Tout ce qu’il faut savoir
Situation générale
Depuis l’accord de paix de 1996, le pays ne s’est pas encore entièrement rétabli des suites de la guerre civile: la fracture sociale est grande et le taux de criminalité violente très élevé. La justice et les forces de sécurité ne sont guère fiables.
Au Guatemala, les voyageurs doivent se montrer très vigilants quant à leur sécurité personnelle.
Environnement
Exigences d’entrée / de sortie
Nous avons confirmé les renseignements qui suivent sur les exigences d’entrée et de sortie auprès des autorités compétentes et, à notre connaissance, ils étaient valides le 30 mars 2007.
La décision de laisser entrer les étrangers appartient à chaque pays. Tous les pays imposent des exigences spéciales aux personnes qui prévoient résider sur leur territoire pendant une longue période (en général plus de 90 jours), y travailler, y étudier ou s’y livrer à des activités autres que le tourisme. Pour vous renseigner sur les conditions d’entrée particulières, communiquez avec la mission diplomatique ou consulaire du ou des pays où vous comptez vous rendre. Les personnes qui ne respectent pas les exigences d’entrée et de sortie établies par un pays sont passibles de peines sévères.
Les voyageurs doivent être en possession d’un passeport valide pour au moins une période de trois mois, voire six mois pour certains pays, après la date de départ prévue du séjour.
En règle générale, pour séjourner plus de trois mois, vous devez vous procurer un visa de long séjour auprès de l’ambassade ou d’un consulat, avant votre départ pour cette destination.
Les titulaires d’un visa de long séjour doivent demander le plus tôt possible un permis de résidence temporaire, de préférence dans les huit jours suivant leur arrivée.
Les ressortissants étrangers qui voyagent pour étudier ou pour exercer une profession pendant un temps limité doivent détenir un permis de résidence temporaire.
Visa de touriste :
Visa de long séjour ou de résidence :
Visa d’étudiant :
Les détenteurs de passeports spéciaux et diplomatiques doivent vérifier les conditions d’entrée du pays qu’ils ont l’intention de visiter, car elles peuvent différer de celles qui s’appliquent aux détenteurs de passeports ordinaires.
Une personne qui vend ou falsifie son passeport ou qui permet à une autre personne de l’utiliser commet une infraction criminelle pouvant conduire à des accusations et, si la personne est reconnue coupable, à une peine d’emprisonnement. En outre, les services de passeport pourraient lui être refusés dans l’avenir.
Un adulte qui voyage avec des enfants pourrait devoir présenter des documents prouvant ses droits en tant que parent de ces enfants ou ses droits de garde, ou encore ses droits de visite auprès de ces enfants. Les autorités des pays étrangers pourraient également exiger que cet adulte présente la preuve qu’il a obtenu le consentement des parents, du tuteur légal ou d’un tribunal pour voyager avec ces enfants. Certains pays sont très stricts et pointilleux et exigent l’accord écrit, certifié, des deux parents.
Certains pays ne permettent pas à un enfant d’entrer sur leur territoire, ou dans certains cas de sortir du pays, s’il n’est pas muni des documents appropriés, comme une lettre de consentement ou une ordonnance d’un tribunal.
Bien que le mariage de conjoints de même sexe soit légal dans certains Etats, de nombreux pays ne le reconnaissent pas. Un couple du même sexe qui se présente aux autorités frontalières d’un pays comme étant un couple marié pourrait se voir refuser l’entrée dans le pays en question.
Bien que la plupart des pays reconnaissent la double nationalité, ceux qui la possèdent doivent être particulièrement vigilants et prudents sur leur statut particulier. Chacun des pays peut les obliger de se soumettre aux lois nationales, qu’il vaut mieux connaître et apprécier, au préalable.
Risques régionaux spécifiques
Il est recommandé de se renseigner sur la situation sur place et, en particulier, sur les localités et les quartiers à éviter, auprès du voyagiste, du personnel de l’hôtel, de ses connaissances ou de ses partenaires d’affaires.
Guatemala City: La plupart des agressions dirigées contre des touristes sont commises au centre ville (zone 1 et environs). La gare routière, dans la zone 4, est réputée pour être un endroit très peu sûr. Même les zones résidentielles et commerciales d’un standard élevé sont le théâtre d’agressions quotidiennes.
Département du Petén: Tout le département est classé zone dangereuse. Des agressions violentes dirigées contre des touristes (également des viols) ont été signalées dans le parc national de Tikal, à proximité de El Remate et dans le biotope Cerro Cahui. Visitez les sites mayas et les réserves naturelles exclusivement en groupe et faites-vous accompagner par un guide agréé; enfin, si possible, rendez-vous sur place et repartez-en en avion (il existe un bus-navette depuis l’aéroport jusqu’aux ruines). Une police touristique a été mise en place dans le parc de Tikal, mais une prudence extrême reste de mise.
Carretera Panamericana et Carretera del Pacífico: Des attaques ont été signalées à maintes reprises sur la route panaméricaine (Carretera Panamericana) qui mène du lac Atitlán jusqu’à la capitale, sur l’ancienne route allant de Panajachel, au bord du lac Atitlán (via Patzún et Patzicia), à Guatemala City, ainsi que tout au long de la Carretera del Pacífico. La plus grande prudence s’y impose (voir aussi la rubrique « Criminalité »).
Autres régions également réputées particulièrement dangereuses: Cerro de la Cruz, à l’extérieur d’Antigua, les ruines de Quirigua, ainsi que la région de Panajachel et ses environs sont également réputés particulièrement dangereux. Tecún Umán, la principale ville-frontière avec le Mexique, passe pour être le point de ralliement des criminels.
Criminalité
N’opposez pas de résistance en cas de vol ou de prise d’otage qui pourrait donner lieu à des violences, voire au meurtre.
Le Guatemala compte parmi les pays qui enregistrent les taux de criminalité les plus élevés en Amérique latine. Des vols à la tire et des agressions violentes sont commis dans tout le pays; ils tendent même à se multiplier et se caractérisent par une brutalité croissante. Attaques et agressions sexuelles sont aussi perpétrées en plein jour; les groupes de touristes peuvent également en faire les frais. Les enlèvements contre rançon sont aussi fréquents.
L’insécurité juridique est grande, les infractions et les crimes restant généralement impunis. Gangrenée par la corruption, la police souffre de l’inexpérience de ses effectifs et d’un manque de moyens financiers. Le système judiciaire est inefficace et surchargé.
Il est notamment recommandé de respecter les mesures de prudence suivantes:
Abstenez-vous de porter sur vous des objets de valeur (bijoux, montres, appareils photos de valeur), des bijoux fantaisie ou de grosses sommes d’argent.
En cas d’agression, n’opposez aucune résistance car le risque d’actes violents est extrêmement élevé. Leurs auteurs ne reculent pas devant l’homicide.
Renoncez aux promenades dans les rues dès la tombée de la nuit.
Des bandes extrêmement bien organisées, qui ne reculent devant rien, opèrent sur nombre de grands axes. A la ville comme à la campagne, les attaques de bus font partie du quotidien. Il est déconseillé de se déplacer la nuit et pendant les heures de grande affluence, ainsi que d’emprunter les transports publics.
On assiste à une recrudescence aussi bien de jour comme de nuit d’attaques à main armée des minibus à l’inscription « turismo ». Les passagers sont dépouillés de leurs biens. Plusieurs touristes étrangers ont été abattus lors de tels hold-ups. Souvent, les conducteurs sont de connivence avec les assaillants. Evitez, par conséquence et si possible, d’utiliser ces bus et choisissez les compagnies professionnelles et réputées ou les minibus neutres sans marquage.
Le risque de se faire délester de son argent est particulièrement élevé au sortir d’une banque; montrez-vous particulièrement vigilant dans ce genre de situation.
En cas d’excursions sur des volcans, en particulier les célèbres Pacaya et Agua, faites-le exclusivement en groupe et accompagné d’un guide local.
D’une manière générale, il est déconseillé de voyager seul à travers le pays.
Transports et infrastructures
Il est conseillé, à plus d’un titre, d’être muni d’un permis de conduire international (PCI), au moins pour les premiers mois, si le pays le tolère.
On recommande aux étrangers d’éviter les grands rassemblements et d’être particulièrement vigilant dans les transports, notamment les trains, et la nuit. De conduire de façon préventive et de respecter les règlements routiers.
L’imprudence et l’irresponsabilité au volant, largement répandues, ainsi que le mauvais état des bus publics (appelé « chicken-bus ») sont souvent à l’origine de graves accidents de la circulation. Pour ces raisons également, il est déconseillé de voyager de nuit dans le pays.
En début du mois d’octobre 2005, le cyclone “Stan“ a fait de nombreux morts et a gravement endommagé les infrastructures sur la côte Pacifique et dans les hauts plateaux du Guatemala. La remise en état des infrastructures prendra beaucoup de temps.
Argent
Les cartes de crédit et les chèques de voyage sont acceptés presque partout. On recommande aux visiteurs de n’avoir sur eux que de petites sommes d’argent.
Renseignez-vous auprès de votre banque sur les services de guichet automatique bancaire (GAB) offerts dans le ou les pays où vous comptez vous rendre. Vous pouvez aussi consulter la page de localisateur de GAB de VISA ou la page de localisateur de GAB de MasterCard pour obtenir l’adresse de GAB n’importe où dans le monde. Votre banque peut vous indiquer si vous avez besoin d’un nouveau numéro d’identification personnel (NIP) pour avoir accès à votre compte lorsque vous êtes à l’étranger.
La prudence est cependant recommandée lorsqu’on se sert de cartes de crédit ou de cartes bancaires, en raison des risques liés à la fraude et aux autres activités criminelles. Si vous utilisez un GAB, faites-le pendant les heures de bureau et utilisez une machine à l’intérieur d’une banque, d’un supermarché ou d’un grand immeuble commercial. Par mesure de prudence, laissez vos numéros de carte à un membre de votre famille.
Particularités culturelles
La rumeur circule parmi la population indienne que des étrangers (gringos) enlèvent des enfants. Montrez-vous donc respectueux envers la population et conformez-vous aux usages locaux. Ne photographiez pas des personnes ou des groupes de personnes sans leur autorisation, sous peine de vous exposer à des réactions agressives.
Risques naturels
Le Guatemala est situé en zone d’activité sismique; il existe un risque de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques. Ne faites pas l’ascension de volcans en phase d’éruption. En général, la prudence est de mise lors des excursions sur des volcans et il est recommandé de se faire accompagner d’un guide qui connaît la montagne. De mai à octobre/novembre, il faut s’attendre à de violentes tornades (ouragans). Dans les cas extrêmes, de telles tempêtes peuvent provoquer des inondations et causer des dommages aux infrastructures. Le trafic touristique peut s’en trouver perturbé temporairement.
Si une catastrophe naturelle devait se produire pendant votre séjour, suivez les instructions des autorités et prenez contact avec vos proches le plus rapidement possible. En cas d’interruption des communications avec l’étranger, mettez-vous en liaison avec l’Ambassade de Suisse à Guatemala City.
Risque sismique : En raison du caractère imprévisible de l’activité du volcan Pacaya (les éruptions, fréquentes, peuvent ne durer que quelques heures ou se prolonger durant plusieurs jours), il est recommandé aux voyageurs désireux de se rendre dans le voisinage immédiat du volcan de prendre l’attache de l’Institut national de sismologie, volcanologie, météorologie et hydrologie.
Le Guatemala présente, sur la presque totalité de son territoire (à l’exception du Peten), un risque tellurique élevé. De nombreuses secousses sismiques (la plupart imperceptibles) se produisent chaque année. Pour obtenir plus d’informations sur la conduite à tenir en cas de séisme, vous pouvez consulter la fiche réflexe de ce site qui est consacrée à ce sujet rubrique » A savoir « .
Il est important, en cas de tremblement de terre, d’adopter l’attitude suivante :
A l’intérieur : S’éloigner des fenêtres, des murs extérieurs, de tout meuble, tableau, luminaire susceptibles de se renverser; S’abriter sous une table solide ou tout meuble résistant ou rester debout sous un encadrement de porte;
A l’extérieur : S’efforcer d’atteindre un espace libre, loin des arbres, poteaux électriques, murs ou bâtiments;
Dans la voiture, s’arrêter au bord de la route et attendre à l’intérieur la fin des secousses.
Dans tous les cas, il faut conserver son calme, suivre les instructions données et attendre les secours, si nécessaire. Tout séisme important est suivi d’une série de secousses secondaires.
Si un tremblement de terre se produisait lors d’un séjour touristique, il est recommandé à nos ressortissants de prendre immédiatement contact avec leurs familles ou leurs proches afin de les rassurer sur leur sort ou, le cas échéant, en cas de problème de communication avec l’extérieur, avec le consulat de France.
Santé
Les soins médicaux ne sont garantis que dans la capitale. Il peut également s’avérer utile de se munir de pansements, de bandages et de seringues jetables.
Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat).
Numéros utiles
Numéro d’urgence pour les voyageurs (Office du tourisme INGUAT): 02421 2810
Tout ce qu’il vaut mieux éviter – (Drogue, alcools, trafics, tourisme sexuel…)
Vous devez respecter les lois du pays où vous séjournez. Les délits graves peuvent entraîner l’emprisonnement ou même la peine capitale. Les peines d’emprisonnement sont purgées sur place. Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Les voyageurs arrêtés ou détenus ont le droit de communiquer avec le bureau de leur consulat ou ambassade, les agents procédant à l’arrestation doivent les autoriser à les prévenir.
Les procédures requises dans les cas de poursuite judiciaire ou d’enquête policière sont différentes des procédures en vigueur dans le pays d’origine. Les justiciables confrontés à de telles démarches doivent s’attendre à de longs délais d’attente et à déployer des efforts financiers importants afin de mener à bien leur dossier de défense.
Les risques de corruption ne sont pas à exclure, et les résultats souvent décevants, les droits de l’humanité sont encore trop souvent bafoués et violés, y compris dans certains pays qui donnent des leçons de morale.
Aucun gouvernement ne peut intervenir dans les procédures judiciaires en cours dans un pays étranger à moins que les autorités de celui-ci ne lui demandent de le faire, ce qui se produit rarement. Faut pas rêver !
Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Dispositions légales particulières
Les infractions à la loi sur les stupéfiants sont très sévèrement punies. Même une infime quantité de drogue, quelle qu’elle soit, est passible d’emprisonnement d’une durée de 5 à 20 ans (production) et de 12 à 20 ans (commerce ou possession). Les conditions de détention sont précaires (cellules surpeuplées, mauvaise alimentation, violences, etc.).
Les zones considérées comme à risque sont :
1. Le centre historique de la capitale (zone 1) et les zones périphériques (4, 5 et 18) et les terminaux de bus.
2. Les lieux touristiques en général (les sites archéologiques, la ville coloniale d’Antigua, les volcans Pacaya et Agua, le « Cerro de la Cruz » près d’Antigua, « Cerro el Baul » près de Quetzaltenango, lacs Atitlán et Amatitlán.
3. Les régions isolées, notamment certaines parties du Peten (communes de San Luis et de Poptun), et les zones traversées par la Route Interaméricaine : tronçons Guatemala-Solola (sur le lac Atitlan) et Flores-frontière du Bélize (dans le Peten), département d’Escuintla (près de la ville de Palin).
4. Antigua : les agressions, visant en particulier les touristes étrangers, ont eu tendance ces derniers temps à augmenter. Il convient donc de prendre les précautions d’usage et de circuler de préférence en taxi autorisé après la tombée de la nuit.
Sont considérées à risque, les routes isolées. Il est fortement déconseillé aux voyageurs de s’y déplacer seuls et de nuit et recommandé de ne prendre ces mêmes routes de jour qu’après avoir pris des informations sur les conditions de sécurité auprès des autorités locales.
De façon générale, il est préférable de faire preuve de prudence même sur les axes plus fréquentés comme la route interaméricaine ou la route de l’Atlantique, et cela malgré la présence d’une police de la route.
De même, de façon sporadique, la route traversant le département de Chiquimula et menant au site archéologique de Copán présente des risques d’attaque armée, même de jour.