Patrimoine mondial
Biens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial:
Culturel:
Arrondissement historique du Vieux-Québec (1985): Fondée par l’explorateur français Champlain au début du XVIIe siècle, Québec demeure la seule ville d’Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts qui regroupent de nombreux bastions, portes et ouvrages défensifs ceinturant toujours le Vieux-Québec. La Haute-Ville, située au sommet de la falaise, centre religieux et administratif, avec ses églises, ses couvents et autres monuments comme la redoute Dauphine, la Citadelle et le Château Frontenac, et la Basse-Ville, avec ses quartiers anciens, forment un ensemble urbain qui est un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée.
Canal Rideau (2007); Le Paysage de Grand-Pré (2012): Ce canal monumental qui date du début du XIXe siècle s’étend sur 202 km, le long des rivières Rideau et Cataraqui, depuis Ottawa au nord jusqu’au port de Kingston sur le lac Ontario au sud. Il a été construit à des fins principalement militaires et stratégiques à une époque où la Grande-Bretagne et les États-Unis se disputaient le contrôle de la région. Ce canal, qui est l’un des premiers à avoir été conçus spécialement pour les bateaux à vapeur, est associé à un ensemble de fortifications. Il s’agit du canal à plans d’eau le mieux préservé d’Amérique du Nord et il illustre l’utilisation à grande échelle de cette technologie européenne dans la région. C’est le seul canal datant de la grande époque de la construction de canaux en Amérique du Nord au début du XIXe siècle qui soit encore opérationnel sur tout son tracé initial et qui conserve intactes la plupart de ses structures d’origine.
Le précipice à bisons Head-Smashed-In (1981): Dans le sud-ouest de l’Alberta, les vestiges de pistes balisées, les restes d’un campement autochtone et un tumulus où l’on a trouvé d’énormes quantités de squelettes de bisons illustrent un usage pratiqué pendant près de six millénaires par les peuples autochtones des grandes plaines de l’Amérique du Nord. Ceux-ci, grâce à leur connaissance très précise de la topographie du terrain et du comportement des bisons, pourchassaient les troupeaux vers le précipice et dépeçaient ensuite les carcasses dans un campement en contrebas.
Le Vieux Lunenburg (1995): Le Vieux Lunenburg offre le meilleur exemple encore existant d’un établissement colonial britannique planifié en Amérique du Nord. Fondé en 1753, il conserve intacts sa structure d’origine, obéissant à un plan en damier conçu en métropole, ainsi que son aspect général. La population a su préserver l’identité de la ville au cours des siècles en sauvegardant l’architecture de bois de ses maisons, dont certaines datent du XVIIe siècle.
Lieu historique national de L’Anse aux Meadows (1978): À la pointe de la péninsule Great Northern de l’île de Terre-Neuve, les vestiges d’un établissement viking du XIe siècle confirment la première présence européenne en Amérique du Nord. Les vestiges mis au jour d’édifices en mottes de tourbe entre des charpentes de bois sont similaires à ceux trouvés au Groenland et en Islande.
SGang Gwaay (1981): Le village de Ninstints (Nans Dins) est situé sur une petite île sur la côte ouest des îles de la Reine-Charlotte (Haïda Gwaii). Les vestiges de maisons ainsi que de mâts funéraires et commémoratifs sculptés fournissent des exemples de la vie et de l’art toujours vivants des Haïdas. Le site commémore la culture vivante des Haïdas, leur relation avec la terre et la mer et offre une clef visuelle des traditions orales.
Station baleinière basque de Red Bay (2013): Red Bay, installée par des marins basques au XVIe siècle sur les rives du détroit de Belle-Isle, est un site archéologique qui constitue le témoignage le plus ancien et le plus complet de la tradition européenne de la chasse à la baleine. Gran Baya – le nom donné par les fondateurs en 1530 – servait de base à la chasse côtière, au dépeçage, à l’extraction de l’huile et à son stockage. Vendue en Europe, l’huile était la principale source d’éclairage. Le site, qui n’était habité que pendant l’été, comprend des vestiges de fourneaux (fondoirs), d’ateliers d’assemblage de tonneaux, d’un wharf, de bâtiments d’habitation, d’un cimetière, ainsi que des vestiges sous-marins (épaves de bateaux et ossuaires de baleines). L’endroit a servi pendant près de 70 ans avant que la population locale de baleines ne s’effondre.
Naturel:
Falaises fossilifères de Joggins (2008): Les falaises fossilifères de Joggins constituent un site paléontologique de 689 hectares, situé le long de la côte de la Nouvelle-Ecosse (dans l’Est du Canada). On le surnomme le « Galápagos du carbonifère » en raison de la profusion de fossiles qu’on y trouve et qui remontent à cette période géologique (datant de 354 à 290 millions d’années). Les roches du site sont considérées comme des exemples types de cette période de l’histoire de la Terre ; elles constituent le vestige de la strate pennsylvanienne (vieille de 318 à 303 millions d’années) le plus important en épaisseur et en richesse au monde, ainsi que le registre fossilifère le plus complet des formes de vie terrestres de cette époque. On y trouve des restes et des traces des premiers animaux et des forêts tropicales humides dans lesquelles ils vivaient, conserves in situ, intacts et non perturbés. Les 14,7 kilomètres de falaises maritimes, de microfalaises, de plates-formes rocheuses et de plages du site regroupent les vestiges de trois écosystèmes : une baie estuarienne, une forêt tropicale humide en plaine inondable et une plaine alluviale boisée sujette aux incendies et comportant des mares d’eau douce. Le site offre l’ensemble le plus complet de fossiles de ces trois types d’écosystème, soit 96 genres et 148 espèces de fossiles ainsi que 20 groupes d’empreintes. II est répertorié en raison des échantillons spectaculaires qu’il renferme et qui représentent les principales étapes de l’histoire de la Terre.
Kluane / Wrangell-St. Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek (1979): Cet ensemble impressionnant de glaciers et de hauts sommets, situé de part et d’autre de la frontière entre le Canada (territoire du Yukon et Colombie-Britannique) et les États-Unis d’Amérique (Alaska), constitue l’un des paysages naturels les plus spectaculaires du monde. Il abrite de nombreux grizzlis, caribous et mouflons de Dall et contient le champ de glace non polaire le plus vaste du monde.
Parc international de la paix Waterton-Glacier (1995): En 1932, le parc national des Lacs-Waterton (Alberta, Canada) et le Glacier National Park (Montana, États-Unis d’Amérique) ont été réunis pour former le premier « parc international de la paix » du monde. Situé de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, il offre des paysages d’une beauté exceptionnelle. Il est particulièrement riche en espèces végétales et en mammifères ainsi qu’en prairies, forêts, éléments alpins et glaciers.
Parc national de Miguasha (1999): Situé dans la région du Québec méridional, sur la côte sud-ouest de la péninsule gaspésienne, le parc national de Miguasha est un site paléontologique remarquable, considéré comme la meilleure illustration de la période du dévonien ou « âge des poissons ». Datée de 370 millions d’années, la formation d’Escuminac, dévonien supérieur, renferme cinq des six groupes de poissons fossiles associés à cette période. L’importance de ce site tient au fait qu’on y trouve la plus grande concentration de spécimens fossiles de poissons à nageoires charnues – en état exceptionnel de conservation – qui sont les ancêtres des premiers vertébrés terrestres respirant de l’air : les tétrapodes.
Parc national du Gros-Morne (1987): Situé sur la côte ouest de l’île de Terre-Neuve, le parc offre un exemple rare de l’évolution de la dérive des continents où la croûte océanique profonde et les rochers du manteau terrestre sont exposés. L’action glaciaire plus récente a sculpté un paysage spectaculaire composé de basses terres côtières, de plateaux alpins, de fjords, de vallées glaciaires, de falaises abruptes, de chutes et de plusieurs lacs inviolés.
Parc national Nahanni (1978): Situé le long de la Nahanni Sud, l’un des cours d’eau les plus spectaculaires d’Amérique du Nord, ce parc comporte de profonds canyons, de grandes cascades, ainsi qu’un ensemble unique de grottes karstiques. Le parc abrite, de plus, maintes espèces animales caractéristiques des forêts boréales comme le loup, le grizzli et le caribou. On trouve également le mouflon de Dall et la chèvre de montagne dans l’environnement alpin du parc.
Parc national Wood Buffalo (1983) : Situé dans les plaines de la région centre-nord du Canada, ce parc abrite la plus grande population américaine de bisons en liberté et est aussi l’aire naturelle de nidification de la grue blanche d’Amérique. Parmi ses beautés naturelles, on peut noter le plus grand delta intérieur du monde, situé à l’embouchure des rivières la Paix et Athabasca. Le parc couvre 44 807 km2 .
Parc provincial Dinosaur (1979): Outre ses paysages d’une grande beauté, le parc, situé au cœur des bad-lands de la province de l’Alberta, contient les vestiges les plus importants qu’on ait jamais trouvés de l’« âge des reptiles ». Il s’agit en particulier d’environ 35 espèces de dinosaures remontant à quelque 75 millions d’années.
Parcs des montagnes Rocheuses canadiennes (1984): Les parcs nationaux contigus de Banff, Jasper, Kootenay et Yoho, ainsi que les parcs provinciaux du mont Robson, du mont Assiniboine et Hamber, parsemés de sommets, de glaciers, de lacs, de chutes, de canyons et de grottes calcaires, offrent des paysages montagneux particulièrement remarquables. On y trouve aussi le gisement fossilifère de Burgess Shale, renommé pour ses restes fossilisés d’animaux marins à corps mou.
Mistaken Point – Ce site fossilifère est situé l’extrémité sud-est de l’île de Terre-Neuve, à l’est du pays. Il se compose d’une bande étroite de 17 km de long, formée de falaises côtières accidentées. Originaires des fonds marins, ces falaises, qui datent de la période de l’Edicarien (580-560 millions d’années), présentent les plus anciens assemblages de grands fossiles connus. Ces fossiles illustrent un tournant critique dans l’histoire de la vie sur Terre : l’apparition d’organismes de grande taille, biologiquement complexes, après trois milliards d’années d’évolution dominée par les microbes.