Atouts stratégiques
Vingt-quatrième puissance économique mondiale et troisième d’Amérique latine (après le Brésil et le Mexique), le pays a bénéficié d’une croissance forte et stable (7,5% en moyenne par an de 2003 à 2011), soutenue par la demande interne et les exportations de produits agricoles. Après le net ralentissement de ces dernières années (1,5% en 2012 ; 3% en 2013), le pays serait rentré en récession en 2014 (-2% selon les instituts privés contre +0,5% selon les chiffres officiels). Le FMI prévoit une légère amélioration en 2016 (-0,1%) et une croissance de 2,8% en 2017 (WEO avril 2016).
Désireux de rendre à l’Argentine sa place sur les marchés financiers internationaux, le Président M. Macri a fait du règlement de contentieux avec les fonds spéculatifs dits « fonds vautours », une priorité. Ce litige, qui entravait le retour du pays dans le paysage financier international a été résolu en en quelques mois, grâce aux négociations que le nouveau gouvernement a engagées avec les créanciers, dès son arrivée au pouvoir. Un accord a été trouvé le 29 février 2016 avec les quatre principaux fonds, l’Argentine s’engageant à leur rembourser 4,6 Mds USD.
Dans le même temps, l’administration Macri a adopté de nombreuses mesures économiques afin de redresser le pays et de retrouver la confiance des investisseurs étrangers (levée du contrôle des capitaux, remplacement des déclarations préalables d’importations – pour lesquelles l’Argentine a été condamnée par l’OMC – par un système de licences, assouplissement des limitations aux importations).
L’Argentine reste toutefois confrontée à une inflation élevée (autour de 35% selon les analystes privés), favorisée par les émissions de monnaie de la Banque centrale et la dévaluation de 25% de janvier 2014. L’objectif affiché par la Casa Rosada est de ramener l’inflation à « un seul chiffre » d’ici la fin du mandat de M. Macri. Les premières mesures prises par la nouvelle administration argentine ont déjà permis de stabiliser la valeur du peso.
Aides et zones franches
Mesures législatives pour encourager les IDE
Le programme de promotion industrielle est fixé par le Décret n°2054/92, en vigueur depuis le 1er février 1992. C’est le Sous-Secrétariat à l’Investissement, division du Secrétariat au Commerce et aux Investissements, qui en charge de déterminer les secteurs et les régions à promouvoir et les avantages auxquels peuvent prétendre les investisseurs étrangers. le mécanisme d’aide à l’investissement a été révisé.
En principe, l’aide ne prend plus la forme d’exonérations d’impôts ou d’abbatements, mais de titres de crédit d’impôts, couvrant le coût fiscal théorique du projet, ce coût étant calculé en fonction du niveau de développement de la zone d’activité encouragée.
Deux organismes sont en charge de la promotion des investissements internationaux en Argentine : la Fundacion Invertir Argentina et l’ADI (Agencia de Desarrollo de Inversiones) qui proposent tous deux un guide d’investissements on-line.
Flux IDE en milliards $:
2002: 2,15
2003: 1,65
2004: 4,12
2005: 5,26
2006: 5,54
2007: 6,47
2008: 9,72
2009: 4,01
2010: 7,84
2011: 10,71
2012: 14,94
2013: 10,62
2014: 6,6
Repère économique:
Croissance du PIB 2007 : 6%
Depuis 2003, l’économie argentine a entamé un processus de reprise, après s’être effondrée pendant le premier semestre de 2002. Le taux de croissance de son PIB a atteint 9% en 2004 et 9.2% en 2005 par opposition au -10,9% enregistrés en 2002.
Compte tenu de l’élancée de la consommation et de l’investissement, le FMI prévoit une croissance économique de 8 et 6% en 2006 et 2007 respectivement.
Le gouvernement du Président argentin, Nestor Kirchner (bien placé pour être réélu en octobre 2007), continuera à se démarquer des politiques de libéralisation du marché menées dans les années 90 et à préférer un rôle plus interventionniste de l’état dans l’économie. Il s’efforcera également de maintenir l’inflation sous contrôle, au moins jusqu’aux élections présidentielles de 2007 ; en 2006, la hausse des prix a atteint 12,3%. La dévaluation du Peso a relancé les exportations (notamment celles des produits agricoles) ; néanmoins, comme les importations continuent à dépasser la croissance des exportations, l’excédent du compte courant diminuera.
L’économie argentine souffre également de fragilités structurelles : le système financier n’est pas sûr (particulièrement pour les investisseurs internationaux), la situation sociale est délicate (25% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté), et le pays fait face à une crise de l’énergétique.
Argentine : Le plan Macri pour redresser l’économie
Principaux indicateurs économiques:
- PIB (2015) : 536 Mds USD (3ème d’Amérique latine)
- PIB/hab (2014) : 12 509 USD
- Taux de croissance PIB (2015) : 2,1% (Institut statistique), contre 0,2 en 2014 (estimations officielle)
- Taux de chômage (2014) : 6,9 %
- Taux officiel d’inflation (2015) : 30% (estimation officielle)
- Balance commerciale (2014) : + 6,8 Mds USD
- Solde budgétaire (2014) : -2,6% du PIB
- Dette publique (2014) : 43% du PIB
- Principales ressources : Viandes, Vin, Soja, Maïs, Tourisme, Industrie automibile, Industrie chimique et pétrochimique, Industrie alimentaire, Sidérurgie, Ressources minières….
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 101/175
PIB en milliards $
2002: 123
2003: 156
2004: 183
2005: 222
2006: 264
2007: 329
2008: 406
2009: 378
2010: 462
2011: 557
2012: 603
2013: 609
2015: 611
Taux de chômage %
2002: 17,9%
2003: 16,1%
2004: 12,6%
2005: 10,6%
2006: 10,1%
2007: 8,5%
2008: 7,8%
2009: 8,6%
2010: 7,7%
2011: 7,2%
2012: 7,2%
2013: 7,5%
2014: 7,1%
PIB & Taux de croissance %
2002: -10.9%
2003: 8.8%
2004: 9,0%
2005: 9,2%
2006: 8,4%
2007: 8,0%
2008: 3,1%
2009: 0,1%
2010: 9,1%
2011: 8,6%
2012: 0,9%
2013: 2,9%
2014: 1,7%