’entrée et de sortie établies par un pays sont passibles de peines sévères.
Les voyageurs doivent être en possession d’un passeport valide pour au moins une période de trois mois, voire six mois pour certains pays, après la date de départ prévue du séjour.
En règle générale, pour séjourner plus de trois mois, vous devez vous procurer un visa de long séjour auprès de l’ambassade ou d’un consulat, avant votre départ pour cette destination.
Les titulaires d’un visa de long séjour doivent demander le plus tôt possible un permis de résidence temporaire, de préférence dans les huit jours suivant leur arrivée.
Les ressortissants étrangers qui voyagent pour étudier ou pour exercer une profession pendant un temps limité doivent détenir un permis de résidence temporaire.
Visa de touriste :
Visa de long séjour ou de résidence :
Visa d’étudiant :
Les détenteurs de passeports spéciaux et diplomatiques doivent vérifier les conditions d’entrée du pays qu’ils ont l’intention de visiter, car elles peuvent différer de celles qui s’appliquent aux détenteurs de passeports ordinaires.
Une personne qui vend ou falsifie son passeport ou qui permet à une autre personne de l’utiliser commet une infraction criminelle pouvant conduire à des accusations et, si la personne est reconnue coupable, à une peine d’emprisonnement. En outre, les services de passeport pourraient lui être refusés dans l’avenir.
Un adulte qui voyage avec des enfants pourrait devoir présenter des documents prouvant ses droits en tant que parent de ces enfants ou ses droits de garde, ou encore ses droits de visite auprès de ces enfants. Les autorités des pays étrangers pourraient également exiger que cet adulte présente la preuve qu’il a obtenu le consentement des parents, du tuteur légal ou d’un tribunal pour voyager avec ces enfants. Certains pays sont très stricts et pointilleux et exigent l’accord écrit, certifié, des deux parents.
Certains pays ne permettent pas à un enfant d’entrer sur leur territoire, ou dans certains cas de sortir du pays, s’il n’est pas muni des documents appropriés, comme une lettre de consentement ou une ordonnance d’un tribunal.
Bien que le mariage de conjoints de même sexe soit légal dans certains Etats, de nombreux pays ne le reconnaissent pas. Un couple du même sexe qui se présente aux autorités frontalières d’un pays comme étant un couple marié pourrait se voir refuser l’entrée dans le pays en question.
Bien que la plupart des pays reconnaissent la double nationalité, ceux qui la possèdent doivent être particulièrement vigilants et prudents sur leur statut particulier. Chacun des pays peut les obliger de se soumettre aux lois nationales, qu’il vaut mieux connaître et apprécier, au préalable.
Risques régionaux spécifiques
Criminalité
N’opposez pas de résistance en cas de vol ou de prise d’otage qui pourrait donner lieu à des violences, voire au meurtre.
Transports & infrastructures
Il est conseillé, à plus d’un titre, d’être muni d’un permis de conduire international (PCI), au moins pour les premiers mois, si le pays le tolère.
On recommande aux étrangers d’éviter les grands rassemblements et d’être particulièrement vigilant dans les transports, notamment les trains, et la nuit. De conduire de façon préventive et de respecter les règlements routiers.
Argent
Les cartes de crédit et les chèques de voyage sont acceptés presque partout. On recommande aux visiteurs de n’avoir sur eux que de petites sommes d’argent.
Renseignez-vous auprès de votre banque sur les services de guichet automatique bancaire (GAB) offerts dans le ou les pays où vous comptez vous rendre. Vous pouvez aussi consulter la page de localisateur de GAB de VISA ou la page de localisateur de GAB de MasterCard pour obtenir l’adresse de GAB n’importe où dans le monde. Votre banque peut vous indiquer si vous avez besoin d’un nouveau numéro d’identification personnel (NIP) pour avoir accès à votre compte lorsque vous êtes à l’étranger.
La prudence est cependant recommandée lorsqu’on se sert de cartes de crédit ou de cartes bancaires, en raison des risques liés à la fraude et aux autres activités criminelles. Si vous utilisez un GAB, faites-le pendant les heures de bureau et utilisez une machine à l’intérieur d’une banque, d’un supermarché ou d’un grand immeuble commercial. Par mesure de prudence, laissez vos numéros de carte à un membre de votre famille.
Risques naturels
Santé
Numéros utiles
Ce qu’il vaut mieux éviter de faire – (Drogue, alcools, trafics, tourisme sexuel…)
Vous devez respecter les lois du pays où vous séjournez. Les délits graves peuvent entraîner l’emprisonnement ou même la peine capitale. Les peines d’emprisonnement sont purgées sur place. Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Les voyageurs arrêtés ou détenus ont le droit de communiquer avec le bureau de leur consulat ou ambassade, les agents procédant à l’arrestation doivent les autoriser à les prévenir.
Les procédures requises dans les cas de poursuite judiciaire ou d’enquête policière sont différentes des procédures en vigueur dans le pays d’origine. Les justiciables confrontés à de telles démarches doivent s’attendre à de longs délais d’attente et à déployer des efforts financiers importants afin de mener à bien leur dossier de défense.
Les risques de corruption ne sont pas à exclure, et les résultats souvent décevants, les droits de l’humanité sont encore trop souvent bafoués et violés, y compris dans certains pays qui donnent des leçons de morale.
Aucun gouvernement ne peut intervenir dans les procédures judiciaires en cours dans un pays étranger à moins que les autorités de celui-ci ne lui demandent de le faire, ce qui se produit rarement. Faut pas rêver !
Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Dispositions légales particulières
Rappel
La décision de voyager revient à chaque voyageur. Il incombe également à chacun de veiller à sa sécurité personnelle. Ces conseils de bon sens ont pour but de fournir des renseignements à jour pour vous aider à prendre des décisions éclairées. En outre, il est rappelé qu’aucune région du monde ni aucun pays ne peuvent être considérés comme étant à l’abri du risque terroriste.