Menace terroriste
À la suite de l’attaque terroriste de Nairobi (21 septembre 2013), suivi du démantèlement d’une cellule dormante du Shebab en octobre 2014, les autorités ougandaises ont rehaussé le niveau de sécurité sur le territoire ougandais. L’Ouganda, touché par des attentats meurtriers en juillet 2010, demeure une cible, même s’il n’y a pas de menace spécifique à son encontre à l’heure actuelle.
Compte tenu de cette menace latente, il est recommandé d’adopter une attitude de prudence et de vigilance renforcées à l’occasion de déplacements dans les lieux publics très fréquentés, en particulier aux heures et jours d’affluence (églises, centres commerciaux, bars, hôtels…).
Sécurité routière
Le nombre d’accidents de la route en Ouganda est particulièrement élevé, faisant chaque année de nombreuses victimes. Le mauvais état des routes, l’absence d’éclairage public, les véhicules non éclairés, les piétons et animaux divaguant sur la chaussée, les conducteurs imprudents en sont la cause. En l’absence de service d’urgence type SAMU et en raison de l’insuffisance d’infrastructures hospitalières équipées et rodées à la prise en charge des blessés de la route, une extrême prudence s’impose : limiter sa vitesse, éviter de conduire de nuit hors de Kampala, s’assurer de l’état du véhicule en cas de location, disposer d’une assurance rapatriement solide. De manière générale, les transports collectifs sont dangereux et sont à éviter.
Kampala et Entebbe
Kampala
La sécurité est dans l’ensemble assurée dans la capitale. Il est possible d’y circuler sans problème durant la journée. Toutefois la (petite) criminalité habituelle des grandes villes impose de rester vigilant et de prendre des mesures de précaution élémentaires : circuler portières fermées dans le centre-ville, ne pas avoir de sac à main pour éviter les vols à « l’arraché » (visant particulièrement les téléphones portables), ne pas circuler avec trop d’argent sur soi, garder les originaux de passeport et de cartes diverses dans un lieu sûr et circuler avec des photocopies, éviter les tenues trop suggestives.
De même, les interventions de la police locale peuvent parfois être violentes. Il est recommandé de s’éloigner au plus vite des lieux de rassemblements et de manifestations, la curiosité ou l’insouciance pouvant s’avérer dangereuses.
Il est particulièrement recommandé d’éviter les déplacements à pied en ville la nuit tombée. De même, la circulation automobile de nuit est fortement déconseillée (sauf en centre-ville de Kampala et sur la route Kampala-Entebbe).
Entebbe
Plusieurs vols et actes de violence à l’endroit d’expatriés ont été signalés à Entebbe. Il est recommandé d’être particulièrement vigilant et d’éviter de circuler seul dans les endroits isolés, même de jour.
Région du West Nile (Arua)
Cette région ne pose pas de problème particulier. Toutefois, le passage de la frontière avec la République démocratique du Congo est formellement déconseillé compte tenu de la situation sécuritaire dans le pays voisin (cf. recommandations du site « Conseils aux voyageurs » en RDC).
Région du Rwenzori
Il n’est pas déconseillé de visiter cette région touristique. Cependant des affrontements inter-communautaires se sont produits par intermittence dans cette région au cours des dernières années. Il est donc conseillé de s’informer de la situation sécuritaire avant de s’y rendre, en vérifiant notamment qu’aucune rubrique « dernière minute » n’a été publiée à ce sujet.
Zones déconseillées sauf raison impérative
Nord de l’Ouganda et frontière avec le Soudan du sud
La zone du nord de l’Ouganda ne présente plus de risques spécifiques, même si des tensions inter-communautaires récurrentes sont à signaler avec la frontière Sud-soudanaise dans le district de Moyo. Outre les risques liés au trafic routier, l’axe vers Djouba dans sa partie sud-soudanaise est jugé dangereux entre Nimule et la capitale du Soudan du Sud.
La frontière et les postes frontaliers avec le Soudan du Sud restent toutefois déconseillés sauf raison impérative compte tenu du conflit sévissant dans ce pays et des affrontements dans la zone des Etats de l’équateur au Nord de la frontière ougandaise.
Karamoja
La situation sécuritaire dans la région du Karamoja (dont la ville de Nakapiripirit) s’est améliorée ces dernières années, et l’axe routier Soroti-Moroto est désormais sûr. Les véhicules des Nations Unies circulent sur les axes principaux et dans les grands centres sans protection particulière.
La région reste toutefois sujette à un important déploiement militaire et il est déconseillé de s’y rendre sauf raison impérative.
Il est recommandé de se rendre au parc national de Kidepo en avion et de ne s’y déplacer qu’accompagné de gardes de l’Uganda Wildlife Authority (UWA), organisation en charge de la protection des espaces naturels, même si l’axe routier via Kitgum ne pose pas de problème.
Zone formellement déconseillée : zone frontalière avec la RDC
De manière générale, le franchissement de la frontière avec la RDC est formellement déconseillé.
La zone d’Ishasha (sud du parc naturel du Queen Elisabeth, dans sa partie jouxtant la RDC), en raison de son isolement et des risques d’incursions de rebelles en provenance de la RDC, est formellement déconseillée.
En raison des troubles en République démocratique du Congo et d’une situation sécuritaire volatile, il est formellement interdit de se rendre dans le parc national de Mgahinga « Mgahinga Gorilla national park » (zone des volcans contigüe au Rwanda et à la RDC), zone de passage de groupes rebelles entre la RDC et le Rwanda. Cette interdiction ne concerne pas l’ensemble des districts de Kisoro et de Kanungu. En l’espèce, le parc de la Bwindi et l’activité de découverte des gorilles – parfaitement encadrée par les guides de l’Uganda Wildlife Authority – ne posent pas de problème particulier.
Il est à noter que la ville de Kisoro accueille d’importants mouvements de réfugiés, fluctuant en fonction de l’évolution de la situation de l’autre côté de la frontière (poste frontière de Bunagana). En conséquence, des consignes de prudence essentielles doivent être respectées dans cette zone, en raison de la concentration de population inhabituelle de nature à favoriser la petite criminalité.
En tout état de cause, il est indispensable que chaque visiteur prenne contact avec l’ambassade dès son arrivée en Ouganda, afin d’obtenir les informations les plus récentes concernant l’évolution de la situation dans les différentes zones urbaines ou touristiques.