Atouts stratégiques
Le Guyana est l’un des pays les plus pauvres de la région (environ 30% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté). A ce titre, il a pu bénéficier de l’initiative PPTE et d’effacements de dettes conséquents. La dette publique est passée de plus de 600% dans les années 90 à 58% du PIB en 2014. L’économie informelle, représente de 20% (Banque centrale) à 50% (experts) du PIB, en y incluant les activités illégales. Les transferts des émigrés (près de 500.000 Guyaniens dont 85% de main d’œuvre qualifiée, signe de la fuite des cerveaux) représentent 14% du PIB. Le pays connait un taux élevé de chômage (supérieur à 20% et à plus de 30% pour les jeunes). La base productive de l’économie reste peu diversifiée, reposant largement sur le secteur minier et l’agriculture ; les exportations d’or, de bauxite, de sucre, de riz et de bois représentent 72% du total. Néanmoins, au cours des 10 dernières années, les produits non traditionnels ont largement pris le pas sur le traditionnel binôme sucre et bauxite et les hydrocarbures pourraient devenir une source majeure de croissance à long terme (début d’exploration de possibles gisements pétroliers offshores). Cette évolution a été possible grâce aux investissements étrangers (11% du PIB en 2012, 8% en 2013). A ce titre, sauf pour le sucre où il existe une entreprise d’Etat, GuySuCo, et le secteur du riz, contrôlé par le secteur privé guyanien, les autres secteurs sont dominés par des multinationales (canadiennes, russes et chinoises). Le secteur public est hypertrophié et obsolète (120 entreprises de toutes tailles). De grandes insuffisances caractérisent les entreprises publiques (mauvaise gestion, manque de personnel qualifié) et le processus de restructuration apparaît sclérosé, ce qui pèse sur le bon fonctionnement de l’économie et grève les finances publiques. Le pays connait cependant ces dernières années une dynamique de croissance (3,3% en 2014) tirée principalement par le secteur minier. L’inflation est contenue (2,6% en 2014). La stratégie de Développement à Faible intensité de Carbone (LCDS) adoptée en 2009 devrait être poursuivie avec le grand projet de barrage hydroélectrique d’Amaila Falls. Le gouvernement a engagé d’importants efforts pour accroître l’attractivité du pays par la construction de routes, de ponts et l’extension de l’aéroport de Georgetown.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,04
2003: 0,02
2004: 0,03
2005: 0,07
2006: 0,10
2007: 0,15
2008: 0,17
2009: 0,16
2010: 0,19
2011: 0,24
2012: 0,27
2013: 0,20
Repère économique
Croissance du PIB 2007 :
L’agriculture emploie 36% de la population active. Le sucre, avec 3 millions de tonnes en 1994, représente la plus grande culture commerciale. Le riz, le café, les fruits et les légumes tropicaux sont les principales productions destinées au marché intérieur. Les savanes accueillent l’élevage bovin.
Les cultures sont presque entièrement concentrées sur la bande côtière. Le gouvernement du Guyana fournit d’importants efforts pour augmenter le nombre de terres cultivables.
Les ressources de la forêt sont en voie d’exploitation. Le développement de la pêche, en particulier celle des crevettes, est récent.
Principaux indicateurs économiques
-
PIB (2014) : 3 Mds US$
-
PIB par habitant (2014) : 3945 US$
-
Taux de croissance (FMI) : 4,8% en 2013, 3,3% en 2014
-
Taux d’inflation (2014) : 2,6%
-
Solde budgétaire (2014) : – 3,6 %
-
Balance commerciale (2013) : – déficit de12,3% du PIB
-
Principaux clients : Etats-Unis 29% ; UE 23,7 % ; Venezuela 13,9% ; Canada 8,2% ; Trinité-et-Tobago 5,4%.
-
Principaux fournisseurs : Etats-Unis : 26% ; Trinité-et-Tobago : 14,9% ; Curaçao 10,5% ; Chine 10,4% ; UE 8,6%
-
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- Agriculture, bois et pêche : 30,1%
- Mines : 6,7%
- Industrie : 10,4%
- Services : 44,9%
- Principales ressources: Riz, Canne à Sucre, Café, Agrumes, Minerais.
- Risque pays (Coface): 5/6
- Notations BM: 123/155
PIB en milliards $
2002: 0,72
2003: 0,74
2004: 0,78
2005: 0,82
2006: 1,45
2007: 1,74
2008: 1,92
2009: 2,02
2010: 2,25
2011: 2,57
2012: 2,85
2013: 2,99
Taux de chômage %
2002: 11,9%
2003: 12,3%
2004: 11,9%
2005: 12,6%
2006: 11,2%
2007: 10,9%
2008: 11,8%
2009: 11,6%
2010: 11,4%
2011: 11,2%
2012: 11,3%
2013: 11,1%
PIB & Taux de croissance %
2002: 1,1%
2003: -1,0%
2004: 3,3%
2005: -2,0%
2006: -5,3%
2007: 7,0%
2008: 2,0%
2009: 3,3%
2010: 4,4%
2011: 5,4%
2012: 4,8%
2013: 5,2%