Criminalité
Au Brésil, la criminalité constitue un risque permanent, d’autant plus que la crise économique affectant aujourd’hui l’ensemble des régions du pays offre un terrain favorable à la dégradation des conditions de sécurité des personnes.
Les touristes, en nombre croissant, sont régulièrement victimes de vols, parfois avec violences, et sous la menace d’une arme dans certains cas.
L’ONUDC place le Brésil à la tête des 208 pays où l’on enregistre le plus de meurtres dans le monde, tous mobiles confondus (statistiques officielles de l’ONUDC en matière de criminalité).
Il est recommandé
• En cas d’agression, de ne pas résister ni poursuivre l’agresseur qui pourrait faire usage d’une arme.
• De ne pas attirer l’attention : éviter les signes extérieurs de richesse (bijoux et montres de valeur, smartphones, ordinateurs) ; limiter l’usage de son téléphone portable dans la rue ; ranger son appareil photo dans un sac discret après usage ;
• De détenir toujours un peu d’argent à portée de main, à remettre sans hésiter en cas d’agression ;
• De fréquenter les quartiers et les sites les plus sécurisés : éviter de marcher dans des rues désertes (quartiers de bureaux le soir et le week-end ; plages par temps de pluie) ; éviter les favelas ou limiter les visites aux quelques rares favelas sécurisées accompagné d’un guide.
Risques liés aux transports et à l’insécurité routière
Les routes du Brésil ne sont pas sans danger (imprudences des conducteurs et entretien souvent déficient du réseau). Dès lors il convient ne pas circuler de nuit, ni en période d’intempéries.
Les accidents de la route causent presque autant de victimes que les homicides. Le Brésil est le 4ème pays le plus dangereux après la Chine, l’Inde et le Nigeria (37.306 décès sur les routes recensées par le Ministère de la santé en 2015 et 42.500 personnes indemnisées pour décès par les assurances).
Il est préconisé :
• dans les aéroports, d’éviter de répondre favorablement au « racolage » pratiqué par certains taxis et de s’adresser de préférence aux compagnies officielles qui délivrent un bon de réservation à présenter à la sortie de l’aéroport, au représentant de la compagnie (ce bon précise le numéro d’immatriculation du véhicule, l’heure du départ ainsi que la destination précise et est conservé par la compagnie). En ville, de rechercher un taxi autant que possible positionné dans les stations de taxis.
• De circuler les vitres fermées, surtout dans les embouteillages.
• De privilégier les transports aériens pour parcourir de longues distances en raison de l’insécurité routière.
• En cas d’accident de la circulation, d’appeler immédiatement la police pour réaliser le constat, sans déplacer son véhicule.
Risques naturels
En saison sèche, les incendies sont nombreux.
Les pluies tropicales sont intenses et provoquent des inondations de moyenne ampleur en saison humide. Les inondations peuvent déclencher des ruptures de barrages = à l’instar de celle survenue dans le MINAS GERAIS le 5 novembre 2015 = et des effondrements de chaussées = comme dans l’Amapa =. Ces accidents, à portée environnementale forte, résultent aussi bien des conditions climatiques que de certaines malfaçons constatées dans la construction des barrages et des routes.
Zones de vigilance
Certaines zones étant déconseillées sauf raison impérative, les voyageurs sont invités à prendre connaissance de la carte dans l’onglet « Sécurité ».
Zones formellement déconseillées (en rouge sur la carte)
La zone frontalière avec le Venezuela est formellement déconseillée. La présence de l’Etat y est limitée et se résume à quelques postes militaires de frontières. Cette région est également une zone d’activité de groupes armés et/ou criminels qui agissent de part et d’autre de la frontière. La situation entre les deux pays est actuellement aggravée par le flux de réfugiés entre le Venezuela et l’état brésilien du Roraima. Cette situation accroit la délinquance de part et d’autre de la frontière.
Zones déconseillées sauf raison impérative (en orange sur la carte)
Dans les zones frontalières, l’insécurité est liée au narcotrafic et à divers mouvements insurrectionnels. La criminalité, l’orpaillage clandestin et les affrontements parfois violents liés aux conflits fonciers conduisent également à déconseiller l’ensemble de ces zones, sauf raison impérative. Des exactions ne sont pas à exclure, par débordement, sur certaines voies de communication ou agglomérations, dans les États brésiliens limitrophes de l’Amazonas, d’Acre, de Rondônia, du Roraima, ainsi que du Sud du Mato Grosso, de l’Ouest du Para et du Nord de l’Amapa.
Zones de vigilance renforcée (en jaune sur la carte)
. Brasilia
(District fédéral, Etats d’Amapa, Acre, Amazonas, Goias, Mato Grosso, Para, Rondonia, Roraima et Tocantins).
Les habitants du District fédéral ont encore le sentiment de vivre dans une région sûre, la capitale abritant la Présidence, les ministères, les grandes administrations et les forces de sécurité.
Toutefois, le ralentissement de l’économie et la hausse du chômage produisent un effet direct sur la sécurité des personnes. Il s’ensuit une nette recrudescence des vols à l’arraché et aux guichets de distribution d’argent liquide. Plusieurs attaques à main armée dans les transports en commun extra-urbains ont été rapportées.
En cas d’agression, comme partout ailleurs, il convient de garder son calme.
La plus grande prudence est recommandée dans les villes « satellites » de la capitale, telles Brazlândia, Ceilândia ou encore Sobradinho, Planaltina et Taguatingua.
.Recife
(États : Alagoas, Bahia, Ceara, Maranhao, Paraiba, Pernambouc, Piaui, Rio Grande do Norte et Sergipe).
Le Nordeste est la région du Brésil où le nombre de crimes commis chaque année est le plus important du Brésil (de 30 à 90 pour 100.000 selon les Etats, le Ceara étant le plus dangereux devant , l’Alagoas, l’état de Bahia et le Mato grosso do Norte, le Maranhão, le Para,…).
. Rio de Janeiro
Aucun quartier de Rio de Janeiro n’offre de conditions de sécurité parfaites. Bien que les quartiers de la zone sud (Ipanema, Leblon, Copacabana, Leme, Botafogo, Flamengo, Lagoa, Gavea, Barra da Tijuca) soient les plus sécurisés de la ville et ne suscitent pas de forte impression d’insécurité, des agressions parfois violentes y sont régulièrement signalées, notamment aux abords de la Lagoa. Il est recommandé de ne pas se promener seul, même en journée, et d’éviter de circuler avec des bicyclettes de valeur.
Il convient de tenir compte de certaines informations en ce qui concerne les sites touristiques de Rio de Janeiro :
• Le quartier d’Urca et l’accès au Pain de Sucre sont sécurisés.
• L’accès au Corcovado : il est recommandé de se rendre au Corcovado par le train ou par minibus agréé par la municipalité. Il n’est pas prudent de se promener dans la Forêt de Tijuca sans être accompagné d’un guide. A la nuit tombée, il est fortement déconseillé de circuler sur la route d’accès au Corcovado.
• Plages : éviter de longer les plages de FLAMENGO, BOTAFOGO, COPACABANA, IPANEMA et LEBLON lorsqu’elles sont peu fréquentées (la nuit ou la journée en cas de mauvais temps). De nombreuses agressions sont recensées sur la plage de FLAMENGO et dans le parc qui la borde, y compris en journée. Respecter les consignes de baignade. Sur la plage, il est recommandé de ne pas rester isolé et de louer un siège auprès de l’un des nombreux stands de location d’articles de plage. Il est conseillé de n’emporter avec soi que le strict nécessaire et de ne jamais laisser d’effets personnels sans surveillance.
• Lapa-Santa Teresa : ce quartier fait l’objet de très nombreux vols et agressions, parfois à main armée. Il est conseillé de ne pas s’éloigner des rues passantes et animées et de s’y rendre et d’en repartir en taxi, y compris pendant la journée. Il est fortement recommandé de ne pas louer de chambre chez l’habitant. Lors de la sélection d’ un hôtel, il convient de rechercher un maximum de renseignements sur la localisation et la qualité de l’établissement. En effet, des malfaiteurs armés et masqués n’ont pas hésité à dévaliser des touristes à l’intérieur même d’établissements hôteliers de catégorie moyenne.
Plusieurs vols ont été signalés dans la partie haute de l’Escalier de CELARON.
• Stade du Maracanã : privilégier l’accès en métro ou en taxi. Les jours de match, les transports en commun sont rapidement saturés.
• Centre historique (Centro) : à visiter de préférence en semaine ; éviter les rues désertes : compte tenu de la recrudescence des agressions dans le quartier du Centro, il est vivement déconseillé d’y circuler à pied la nuit, le week-end et les jours fériés. Il est recommandé de rejoindre son hôtel en taxi.
• Favelas : la forte présence d’unités de la police militaire dans les favelas n’a pas éradiqué totalement les problèmes de sécurité. Des affrontements violents, avec échanges de tirs, peuvent survenir à tout moment, même dans les favelas réputées calmes (Pavão Pavãozinho, Cantagalo par exemple) ; les visites de favelas doivent se faire avec un guide accrédité. Il est conseillé de se renseigner avant de programmer une visite.
- Déplacements urbains :
Le métro est le moyen de transport public le plus sûr, mais le réseau est limité. Cependant, plusieurs vols ont été signalés, en soirée, parfois à main armée. Les autobus roulent souvent dangereusement (de nombreux accidents, certains mortels, sont recensés) et des vols y sont parfois commis. Le transport ferroviaire est de mauvaise qualité (nombreux incidents et accidents). En cas de déplacement en voiture, il est conseillé de préparer un itinéraire précis à l’avance et de ne pas s’éloigner des grands axes. Les piétons ne sont pas respectés par les automobiles, ni par les autobus ; il convient d’être très prudent en traversant la chaussée.
– Aux alentours de Rio de Janeiro :
Les villes touristiques de la région de Rio de Janeiro offrent un niveau de sécurité acceptable (Paraty, Buzios, Teresopolis, Petropolis par exemple). Bien que peu éloignées de Rio de Janeiro, les trajets peuvent être longs en fonction de la circulation et de l’état des routes.
– Carnaval : Rio de Janeiro et Salvador de Bahia
Pendant la période du Carnaval, d’importantes forces de sécurité sont déployées dans les rues. L’insécurité n’y est proportionnellement pas plus forte que le reste de l’année, mais les fortes concentrations de foules et la présence de touristes en très grand nombre peuvent contribuer à l’augmentation des risques de vols et d’agressions, surtout dans les villes où le Carnaval donne lieu à de grandes manifestations de rue.
.São Paulo
Les crimes et délits sont en légère diminution ces dernières années. La proportion des viols, homicides et tentatives d’homicides, tous mobiles confondus, reste très élevée.
L’IBOPE, institut brésilien de l’opinion publique et de la statistique, et le réseau d’études sociales REDE NOSSA de SAO PAULO relèvent une perception très élevée de l’insécurité dans la population depuis 2011.
Aucun quartier n’est totalement sûr à São Paulo.
En ce qui concerne les déplacements urbains de nuit, les agressions, commises par des individus dissimulés ou à moto, ont souvent lieu lors du stationnement des véhicules aux feux rouges. Avant chaque carrefour, il est recommandé d’observer les lieux et de vérifier dans le rétroviseur l’éventuelle approche de deux-roues suspects.
Dans la journée, une vigilance toute particulière s’impose dans le centre-ville, occupé par de nombreux marginaux, souvent toxicomanes (Praça da Republica, Praça da Sé, Estaçao da Luz, Pinacoteca). Il convient d’éviter cette zone la nuit.
De nombreux “pickpockets” et voleurs à la tire sévissent sur l’avenue Paulista, de jour comme de nuit.
Il convient d’être vigilant sur les plages du littoral pauliste et de n’emporter avec soi que le strict nécessaire.
Des agressions à main armée sur des touristes ont été recensées dans le quartier Vila Madalena, très festif, surtout la nuit en fin de semaine, et en particulier le « Beco do Batman ». Il convient d’éviter de s’y promener avec ses documents d’identité, des objets de valeur et cartes de crédit.
. Reste du pays
En raison d’agressions récurrentes, notamment dans les États du Mato Grosso, de Tocantins et du Para, le tourisme sportif ou écologique doit s’accompagner de prudence et de vigilance. Le camping n’est pas recommandé.
Recommandations générales
Il est recommandé
• De surveiller en permanence ses effets personnels : dans les transports en commun, au restaurant (garder son sac sur les genoux), dans la rue, à la plage, etc. ; être prudent.
• De ne pas faire confiance aux inconnus qui abordent les touristes dans la rue : il peut s’agir d’un stratagème pour détourner l’attention pendant qu’un complice agit ;
• De ne pas utiliser les distributeurs de billets laissés sans surveillance ; privilégier les distributeurs installés à l’intérieur des centres commerciaux ou des agences bancaires ; composer très discrètement son code de sécurité. En cas d’anomalie lorsque de l’introduction de la carte bancaire, ou d’un délai anormalement long pour effectuer un retrait, il est vivement conseillé d’annuler l’opération ; ne jamais se séparer de sa carte bancaire ; le clonage des cartes bancaires étrangères étant très fréquent, vérifier régulièrement la situation de son compte bancaire sur internet ;
• De ne pas accepter de verre d’un inconnu ni laisser sa consommation sans surveillance : de la drogue (scopolamine) a pu y être versée ; cette substance (aussi appelée « drogue du violeur ») a pour effet de placer les individus sous le contrôle d’un tiers, sans perte de connaissance, mais sans qu’il y ait conscience ni souvenir des ses actes ;
• De ne pas transporter tous ses papiers et son argent dans un seul sac et ne sortir qu’avec le strict minimum ; conserver en lieu sûr (dans le coffre de d’hôtel par exemple) de l’argent voire votre passeport (ne circuler qu’avec une photocopie si vous restez dans le périmètre de l’hôtel) ;
• De afin de faciliter ses démarches avec le consulat en cas de besoin : photocopier ses documents d’identité et les numériser pour y avoir accès depuis son adresse électronique ; noter les numéros de téléphone d’urgence des consulats, de l’assistance à la carte bancaire, de l’assurance voyage (et du numéro de contrat).
Activités sportives à risques
– Recife : Baignades en mer – attaques de requins :
Le risque d’attaques de requins en bord de mer est réel en cas de baignade dans les zones non protégées et notamment sur les plages urbaines de Recife et de ses abords (Pina, Boa Viagem, Piedade, Candeias), même et surtout en eau peu profonde.
Depuis 1990, l’institut médico-légal du Pernambouc a recensé une soixantaine d’attaques de requins sur les seules plages de l’agglomération de Recife, qui ont conduit à une vingtaine de décès. Au Pernambouc, le taux de mortalité à cause des attaques de requin est deux fois supérieur à celui de la moyenne mondiale.
Il convient de respecter strictement les recommandations suivantes :
• suivre scrupuleusement les interdictions de se baigner partout où cela est indiqué
• éviter de pratiquer le surf,
• ne pas se baigner en cas de blessure et, de manière générale, de perte de sang,
• ne pas nager seul, à marée haute, après la pluie, en eau trouble ou à proximité d’activités de pêche.