En dépit des pertes massives causées par le séisme, les financements internationaux ont permis de contenir la baisse du PIB haïtien à -5,1 % en 2010. La croissance a repris dès 2011 (+6,7 % alors, et environ 4 %, en moyenne, depuis lors).
L’économie haïtienne n’en reste pas moins marquée par une triple dépendance : budgétaire (50 % du budget et 80 % des investissements proviennent de l’aide extérieure), énergétique (importation de la totalité des hydrocarbures) et alimentaire (importation de 60 % des besoins alimentaires en dépit d’un fort potentiel agricole).
Après presque une décennie de stabilité monétaire, la dévaluation de la gourde face au dollar, à l’été 2015, a considérablement renchéri le coût des importations dans ce pays qui ne produit qu’une très faible partie de ce qu’il consomme
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,005
2003: 0,01
2004: 0,005
2005: 0,02
2006: 0,16
2007: 0,07
2008: 0,02
2009: 0,05
2010: 0,17
2011: 0,11
2012: 0,15
2013: 0,18
Repères économiques
Principaux indicateurs économiques
-
Monnaie : la gourde (HTG) 1 € = 5760,30 gourdes (août/juillet 2015)
-
PIB (FMI, 2014) : 8,85 MdsUS$ (3,65 MdsUS$ en 2000 et 2,8 MdsUS$ en 1990)
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PIB par habitant (2014) : 852 US$ par habitant
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Taux de croissance : 3,5 % (2014, FMI)
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Taux de chômage : 27 % (officiel, mais deux tiers des Haïtiens touchés par le chômage ou le sous-emploi)
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Déficit budgétaire (2014) : -6,7 %du PIB – le stock de dette s’élève à 22,9 % du PIB et est détenu à 98 % par le Vénézuéla.
-
Taux d’inflation ( FMI 2014) : 3,95 % (touchant notamment les denrées alimentaires)
-
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2010) :
- Secteur primaire : 24,1 % (moitié de la population active),
- Secteur secondaire : 19,9 % (un quart population active),
- Secteur tertiaire : 56 % du PIB
- Importations (2014) : principaux fournisseurs : Etats-Unis (27 %) et République dominicaine (35 %)
- Exportations (2014) : 802 MUS$ – principal client : Etats-Unis (plus de 83 % des exportations haïtiennes)
- Principales ressources: Bauxite, Cuivre, Carbonate de calcium, Pierre à chaux, Or, Hydroélectricité, Café, Cacao,Coton, Mangues, Composants électroniques, Textile et Balles de baseball.
- Risque pays (Coface): 6/6
Notations BM: 180/155
PIB en milliards $
2002: 3,21
2003: 2,82
2004: 3,66
2005: 4,15
2006: 4,87
2007: 5,88
2008: 6,54
2009: 6,58
2010: 6,62
2011: 7,51
2012: 7,89
2013: 8,45
Taux de chômage %
2002: 7,6%
2003: 7,5%
2004: 8,0%
2005: 7,4%
2006: 7,3%
2007: 7,2%
2008: 7,4%
2009: 7,1%
2010: 8,0%
2011: 6,8%
2012: 7,0%
2013: 7,0%
PIB & Taux de croissance %
2002: -0,3%
2003: 0,4%
2004: -3,5%
2005: 1,8%
2006: 2,3%
2007: 3,3%
2008: 0,8%
2009: 3,1%
2010: -5,5%
2011: 5,5%
2012: 2,9%
2013: 4,3%
Une analyse du bilan des sources d’énergies quantifiables utilisées en Haïti révèle que les ressources énergétiques d’origine locale satisfont 80% de la demande énergétique nationale (le bois de feu: 71% du total, les ressources hydrauliques: 5% et la bagasse: 4%). La différence constituée par les 20% restants est comblée par les ressources énergétiques conventionnelles importées, produits pétroliers liquides et gazeux et parfois le charbon minéral.
Le secteur de l’électricité appartient en grande partie au gouvernement de Haïti appelé « Haïti Electric Utility » et fait face à une crise profonde caractérisée par des pénuries dramatiques, ainsi que la plus faible couverture en électricité dans l’hémisphère occidental en 2006 avec seulement 12,5% de la population (25% si les raccordements illégaux sont pris en compte) ayant un accès régulier à l’électricité. En outre, une grande part de la production thermique d’Haïti rend le pays particulièrement vulnérable à la hausse et l’instabilité des prix du pétrole.
La plupart des infrastructures de production en Haïti sont très vieilles et coûteuses à entretenir et à exploiter. En 2006, la capacité totale installée était seulement de 270 MW, dont environ 70% était thermique et 30% hydroélectrique.
Il existe actuellement trois grandes centrales thermiques et une centrale hydroélectrique desservant la région métropolitaine et des centrales thermiques et hydroélectriques plus petites dans les provinces. Les centrales les plus importantes sont:
– Péligre, une centrale hydroélectrique avec 54 MW de puissance installée. Cependant, sa puissance réelle varie entre 30 MW lors de la saison des pluies et 10 MW lors de la saison sèche
– Carrefour, une centrale thermique de 50 MW avec seulement 12 MW de capacité réellement disponible.
– Varreux 1 et 2, deux centrales thermiques avec des capacités installées de 33 MW et 21 MW respectivement, ce qui peut seulement fournir 12,5 MW.
La grande différence entre la capacité installée et disponible provient de carences d’entretien graves qui ont conduit, par exemple, à un seul quart de la capacité hydroélectrique à être disponible. Les réparations effectuées dans Varreux et Carrefour devraient permettre 15 MW de capacité supplémentaire.
En Haïti, seulement 12,5% de la population ont accès à l’électricité « officiellement », bien que le ministère des Travaux publics estime que la couverture pourrait être d’environ 25% lorsque les connexions irrégulières seront considérées. Dans la capitale, Port-au-Prince, le taux d’accès est d’environ 45%.
Certaines villes en Haïti, comme la capitale du Nord-Est Département Fort-Liberté, ont un réseau de distribution d’électricité, mais ont été effectivement abandonnés par les EdH utilitaires nationaux pendant environ une décennie. Les utilisateurs doivent donc compter entièrement sur les petits producteurs privés pour répondre à leur demande d’électricité.
Outre la production d’hydroélectricité, qui représente environ 26% de la capacité totale installée, aucunes autres sources renouvelables sont exploitées pour la production d’électricité en Haïti.
Les routes sont étroites et mal entretenues, comme la plupart des véhicules. Peu de feux de circulation fonctionnent et les panneaux de signalisation sont rares. Il est déconseillé de conduire la nuit, même en ville. Les routes sont rarement éclairées, et on voit couramment des véhicules circuler les phares éteints. Il y a souvent des véhicules abandonnés sur la route ou sur le bord de la route. Plusieurs automobilistes conduisent en état d’ébriété et omettent de respecter les limites de vitesse.
Comme l’approvisionnement en pétrole connaît régulièrement des interruptions, il faut toujours garder le réservoir d’essence au moins à moitié plein pour éviter de se retrouver en panne sèche au bord d’une route.
Il est déconseillé d’utiliser les transports en commun, en particulier les taxis improvisés (les tap-taps) pour se rendre à l’aéroport ou pour le quitter. Les autobus sont bondés et ne sont pas sécuritaires. Il est préférable d’utiliser les compagnies de radio-taxis agréées, comme Nick ou Sunny. Peu de taxis sont dotés d’un compteur; il faut donc s’entendre avec le chauffeur avant de partir.
À cause de l’insuffisance des forces policières et des services d’assistance routière, il est conseillé de garder sur soi un téléphone cellulaire ainsi qu’une liste de numéros de téléphone de personnes à appeler en cas d’urgence. La couverture des téléphones cellulaires se limite aux grandes villes (Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Jacmel et Cayes). Sur la route entre ces endroits, il n’y a pas de couverture.
Les vols intérieurs sont effectués par deux compagnies privées qui utilisent des appareils parfois vétustes. Selon la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis, la régie de l’aviation civile du gouvernement d’Haïti se classe dans la catégorie 2, c’est-à-dire qu’elle ne respecte pas les normes internationales de sécurité aérienne de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), en ce qui concerne la supervision du fonctionnement des transporteurs aériens haïtiens. Cette évaluation ne vaut pas pour les transporteurs canadiens ou américains qui desservent Haïti.
La monnaie et les chèques de voyage ne sont pas acceptés partout. Renseignez-vous auprès de votre banque sur les services de guichet automatique bancaire (GAB) offerts dans d’autres pays. Vous pouvez aussi consulter la page de localisateur de GAB de VISA ou la page de localisateur de GAB de MasterCard pour obtenir l’adresse de GAB n’importe où dans le monde. Votre banque peut vous indiquer si vous avez besoin d’un nouveau numéro d’identification personnel (NIP) pour avoir accès à votre compte lorsque vous êtes à l’étranger. La prudence est cependant recommandée lorsqu’on se sert de cartes de crédit ou de cartes bancaires, en raison des risques liés à la fraude et autres activités criminelles. Si vous utilisez un GAB, faites-le pendant les heures de bureau et utilisez une machine à l’intérieur d’une banque, d’un supermarché ou d’un grand immeuble commercial. Par mesure de prudence, laissez vos numéros de carte à un membre de votre famille.
1 – Indice de Liberté Economique 2007, Heritage Foundation : de 1 (Liberté) à 5 (administré)
Liberté économique :
1 2 3 4 5
Classement :
Rang mondial :
Rang régional :
2 – Risk (coface) : NOTE : D
Environnement économique et politique du pays présentant un risque très élevé qui aggravera des comportements de paiement généralement exécrables.
3 – Climats des Affaires (Banque Mondiale) :
Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.