3500 av. J.-C.: Arrivée des premiers hommes sur l’île.
Vers 1100: Arrivée des Taïnos à Cuba.
1492: Christophe Colomb découvre Cuba et la nomme Juana.
1511: L’Espagnol Diego Velásquez de Cuéllar débarque à Baracoa. Hatuey, grand chef Taïno et premier rebelle cubain, finit sur le bûcher.
1514: Les conquistadors s’installent et établissent les premières villes sur l’île.
1522: Les premiers esclaves africains sont déportés à Cuba.
1607: La Havane devient la capitale.
1728: Création de l’université de La Havane.
1762-1763: L’Espagne est impliquée dans la Guerre des 7 ans, qui oppose la France et la Grande-Bretagne. Les troupes britanniques occupent La Havane.
1763: Le traité de Paris restitue Cuba à l’Espagne.
1820: Cuba est au premier rang des producteurs de canne à sucre et grand exportateur de tabac.
1848: Les États-Unis proposent de racheter Cuba à l’Espagne pour 130 millions de dollars. L’offre est repoussée.
1868: Début de la première guerre d’indépendance. Rébellion anti-espagnole dans la province de l’Oriente. Dirigés par le général Máximo Gómez, les insurgés s’emparent de la partie est de l’île et réclament la libération des esclaves. La guerre d’indépendance s’enlise.
1878: Signature d’un pacte amnistiant les insurgés. Les conflits ont fait 200 000 victimes et Madrid est toujours maître de l’île.
1886: Abolition officielle de l’esclavage.
1895: Seconde guerre d’indépendance, à l’initiative de José Martí, d’Antonio Maceo et du général Máximo Gómez. Les Espagnols répliquent en envoyant sur place le capitaine Valeriano Weyler.
1898-1902: Les Américains voient dans la guerre d’indépendance l’occasion de s’emparer de Cuba et déclarent la guerre à l’Espagne. Un traité de paix, la même année, place l’île sous occupation militaire américaine.
1900: Une constitution cubaine est rédigée. Elle confère aux USA le droit d’intervenir militairement dans les affaires intérieures de l’île.
1902: Proclamation de la république indépendante de Cuba.
1912: Une vague de manifestation des Afro-Cubains contre la discrimination raciale se solde par 3 000 morts.
1929: Le président Gerardo Machado y Morales instaure une dictature pour endiguer toute opposition née de la crise économique.
1933: Le sergent Fulgencio Batista s’empare du pouvoir. Son emprise dure jusqu’en 1940, date à laquelle il se fait élire à la tête du pays.
1934: Droit de vote accordé aux femmes.
1944: Le président Grau succède à Batista.
1952: Nouveau coup d’État de Batista. Un cercle révolutionnaire se crée en réaction à La Havane, autour de Fidel Castro.
1953: Castro et 119 rebelles attaquent sans succès une caserne à Santiago de Cuba. Castro quitte le pays pour le Mexique, où il rencontre Ernesto Che Guevara.
1956:Les rebelles débarquent dans l’Oriente. Le groupe se fait décimer et se réfugie dans la Sierra Maestra. Les rebelles affichent leurs premières victoires l’année suivante.
1959: La fuite de Batista consacre la victoire des rebelles. La « révolution socialiste » commence.
1960: Les relations entre Cuba et les États-Unis commencent à se dégrader. L’URSS coopére avec Cuba.
1961: Crise de la baie des Cochons : un corps de 1 500 anti-castristes formés par la CIA débarque sur l’île. Cette tentative de contre-révolution est mise en échec en 48 heures. Castro proclame la même année le caractère marxiste-léniniste de la révolution cubaine. L’embargo américain sur l’île commence à pénaliser durement son économie. Environ 250 000 cubains quittent l’île entre 1959 et mi-1962.
1962: Crise des missiles : l’URSS décide d’installer des rampes de lancement de missiles à Cuba. L’URSS fait machine arrière face à la menace américaine.
1965: Début de l’internationalisme cubain. Castro et Che Guevara mettent en place un soutien actif aux mouvements de guerrilla en Amérique Latine et en Afrique.
1968: Nationalisation de 55 000 entreprises privées. Les pénuries se multiplient.
1975: Cuba envoie un détachement de 18 000 hommes en Angola.
1977: Cuba détache 17 000 soldats en Éthiopie.
1980: L’économie cubaine, calquée sur le modèle soviétique, commence à révéler ses limites.
1986: Le processus de « rectification » vise à réduire le poids de la bureaucratie dans l’île.
1989: Campagne anti-corruption.
1990: La fragile économie cubaine souffre de l’effondrement du bloc communiste. Castro décrète un programme d’austérité de 5 ans sous le nom de período espécial. La vie est extrêmement difficile pour les Cubains souffrant déjà de l’embargo américain.
1991: La Russie annonce le retrait de ses 11 000 conseillers et techniciens militaires en poste à Cuba. Les références au marxisme-léninisme sont supprimées de la Constitution cubaine.
1992: Les États-Unis adoptent le Torricelli Act, qui défend aux filiales étrangères de ses multinationales de commercer avec Cuba.
1993: « Libéralisation » de l’économie individuelle. Les Cubains sont autorisés à posséder des devises fortes, c’est-à-dire le dollar.
1994: 35 000 Cubains – appellés balseros – fuient l’île à bord d’embarcations en balsa. Les marchés libres paysans sont autorisés.
1995: Les investissement directs étrangers sont autorisés. Les USA répliquent avec la loi Helms-Burton, qui permet aux investisseurs américains d’attaquer en justice les sociétés étrangères qui utilisent à Cuba des biens confisqués lors de la révolution. L’embargo économique américain est condamné par l’ONU.
1998: Visite du Pape Jean-Paul II. Le cyclone Georges traverse l’île la même année. Il fait peu de victimes mais beaucoup de dégâts.
1999: Durcissement du régime. Pendant un an, Cuba et les États-Unis se disputent la garde du petit Elian, écolier cubain âgé de 6 ans retrouvé au large de la Floride, qui repart finalement vers son pays natal avec son père, le 10 juillet 2000.
2000: Les relations entre Cuba et les États-Unis connaissent un nouveau durcissement après l’élection de George W Bush. Les milieux d’affaires américains entament des négociations pour lever l’embargo. La proposition d’allègement des sanctions économiques est finalement rejetée.
2001: Cuba est exclu des négociations sur la formation d’une Zone de libre-échange des Amériques en 2005.
2003: Durcissement de la répression contre les opposants.
2004: Le dollar est interdit.
2005: Les États-Unis maintiennent l’embargo, alors que l’Union européenne a levé en janvier les restrictions aux échanges. Bruxelles a décidé de prolonger jusqu’en juin 2006 la suspension des sanctions. En juillet, Cuba est fortement touchée par l’ouragan Dennis.
2006: Fin juillet, des problèmes de santé obligent Castro à céder temporairement ses pouvoirs à son frère Raul. En août, la tempête tropicale Ernesto passe à l’est de Cuba et provoque de violentes inondations.
2008: Fidel Castro a officiellement quitté le pouvoir. Son frère Raùl est élu président. Le pouvoir n’a pas changé de mains. Malgré quelques annonces de changements et de moindres restrictions pour les Cubains, le salaire mensuel moyen est toujours de 16 €, la double monnaie persiste créant de plus en plus d’inégalités.
2009: Barak Obama supprime les restrictions imposées aux Cubano-Américains qui vont rendre visite à leur famille.
2010: Projet de licenciement de 500 000 fonctionnaires. Pour compenser, permission est accordée aux Cubains d’exercer des petits boulots (cuenta propia) allant du « remplisseur de briquets », « l’éplucheur de fruits » au réparateur de pneu et au coiffeur. Ces petits boulots sont également taxés.
Octobre 2010: Annonce d’une nouvelle loi sur l’entreprenariat privé qui devrait permettre aux propriétaires de casas particulares de louer plus de deux chambres et d’ouvrir un autre commerce s’ils le souhaitent. Un nouveau système de taxes gouvernementales est également à l’étude.
Avril 2011: VIe congrès du PC cubain. Raúl Castro devient le chef du parti communiste cubain et succède à Fidel qui prend sa retraite politique après 46 ans à la tête du parti.
Octobre-novembre 2011: Pour la première fois depuis la révolution de 1959, les Cubains peuvent vendre et acheter des appartements et des voitures.
Mars 2012: Visite de 3 jours de Benoit XVI à Cuba. Le chef de l’église catholique rencontre Fidel Castro peu avant son départ. Lors de sa dernière allocution, à l’aéroport, le pape émet quelques critiques sur le régime tout en dénonçant diplomatiquement l’embargo américain.
Février 2013: Elections de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP). Parmi les 612 députés, Fidel, Raúl et sa fille Mariela Castro sont élus. M. Esteban Lazo accède à la présidence de l’Assemblée nationale et succède à Ricardo Alarcón.
Printemps 2014: Les Cubains peuvent désormais avoir accès à une boîte e-mail depuis leur téléphone mobile
Juin 2014: 5 détenus afghans de la prison de Guantánamo sont échangés contre un Américain qui avait été fait prisonnier en Afghanistan.
Décembre 2014: Barack Obama déclare que les États-Unis vont commencer à » normaliser les relations avec Cuba « .
Avril 2015: Rencontre de Barack Obama et Raúl Castro au Sommet des Amériques à Panama City. Poignée de mains historique.
11 et 12 mai 2015: Visite officielle de François Hollande à Cuba. C’est la première visite d’un Chef d’État français à Cuba. Il inaugure le nouveau siège de l’Alliance française à La Havane. Entretiens avec Raúl Castro mais aussi Fidel Castro, moment historique.
Fin mai 2015: Les États-Unis retirent Cuba de la liste des pays terroristes.
1er juillet 2015: Rétablissement officiel des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Obama appelle le Congrès à mettre fin à l’embargo.
20 juillet 2015: Les États-Unis et Cuba rouvrent officiellement leurs ambassades à La Havane et Washington.
25 novembre 2016 : Le père de la révolution cubaine, donné pour mort à maintes reprises au cours des dernières années, s’est éteint à 90 ans. L’homme qui a renversé la dictature de Fulgencio Batista en janvier 1959 avait laissé les rênes du pouvoir à son frère Raul en 2006. Les réformes que celui-ci a entreprises commencent à porter leurs fruits, notamment avec l’ouverture graduelle vers les États-Unis. L’année 2016 a d’ailleurs vu l’implantation de la première chaîne hôtelière américaine et la première visite d’un président américain sur l’île en près d’un siècle. Un concert des Rolling Stones, en mars, a marqué le retour en force du rock, banni pendant des années en tant que « musique de l’ennemi ».