Ralentissement de l’activité du à la baisse du prix des matières premières et de la production minière
En 2015, l’activité du Guyana a ralenti sous l’effet de la baisse des cours des matières premières. La croissance est en effet essentiellement liée aux performances du secteur agricole (riz, sucre, crevettes) et de l’industrie extractive (or et bauxite). L’or reste le principal moteur de la croissance malgré une baisse de la production résultant de l’épuisement des mines et de la réduction des activités des compagnies du secteur. L’exploitation de nouvelles mines, financée par des capitaux étrangers, a démarré en 2015 et devrait permettre de soutenir une légère reprise de la croissance en 2016. Les tensions ravivées avec le Venezuela autour de la question de la souveraineté territoriale revendiquée par ce dernier conduisent à une chute de la demande de riz guyanien, dont 40% est exporté au Venezuela. Cette décision affaiblit l’activité et risque de pénaliser l’arrivée de nouveaux investissements. Le secteur agricole reste d’autre part exposé aux aléas météorologiques.
L’inflation est restée à un niveau bas en 2015 en raison notamment des faibles prix de l’énergie et des matières premières. Elle devrait augmenter en 2016 suite à la hausse du salaire minimum et des prestations sociales, participant au soutien de la demande intérieure.
Des comptes public et extérieur qui restent déficitaires
Le déficit public reste important mais devrait légèrement se résorber en 2016 grâce à un plan d’austérité annoncé par le nouveau gouvernement afin de stabiliser la dette publique. L’exercice demeure cependant délicat en raison de la pauvreté et des besoins criants en matière d’infrastructures et de services de base notamment dans le domaine de la santé. Le gouvernement a donc prévu une hausse des salaires des travailleurs de la fonction publique et le maintien des investissements dans les infrastructures. Le président devrait en outre poursuivre la politique économique du précédent gouvernement qui consiste en l’application à long-terme de laLow Carbon Development Strategy, reposant sur la réduction des émissions de carbone et la déforestation, en échange d’une assistance au développement. Sur le plan des échanges externes, le déficit du solde courant devrait se creuser en 2016. Les exportations restent en effet pénalisées par les faibles prix des matières premières. Cependant, la découverte en 2015 d’un gisement de pétrole offshore conséquent par Exxon Mobil pourrait à terme permettre de diminuer les importations de carburant qui pèsent sur le solde courant. La dépendance à l’égard des services étrangers maintiendra un important déficit de la balance des services. Les IDE restent importants dans le secteur minier mais peinent à progresser dans les autres secteurs en raison de la faiblesse du marché local, du climat d’incertitude et de l’environnement des affaires défavorable. Le dollar guyanien (GYD) est assez stable et la banque centrale intervient ponctuellement sur le marché des changes afin d’éviter une volatilité importante de la monnaie. Si les prix des matières premières continuent d’être faibles, ses réserves de change ne seront suffisantes qu’à court terme pour défendre sa monnaie face aux pressions à la baisse.
Un contexte politique marqué par des dissensions ethniques internes et des conflits territoriaux.
Après plus de 20 ans au pouvoir, le partiPeople’s Progresive Party/Civica cédé sa place à la coalition multi-ethnique menée par les partisA Partnership for National UnityetAlliance For Changelors des élections générales de mai 2015. Le parlement a ainsi nommé David Granger chef du gouvernement. Après une cohabitation sous tensions depuis 2011, la majorité obtenue à l’Assemblée Nationale par le gouvernement de coalition laisse entrevoir une meilleure gestion politique. Elle restera cependant entravée par la persistance de la segmentation ethnique (indiens/africains) de la scène politique guyanienne. La coalition au pouvoir est déjà confrontée à une situation géopolitique difficile marquée par une montée des tensions avec son voisin vénézuélien en raison d’un différend territorial. Malgré une décision internationale fixant les frontières actuelles, le Venezuela a décidé unilatéralement d’affirmer sa souveraineté sur près des deux tiers du territoire et des frontières maritimes du Guyana via la publication d’un décret officiel. Celui-ci intervient une semaine après l’annonce de la découverte du gisement pétrolier au large des côtes du Guyana, situé dans la zone contestée par le Venezuela. Le président a réagi en faisant appel à l’arbitrage international de l’ONU. Bien que le risque d’un conflit armé soit exclu, le commerce entre les deux pays devrait être affecté : le Venezuela menace en effet de mettre fin à l’accord d’importation de riz guyanien contre du pétrole à prix favorables dans le cadre de Petrocaribe. Les relations avec le Brésil continuent de se renforcer à travers la signature d’un mémorandum concernant la coopération dans les transports et l’énergie entre les deux pays. De plus, l’appartenance à CARICOM (Caribbean Community and Common Market) garantit au Guyana une intégration et une coopération régionale croissante.
Les tensions politico-ethniques peuvent, sans aucun signe avant-coureur, déboucher sur des débordements. Informez-vous avant le départ et pendant votre voyage sur la situation prévalant dans le pays et tenez-vous à l’écart de toute manifestation.
Environnement
Exigences d’entrée / de sortie
Nous avons confirmé les renseignements qui suivent sur les exigences d’entrée et de sortie auprès des autorités compétentes et, à notre connaissance, ils étaient valides le 30 mars 2007.
La décision de laisser entrer les étrangers appartient à chaque pays. Tous les pays imposent des exigences spéciales aux personnes qui prévoient résider sur leur territoire pendant une longue période (en général plus de 90 jours), y travailler, y étudier ou s’y livrer à des activités autres que le tourisme. Pour vous renseigner sur les conditions d’entrée particulières, communiquez avec la mission diplomatique ou consulaire du ou des pays où vous comptez vous rendre. Les personnes qui ne respectent pas les exigences d’entrée et de sortie établies par un pays sont passibles de peines sévères.
Les voyageurs doivent être en possession d’un passeport valide pour au moins une période de trois mois, voire six mois pour certains pays, après la date de départ prévue du séjour.
En règle générale, pour séjourner plus de trois mois, vous devez vous procurer un visa de long séjour auprès de l’ambassade ou d’un consulat, avant votre départ pour cette destination.
Les titulaires d’un visa de long séjour doivent demander le plus tôt possible un permis de résidence temporaire, de préférence dans les huit jours suivant leur arrivée.
Les ressortissants étrangers qui voyagent pour étudier ou pour exercer une profession pendant un temps limité doivent détenir un permis de résidence temporaire.
Visa de touriste : Visa de long séjour ou de résidence : Visa d’étudiant :
Les détenteurs de passeports spéciaux et diplomatiques doivent vérifier les conditions d’entrée du pays qu’ils ont l’intention de visiter, car elles peuvent différer de celles qui s’appliquent aux détenteurs de passeports ordinaires.
Une personne qui vend ou falsifie son passeport ou qui permet à une autre personne de l’utiliser commet une infraction criminelle pouvant conduire à des accusations et, si la personne est reconnue coupable, à une peine d’emprisonnement. En outre, les services de passeport pourraient lui être refusés dans l’avenir.
Un adulte qui voyage avec des enfants pourrait devoir présenter des documents prouvant ses droits en tant que parent de ces enfants ou ses droits de garde, ou encore ses droits de visite auprès de ces enfants. Les autorités des pays étrangers pourraient également exiger que cet adulte présente la preuve qu’il a obtenu le consentement des parents, du tuteur légal ou d’un tribunal pour voyager avec ces enfants. Certains pays sont très stricts et pointilleux et exigent l’accord écrit, certifié, des deux parents.
Certains pays ne permettent pas à un enfant d’entrer sur leur territoire, ou dans certains cas de sortir du pays, s’il n’est pas muni des documents appropriés, comme une lettre de consentement ou une ordonnance d’un tribunal.
Bien que le mariage de conjoints de même sexe soit légal dans certains Etats, de nombreux pays ne le reconnaissent pas. Un couple du même sexe qui se présente aux autorités frontalières d’un pays comme étant un couple marié pourrait se voir refuser l’entrée dans le pays en question.
Bien que la plupart des pays reconnaissent la double nationalité, ceux qui la possèdent doivent être particulièrement vigilants et prudents sur leur statut particulier. Chacun des pays peut les obliger de se soumettre aux lois nationales, qu’il vaut mieux connaître et apprécier, au préalable.
Risques régionaux spécifiques
Criminalité
N’opposez pas de résistance en cas de vol ou de prise d’otage qui pourrait donner lieu à des violences, voire au meurtre.
La criminalité est répandue et de plus en plus souvent accompagnée de violences, surtout à Georgetown et dans les autres villes: vols (de voiture), effractions, agressions, etc. Les étrangers constituent souvent une cible privilégiée pour les voleurs. Il est notamment recommandé d’observer les précautions suivantes:
Ne portez ni objets de valeur (montre, bijoux, etc.) ni grosses sommes d’argent sur vous.
Déposez vos documents et objets de valeur dans le coffre de l’hôtel (passeport, billet d’avion, chèques, argent liquide), mais gardez toujours sur vous une photocopie de votre passeport.
Evitez, dans les villes, les quartiers défavorisés et les zones peu animées.
Renoncez à faire des promenades nocturnes dans la ville de Georgetown et veillez, pendant la journée, à ne pas vous déplacer seul à pied.
N’arrêtez pas de taxi dans la rue, mais prenez un taxi de l’hôtel.
N’opposez aucune résistance en cas d’agression car les auteurs de tels délits se montrent de plus en plus violents. Adressez-vous à une agence de voyages agréée pour vos excursions à l’intérieur du pays et faites-vous accompagner d’un guide local digne de confiance pour vous rendre dans la jungle.
Transports et infrastructures
Il est conseillé, à plus d’un titre, d’être muni d’un permis de conduire international (PCI), au moins pour les premiers mois, si le pays le tolère.
On recommande aux étrangers d’éviter les grands rassemblements et d’être particulièrement vigilant dans les transports, notamment les trains, et la nuit. De conduire de façon préventive et de respecter les règlements routiers.
L’état déplorable des routes sur une grande partie du réseau et la conduite imprévisible de nombreux automobilistes rendent la circulation très dangereuse. Il est préférable de ne pas emprunter les minibus, car ils sont souvent impliqués dans des accidents. Pendant la saison des pluies (d’avril à mi-août et de décembre à janvier/février), des inondations peuvent se produire, et certains tronçons de route peuvent devenir impraticables.
Argent
Les cartes de crédit et les chèques de voyage sont acceptés presque partout. On recommande aux visiteurs de n’avoir sur eux que de petites sommes d’argent.
Renseignez-vous auprès de votre banque sur les services de guichet automatique bancaire (GAB) offerts dans le ou les pays où vous comptez vous rendre. Vous pouvez aussi consulter la page de localisateur de GAB de VISA ou la page de localisateur de GAB de MasterCard pour obtenir l’adresse de GAB n’importe où dans le monde. Votre banque peut vous indiquer si vous avez besoin d’un nouveau numéro d’identification personnel (NIP) pour avoir accès à votre compte lorsque vous êtes à l’étranger.
La prudence est cependant recommandée lorsqu’on se sert de cartes de crédit ou de cartes bancaires, en raison des risques liés à la fraude et aux autres activités criminelles. Si vous utilisez un GAB, faites-le pendant les heures de bureau et utilisez une machine à l’intérieur d’une banque, d’un supermarché ou d’un grand immeuble commercial. Par
mesure de prudence, laissez vos numéros de carte à un membre de votre famille.
Santé
Les soins médicaux de base sont uniquement assurés à Georgetown. En cas de maladie ou de blessure grave, il faut se faire soigner hors du pays (Etats-Unis ou Europe).
Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat).
Numéros utiles
Numéro d’urgence: 999
Tout ce qu’il vaut mieux éviter – (Drogue, alcools, trafics, tourisme sexuel…)
Vous devez respecter les lois du pays où vous séjournez. Les délits graves peuvent entraîner l’emprisonnement ou même la peine capitale. Les peines d’emprisonnement sont purgées sur place. Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Les procédures requises dans les cas de poursuite judiciaire ou d’enquête policière sont différentes des procédures en vigueur dans le pays d’origine. Les justiciables confrontés à de telles démarches doivent s’attendre à de longs délais d’attente et à déployer des efforts financiers importants afin de mener à bien leur dossier de défense.
Aucun gouvernement ne peut intervenir dans les procédures judiciaires en cours dans un pays étranger à moins que les autorités de celui-ci ne lui demandent de le faire, ce qui se produit rarement. Faut pas rêver !
Dispositions légales particulières
Les infractions à la loi sur les stupéfiants, y compris la détention d’infimes quantités de drogue quelle qu’elle soit, sont passibles de lourdes peines de détention et de fortes amendes. En cas de meurtre ou de haute trahison, la peine de mort peut être prononcée. Les prévenus attendent souvent pendant des années l’ouverture d’une procédure judiciaire. Les conditions de détention sont précaires (cellules surpeuplées, soins médicaux et équipements sanitaires insuffisants, violences, etc.).
Rappel
La décision de voyager revient à chaque voyageur. Il incombe également à chacun de veiller à sa sécurité personnelle. Ces conseils de bon sens ont pour but de fournir des renseignements à jour pour vous aider à prendre des décisions éclairées. En outre, il est rappelé qu’aucune région du monde ni aucun pays ne peuvent être considérés comme étant à l’abri du risque terroriste.