Christophe Colomb arriva dans la région au cours de son dernier voyage en 1502. Le Costa Rica fut ensuite gouverné pendant près de trois siècle par la Capitainerie générale du Guatemala pour le compte de l’Espagne. La culture de la banane et du café fut introduite au xixe siècle. Le Costa Rica fit partie de l’empire mexicain durant quelque temps, puis des Provinces unies d’Amérique centrale.
Deux périodes de dictature eurent lieu au xxe siècle d’abord entre 1917 et 1919 sous Federico Tinoco puis à partir de
1502 : « Découverte » du Costa Rica par Christophe Colomb, charmé de l’accueil amical des Indiens et intéressé par leurs ornements d’or, d’où le nom du pays : « Côte riche ».
1522 : Nouveau débarquement, dans le golfe de Nicoya, conduit par Gil González Dávila. Bien que se vantant d’avoir converti des dizaines de milliers d’Indiens au catholicisme et revenant les cales pleines d’or et d’autres trésors, Dávila ne peut installer une colonie permanente et nombre des hommes de troupe meurent de faim ou de maladie.
1563 : Coronado fonde Cartago. La douceur du climat et la fertilité du sol volcanique assurent le succès de cette colonie. La pénurie de main-d’œuvre indienne et l’insalubrité des côtes empêchent toutefois son développement et la maintiennent isolée de l’influence espagnole. A l’écart des grandes routes commerciales, les colons ne deviendront pas de riches propriétaires de latifundia et le pays ne connaîtra pas les déséquilibres terriens insensés qui affectent tant de contrées d’Amérique latine. Au contraire, ils survivront grâce à un travail acharné et une entraide constante. C’est sans aucun doute ce qui a façonné le caractère des Ticos, renommés pour leur générosité et leur gentillesse.
1723 : Une éruption du volcan Irazú détruit Cartago, qui est reconstruite par la suite.
1782 : Fondation d’Alajuela.
1824-1833 : Juan Mora Fernández est le premier chef de gouvernement élu. Début de l’exportation du café et émergence d’une classe fortunée.
De 1859 à 1889 : Luttes de pouvoir au sein de l’élite du café. En 1869, un système d’éducation primaire, obligatoire et gratuit, est mis en place. Les premières élections démocratiques ont lieu en 1889.
1940 : Rafael Angel Calderón Guardia devient président. Réformes soutenues par les classes modestes mais critiquées par les plus fortunées : droits des travailleurs, salaire minimum et système de sécurité sociale.
1948 où José Figueres Ferrer mena un soulèvement militaire qui conduisit à la rédaction d’une constitution garantissant des élections au suffrage universel et abolissant l’armée.
1948 : Calderón se représente contre Otilio Ulate. Ulate remporte les élections mais Calderón conteste le résultat. Picado refuse de reconnaître la victoire d’Ulate et cet affrontement se termine par une guerre civile qui fera plus de 2 000 morts.
De 1949 à nos jours : Bien que le Costa Rica compte plus d’une douzaine de partis, le Partido de Liberación Nacional (PLN), fondé par Don Pepe Figueres, et le Partido Unidad Social Cristiana (PUSC) dominent la vie politique. Figueres est élu en 1953 et 1970. Autre président célèbre de la même mouvance, Oscar Arias gouverne le pays de 1986 à 1990. Son action constante en faveur de la paix lui a valu le prix nobel de la Paix en 1987. Plébiscité par les couches laborieuses et pauvres de la population, le PUSC a vu son candidat, Rafael Angel Calderón Fournier, succéder à Oscar Arias. Après la victoire de José Maria Figueres (PLN) en 1994, largement critiqué pour sa mauvaise gestion économique et ses mesures impopulaires (hausse des prix et des taxes), c’est à nouveau le PUSC qui est aux affaires depuis le 1er février 1998 avec la présidence de Miguel Angel Rodríguez.
2002 : Abel Pacheco remporte l’élection présidentielle au deuxième tour, avec plus de 58% des suffrages.
2006: Oscar Arias Sánchez, Prix Nobel de la paix (1987), est élu président de la République pour un deuxième mandat.
2007: Référendum sur l’accord de libre-échange pour l’Amérique centrale (CAFTA en anglais qui signifie Central American Free Trade Agreement), le « oui » l’emporte de peu.
2008: Entrée en vigueur de l’accord de libre-échange qui fait toujours polémique quant aux avantages et aux inconvénients de l’ouverture des marchés, et notamment celui des Etats-Unis.
2009: Le Costa Rica reprend ses relations diplomatiques avec Cuba, rompues en 1961.
2009: Le Costa Rica s’engage à respecter les normes de l’OCDE en matière de fiscalité, et a été ainsi retiré de la liste noire des paradis fiscaux.
2010: Election de Laura Chinchilla à la présidence du Costa Rica. Le 7 février 2010, Mme Laura Chinchilla est élue au premier tour présidente du Costa Rica. C’est la première femme présidente de ce pays. Elle est militante du Parti de libération nationale.
2012: Signature d’un traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays d’Amérique centrale à Tegucigalpa (Honduras). Le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et Panama signent un accord d’association global qui comprend également un volet commercial de région à région qui aidera à établir des débouchés commerciaux pour toutes les parties.
2011: La querelle frontalière avec le Nicaragua dans la région de Calero Island, à propos du fleuve San Juan qui sépare les deux pays, connaît une accalmie. Le Nicaragua est autorisé à poursuivre le dragage du fleuve, mais le Costa Rica a le droit d’envoyer des observateurs pour constater d’éventuelles atteintes à l’environnement.
2013: Le président des Etats-Unis Barack Obama est reçu en mai par la présidente de la République, Laura Chinchilla, avec laquelle il aborde les sujets de la lutte contre le trafic de drogue et la distribution de gaz naturel.
2013: Le 31 mai, assassinat de Jairo Mora Sandoval, un volontaire qui sauvait des oeufs de tortues dans la province de Limon, sur la côte caribéenne. Des centaines de manifestants descendent dans la rue. En hommage au jeune militant, l’ONG Sea Shepherd a baptisé un navire à son nom.
2013: En juin, c’est avec le président chinois Xi Jinping que des accords de coopération entre la Chine et le Costa Rica sont signés. Ils s’élèvent à près de deux milliards de dollars, soit 4 % du PIB du Costa Rica, et portent sur la construction d’une raffinerie de pétrole et d’un axe routier.
2014: Chef de file de l’opposition, le politologue Luis Guillermos Solís Rivera est élu le 8 mai à la tête du pays.
2014: En juillet, Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, était en visite officielle au Costa Rica. Il a qualifié le pays de » symbole de paix « , avant de faire un tour de vélo symbolique autour du ministère des Affaires étrangères, dans le barrio Amon.
2014: le Costa Rica a assuré en 2014 la présidence pro tempore de la Communauté des États latino-américains et caraïbes (Celac). Il étudie la possibilité d’une entrée dans l’Alliance du Pacifique, forum de pays latino-américains favorables au libre-échange.
2015: Le jeudi 9 avril, le Conseil de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a décidé à l’unanimité d’inviter le Costa Rica à engager le processus d’adhésion à l’organisation : une étape majeure franchie dans le renforcement des liens que le Costa Rica noue avec l’OCDE.
2015: En janvier, les 7 personnes inculpées dans l’affaire Sandoval sont finalement acquittées par la Cour pénale de Limon, ce qui déclenche la colère des écologistes dans le monde entier.