Statut : Monarchie exécutive.
Roi : Mswati III
Premier ministre : Dr Sibusiso Barnabas Dlamini
La vie politique a été depuis l’indépendance marquée par l’opposition entre les partisans d’un régime démocratique et ceux soutenant le principe de la Monarchie absolue.
Le roi s’arrogea des pouvoirs institutionnels, ignorant le parlement, désignant les ministres à sa guise, ne prenant conseil qu’auprès du conseil traditionnel des monarques swazis.
En 1972, le NNLC remporta 3 sièges au parlement, aux dépens notamment du prince Mfanabilisi Dlamini, le chef de la lignée la plus importante de la famille royale.
L’année suivante, en réaction, le roi mena un coup d’État contre le parlement, dissout les partis politiques et proclama l’état d’urgence. La constitution est suspendue.
Jusqu’en 1978, le Sobhuza II gouverna par décret depuis sa résidence royale de Lobamba. Ce fut alors qu’il introduisit une nouvelle constitution, qui resta lettre morte, où l’essentiel du pouvoir était concentré entre les mains du monarque alors que la désignation des membres du gouvernement et du parlement, au rôle essentiellement administratif, relevait des structures traditionnelles.
En 1979, le prince Mabandla Dlamini, plutôt libéral, fut nommé à la tête du gouvernement mais sans réel pouvoir, il ne peut s’opposer à la volonté des partisans de la Monarchie absolue d’engager des négociations avec l’Afrique du Sud pour obtenir un accès à la mer par incorporation au Swaziland du bantoustan frontalier du Kangwane (le projet d’annexion n’aboutit finalement pas).
En février 1982, un accord secret de non agression entre Mbabane et Pretoria était signé, réduisant les activités des membres des mouvements anti-apartheid exilés au Swaziland. Mbabane s’alignait sur la politique régionale de Pretoria.
En aout 1982, le roi Sobhuza II mourait des suites d’une pneumonie, allumant uns guerre de succession familiale. Le jeune prince Makhosetive fut désigné pour lui succéder mais l’interrègne de 5 ans fut l’objet d’une importante lutte de faction parmi les 3500 membres de la famille royale. La régence fut d’abord confiée à la reine Dzeliwe (« La grande éléphante« ) immédiatement soumise à la pression de la faction Tibiyo de la famille royale, hostile au premier ministre. Après le limogeage de ce dernier, accusé par ses détracteurs de fomenter un coup d’état, le nouveau premier ministre traditionnaliste, Bekhimpi Dlamini, entreprit de rogner les pouvoirs de la régente au profit du conseil traditionnel des monarques Swazis (le Liqoqo) qui n’apprécie guère la régente et sa volonté de maintenir des élections à brève échéance.
Le 9 septembre 1983, le Liqoqo nomma alors une nouvelle régente, la reine Ntombi, en dehors de tout cadre légal et institutionnel.
En octobre 1983, les élections confirmèrent la prééminence de la faction Tibiyo et des traditionnalistes au sein de la chefferie.
À la suite de dissensions internes graves au sein du Liqoqo, la reine Ntombi fit accélérer les procédures successorales afin de faire monter sur le trône le jeune Makhosetive, intronisé le 25 avril 1986 sous le nom de Mswati III.
En possession de ses pouvoirs de monarque, le nouveau Roi fit dissoudre le Liqoqo et limogea Bekhimpi Dlamini.
Le 6 octobre 1986, il nommait Sotja Dlamini comme premier ministre. Ce dernier était le premier à occuper ce poste sans être membre de la famille royale. Cette action marqua le retour en grâce des partisans de l’ouverture politique et sociale.
En 1989, Sotja Dlamini fut limogé à son tour pour désobéissance et fut remplacé par Obert Dlamini lequel resta en fonction jusqu’en 1993.
En 1995, le pays connut une période pré-révolutionnaire quand l’Assemblée nationale et les maisons du ministre et du vice-président de l’université du Swaziland furent brûlées lors d’émeutes estudiantines.
En 1997, le Mozambique et l’Afrique du Sud tentèrent sans succès de convaincre le roi de démocratiser le Swaziland.
Depuis 2000, le Swaziland réclame plusieurs kilomètres carrés de territoires à l’Afrique du Sud au prétexte qu’ils leur auraient été volés par les colons blancs au XIXe siècle et annexés illégalement à l’Afrique du Sud. Le royaume swazi base sa réclamation sur un engagement du gouvernement sud-africain signé en 1982 par lequel il s’engageait à rétrocéder au Swaziland plusieurs centaines de kilomètres carrés de territoires sud-africains en échange de la collaboration dans la lutte anti-terroriste du royaume swazi. Ces territoires situés principalement au Mpumalanga et dans le KwaZulu-Natal et concernent les villes de Nelspruit, Malelane, Barberton, Ermelo, Piet Retief, Badplaas et Pongola.
En novembre 2006, Mswati III prit la décision de porter l’affaire devant la cour internationale de La Haye .
Le 26 juillet 2005, après 30 ans de suspension de la loi fondamentale, le roi ratifie une nouvelle constitution entrée en vigueur le 8 février 2006. Le pays demeure une monarchie absolue. Les partis politiques sont toujours interdit et ne sont en pratique perçues que comme des « associations ». La Cour suprême ne peut juger d’affaires pouvant impliquer le régime royal.
Le pays est par ailleurs toujours totalement dépendante économiquement de l’Afrique du Sud.
Partis politiques
Les partis politiques sont interdits par la constitution du 13 octobre 1978. Les partis existants sont illégaux et n’ont pas le droit de tenir des réunions publiques. Les partis ci-dessous sont des « associations politiques ».
INM : Imbokodvo National Movement, Mouvement National Imbokodvo
NNLC : Ngwane National Libertatory Congress, Congrès National Libérateur Ngwane
PUDEMO : People’s United Democratic Movement, Mouvement Démocratique Uni du Peuple
SWANAFRO : Swaziland National Front, Front National du Swaziland
SPP : Swaziland Progressive Party, Parti Progessiste du Swaziland
SUF : Swaziland United Front, Front Uni du Swaziland.
Au point de vue administratif, le Swaziland compte quatre districts: Hhohho, Lubombo, Manzini et Shiselweni. La capitale administrative du Swaziland est Mbabane, mais Lobamba est la capitale royale et législative.
Les autres villes importantes sont Manzini (25 571), Big-Bend (9374), Mhlume (7661), Malkerns (7400) et Nhlangano (6540). Le roi Mswati III règne depuis 1986 sur cette dernière monarchie absolue d’Afrique.
Les partis politiques sont interdits et la liberté d’expression est très restreinte.
Composition du gouvernement du Royaume de Swaziland
Roi du Swaziland, Chef de l’Etat et des Forces armées, MSWATI III (25.04.86)
Gouvernement d’octobre 2003 – Remanié le 08.03.06 et le 26.10.06
Premier ministre, M. A. T. DLAMINI
Vice-Premier ministre, Mme. Constance SIMELANE
Ministre du Développement régional et de la Jeunesse, M. Sipho SHONGWE
Vice-ministre du Développement régional et de la Jeunesse, Mme Hlobisile NDLOVU
Ministre de l’Agriculture et des Coopératives, M. Mtiti FAKUDZE
Ministre des Finances, M. Majozi SITHOLE
Ministre de la Fonction publique et de l’Information, M. Charles Sgayoyo MAGONGO
Ministre des Ressources naturelles et de l’Energie, M. Dumsile SUKATI
Ministre des Entreprises et de l’Emploi, M. Lufto DLAMINI
Ministre de l’Intérieur, Prince GABHENI
Ministre des Travaux publics et des Transports, M. Elijah SHONGWE
Ministre de la Justice, Prince DAVID
Ministre du Tourisme, de l’Environnement et des Communications, Mme Thandie SHONGWE
Ministre de la Santé et de l’Action sociale, M. Njabulo MABUZA
Ministre du Logement et du Développement urbain, M. Mabili DLAMINI
Ministre des Affaires étrangères et du Commerce, M. Mathendele DLAMINI
Ministre de la Planification économique et du Développement, M. Abasalom DLAMINI
Ministre de l’Education, M. Themba MSIBI