Immense et intense État d’Afrique de l’ouest bordé par l’Océan Atlantique. Frontières avec le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun. Le pays est immensément riche, mais redoutable. Sa réputation sulfureuse fait la Une de l’actualité, quotidiennement. Le Niger est un pays d’Afrique de l’ouest steppique, situé entre l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Mali et le Nigeria. La capitale est Niamey. Les habitants sont des Nigériens (ceux du Nigeria sont des Nigérians). C’est un pays multiethnique qui constitue une terre de contact entre l´Afrique noire et l´Afrique du nord.
Les plus importantes ressources naturelles du Niger sont l’or, le fer, le charbon, l’uranium et le pétrole.
Certains animaux, comme les éléphants, les lions et les girafes, sont en danger de disparition en raison de la destruction de la forêt et du braconnage.
Un Africain sur quatre vit au Nigeria. Fascinant assemblage de peuples, de cultures et de religions, la république se débat pourtant dans les affres de l’instabilité politique. Défigurées par un développement anarchique, les villes, surpeuplées, souffrent de la pollution, de la criminalité et de la misère. Les rapts et prises d’otages sont devenus une nouvelle industrie du crime.
Dans ce pays, sixième producteur de pétrole du monde, aucune ville n’est épargnée par les pénuries d’essence, qui donnent souvent lieu à des émeutes. Les fractures ethniques et religieuses ne sont pas comblées. Personne n’a oublié la tragédie du Biafra, dans les années 1960, ni le bain de sang provoqué par l’application de la charia (loi islamique), en 2000.
Nom officiel : République Fédérale du Nigéria
Capitale : Abuja. Le 12 décembre 1991, la capitale a été officiellement transférée de Lagos à Abuja.
Villes principales : Abuja, Lagos, Uyo, Ogbomosho, Ibadan, Maiduguri, Kumo.
Le Nigeria est une République fédérale d’après la Constitution datant de mai 1999. L’actuel président, à la fois chef de l’État et chef du gouvernement, est Muhammadu Buhari investi le 29 mai 2015
Le pays est soumis à de fortes tensions entre musulmans et chrétiens. Les Igbos, les Yorubas et les Fulanis (Peuls) sont les trois grandes ethnies dominantes ; les Ogonis sont une minorité vivant dans le delta du Niger, qui s’est opposée à Shell en raison de l’exploitation du pétrole sans contre-partie pour eux. Les Ijaws, ethnie vivant dans le delta du Niger d’où sont extraits les hydrocarbures, se sont soulevés contre le gouvernement qu’ils accusent de connivence dans la pollution de l’environnement. Le MEND, mouvement d’émancipation du Delta du Niger, bien armé et bien entraîné aux tactiques commandos, s’en prend aux intérêts étrangers en enlevant des ingénieurs contre rançons. Pour le gouvernement, le MEND est un groupe criminel qui n’a rien à voir avec la minorité ijaw.
Depuis fin 2005, des rumeurs de modification constitutionnelle bruissaient. La modification consistait à permettre au président Obasanjo d’effectuer un troisième mandat successif. En mai 2006, les sénateurs menés entre autres par Uche Chukwumerije repoussent l’amendement constitutionnel, ce qui constitue une cinglante défaite pour lePeople’s Democratic Party du président. Le vice-président Abubakar s’était opposé à cette mesure et s’est vu renvoyé du PDP.
En 2014 a été promulguée par le président une loi punissant de 10 ans de prison les personnes affichant publiquement une relation homosexuelle et de 14 ans de prison celles se mariant avec une personne de même sexe, alors que l’homosexualité est déjà sévèrement réprimée au Nigeria. Cette loi a été votée à l’unanimité par les parlementaires nigérians en 2013.
L’expansion du terrorisme de Boko Haram au nord-est du Nigéria et dans la région a marqué le mandat du Président Jonathan, et nécessité la mobilisation, outre de l’armée nigériane, des armées du Tchad, du Niger et du Cameroun dans le cadre d’une coopération régionale impulsée par la France en mai 2014.
Les élections générales de 2015 ont donné lieu à la première alternance politique de l’histoire de la démocratie nigériane. Elles opposaient Goodluck Jonathan à Muhammadu Buhari, ancien chef de régime militaire et troisième fois candidat, cette fois-ci au nom de la coalition d’opposition All Progressives Congress (APC), née en 2013. Buhari, dont la campagne a été centrée autour des questions sécuritaires et la lutte contre la corruption, a remporté l’élection avec 53,96% des voix. L’APC est également devenue majoritaire au Parlement et au sein des gouverneurs.
Le scrutin présidentiel a été unanimement salué par la communauté internationale. Le président Jonathan a félicité le vainqueur avant même la publication des résultats.
Investi le 29 mai 2015, le nouveau président a nommé son gouvernement le 11 novembre après s’être assuré de la compétence et de la probité de chacun de ses membres. Les nouvelles autorités doivent faire face à des enjeux importants.
173,6 millions d’habitants. (2015) Gentilé : Nigérien(ne).
Avec une population estimée à 186 millions d’habitants en 2016, le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il compte pour un sixième de la population du continent sur à peine un trentième de sa surface (environ 3 %). Environ 50 % de la population vit dans des zones urbaines et au moins 24 villes comptent plus de 1 000 000 habitants. La variété de coutumes, langues et traditions des 250 ethnies composant le pays lui confère une riche diversité.
Selon une étude des Nations unies de 2012, la population du Nigeria devrait atteindre 440 millions d’habitants en 2050 se positionnant ainsi comme le troisième pays le plus peuplé au monde après l’Inde et la Chine. En 2100, la population du Nigeria pourrait atteindre 914 millions d’habitants.
En 2013, les étrangers qui ne sont pas issus du continent africain sont surtout des Chinois, avec environ 14 000 membres, suivis par les Indiens, avec 10 500 membres. Les Asiatiques travaillent surtout dans les travaux publics, la coopération ou le commerce.
Il n’y a pas de statistiques pour les Européens et les Américains, souvent blancs, qui ne sont pas trop visibles à cause de la violence et des enlèvements. Aussi, les Blancs qui travaillent au Nigeria bougent beaucoup, et ils ont souvent des contrats de 3 mois ou 6 mois, qui souvent ne sont pas renouvelés. Établir des statistiques pour le gouvernement nigérian pour chiffrer le nombre des Blancs est donc difficile. Ils se trouvent surtout dans le sud, à Lagos, Port-Harcourt, et travaillent surtout dans le secteur des hydrocarbures ou du commerce (ex : agro-alimentaire). Certains, pour le plus grand nombre, travaillent par contrats sur les plateformes pétrolières, en pleine mer, et vont rarement (voire jamais) sur le continent, à cause du système des assurances qui souhaitent éviter les risques( enlèvements,meurtres, etc.) . Les Blancs qui ont des fonctions importantes sont souvent accompagnés de gardes du corps de compagnies privées. Les Blancs sont surtout des Britanniques ou des citoyens des États-Unis, mais il y a aussi des Allemands, des Sud-Africains, des Français, des Italiens et d’autres nationalités. Les Blancs qui vivent au Nigeria depuis plus de 5 ans ne constituent qu’un très faible pourcentage du total des blancs installés au Nigeria. Assimilés aux blancs, il faut aussi inclure environ 5 000 Libanais ou Syriens, ou Arabes des pays du moyen-orient, et qui vivent au Nigeria de la même manière que les autres blancs.
Langue officielle : L’anglais Langues parlées : Le haoussa, le yoruba, l’ibos et le foulani (Peuls) sont les principaux dialectes.
Le nombre de langues actuellement estimé au Nigeria est de 521. Ce nombre comprend 510 langues vivantes, deux langues secondes, cent langues maternelles et neuf langues éteintes. Dans certaines régions du Nigeria, les groupes ethniques parlent plus d’une langue. La langue officielle du Nigeria, l’anglais, a été choisie pour faciliter l’unité culturelle et linguistique du pays. Ce choix était lié au fait qu’une partie de la population nigériane parlait anglais à la suite de la colonisation britannique qui a pris fin en 1960.
Les principales langues parlées au Nigéria représentent les trois grandes familles de langues africaines. La majorité sont des langues nigéro-congolaises, comme le yoruba et l’igbo. La langue haoussa est afro-asiatique. Le kanuri, parlé dans le nord-est, principalement dans l’État de Borno, est une langue de la famille nilo-saharienne.
Même si la plupart des groupes ethniques préfèrent communiquer dans leur propre langue, l’anglais, langue officielle, est largement utilisé pour les transactions d’études commerciales et à des fins officielles. L’anglais comme première langue, cependant, demeure une chasse gardée d’une petite minorité de l’élite urbaine du pays, et il n’est pas parlé du tout dans certaines zones rurales. Avec la majorité de population du Nigeria dans les zones rurales, les grandes langues de communication dans le pays restent des langues autochtones. Certains peuples, notamment les Yoruba et les Igbos, ont dérivé des langages standardisées à partir d’un certain nombre de dialectes différents et qui sont largement parlées par ces groupes ethniques. Le pidgin nigérian, souvent appelé simplement « pidgin », broken English ou pidgin English, est aussi une lingua franca populaire, avec plus ou moins d’influences régionales sur le dialecte et l’argot. Il est largement parlé dans les régions du delta du Niger, principalement dans celles Warri, Sapele, Port Harcourt, Agenebode, EWU, et Benin City.
L’article 55 de la constitution indique : « Les affaires du pays sont conduites en anglais ainsi qu’en haoussa, en igbo et en yoruba lorsque des mesures appropriées auront été prises à cet effet ».
Le Nigeria qui est un État anglophone se trouve « enclavé » entre des pays francophones : le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun (bilingue). C’est donc vers la fin des années 1990 et le début des années 2000 qu’il a été fait état de la volonté du gouvernement fédéral nigérian de franciser le pays en envisageant notamment un enseignement obligatoire du français comme langue vivante voire l’institution du français comme seconde langue officielle. Ce projet a néanmoins été freiné ces dernières années, à la suite d’un nouveau rapprochement du Nigeria avec les États-Unis et face à la pénurie de professeurs de français.
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
Jour férié Jan 1 : New Year’s Day Jan 1 : Id el Kabir (Feast of Sacrifice) (2 days) Jan 2 : Additional Eid-el-Kabir public holidays (2 days) Jan 29 : Special Public Holiday for Civil Servants Mar 31 : The Prophet’s Birthday Avr 2 : Additional Public Holiday Avr 6 : Good Friday Avr 8 : Easter Avr 9 : Easter Monday Avr 12 : Gubernatorial and House Elections Public Holiday (2 days) Avr 20 : Additional Public Holiday Mai 1 : Labour Day Mai 29 : Democracy Day Oct 1 : National Day Oct 13 : Id el Fitri (End of Ramadan) (2 days) Déc 20 : Id el Kabir (Feast of Sacrifice) (2 days) Déc 25 : Christmas Day Déc 26 : Boxing Day
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
Fête nationale : 1er octobre (1960, indépendance).
900 av. J.-C – 200 apr. J.-C. : La civilisation des Nok, habiles artisans venus du plateau de Jos, est la première à s’épanouir au Nigeria. VIIe-XIe siècle : Les Haoussa s’installent dans le Nord, les Yoruba dans le Sud-Ouest. XIe-XVIe siècle : Au nord-est du lac Tchad, le royaume du Kanem, qui contrôle la voie commerciale transsaharienne entre l’Afrique occidentale et la Méditerranée, connaît son apogée au XIVe siècle. Deux siècles plus tard, c’est au tour du royaume de Kanem-Bornou. Les royaumes islamisés du Nord ne subiront l’influence européenne qu’au XIXe siècle, alors qu’au Sud, le royaume d’Oyo et celui du Bénin sont en relation avec le Portugal depuis le XVe siècle. 1553 : L’Angleterre supplante le Portugal et s’assure le monopole de la traite des Noirs dans la région. Fin du XVIIIe siècle : Les Peul (Foulani) musulmans du Nord, dominés jusque-là par les royaumes Haoussa, s’emparent du pouvoir et fondent un État islamique unifié, le califat de Sokoto. La fracture entre le pouvoir islamique du Nord et les tribus Yoruba du Sud, source perpétuelle d’affrontements interethniques et de guerres civiles, subsiste encore aujourd’hui. 1851 : Les Britanniques occupent Lagos. Depuis l’abolition de l’esclavage, en 1807, ils se sont emparés des mines d’étain de Jos, entraînant la ruine de milliers de travailleurs nigérians indépendants et provoquant les premières famines. 1900 : Le Nigeria passe sous la juridiction du Colonial Office britannique. 1960 : Le pays accède à l’indépendance et choisit de rester dans le Commonwealth en 1963. 1er octobre 1963 : La République du Nigéria est proclamée. Le docteur Azikiwe est élu président.5 janvier 1966 : Coup d’état militaire du général Ironsi. 29 juillet 1966 : Le général Ironsi est assassiné par des Nordistes. Le général Gowon prend le contrôle du nord et de l’ouest du Nigéria. 30 mai 1967 : Le Nigéria oriental fait sécession et prend le nom de Biafra. Il romp ses relations avec Lagos. 1967-1970 : Le Biafra réintègre le Nigeria à l’issue d’une guerre meurtrière et d’une famine sans précédent, qui font près d’un million de victimes. Janvier 1970 : La République du Biafra capitule sans condition. Une nouvelle constitution est adoptée qui crée 12 nouveaux états. 29 juillet 1975 : Le général Gowon est renversé par un coup d’état du général Murtala Ramat Muhammad. Il décide de remettre de l’ordre dans le pays. 13 février 1976 : Le général Murtala Ramat Muhammad est assassiné. 1976-1979 : Le général Olusegun Obasanjo succède au général Muhammad et poursuit le régime militaire. 1979-1983 : Premières élections libres. Naissance de la seconde république avec la mise en place d’un gouvernement civil. 1er octobre 1979 : Shehu Shagari est élu président. Situation économique désastreuse. Le pays est miné par la corruption dans tous les secteurs. Juillet 1981 : Émeutes dans les bidonvilles à Kano qui font plus de 1500 morts. 31 décembre 1983 : Coup d’état militaire par le général Buhari. 27 août 1985 : Coup d’état militaire. Le général Ibrahim Babangida prend le pouvoir et promet un retour à la démocratie. 22 avril 1990 : Coup d’état manqué contre le président Babangida. 1992 : Abuja devient la capitale du Nigéria. 1993 : Après la démission de Babangida, le général Abacha instaure un régime fort. 1995 : Condamné par la communauté internationale pour le meurtre de plusieurs opposants, dont le célèbre écrivain Ken Saro-Wiwa, le Nigeria est exclu du Commonwealth. 21 mars 1998 : Le Pape est arrivé au Nigéria pour une visite de 3 jours. Il doit rencontrer le général Abacha. 8 juin 1998 : Après avoir exercé un pouvoir absolu pendant 5 ans, Sani Abacha est mort lundi. Il est remplacé par le général Abdulsalami Abubakar, chef d’état-major des armées qui s’engage à transférer le pouvoir aux civils. 1999 : Olusegun Obasanjo, ancien dirigeant militaire, prisonnier politique jusqu’en 1998, est élu président de la République. Février 2000 : Conflits ethniques et religieux resurgissent. A Kaduna, des émeutes sanglantes opposent Ibo chrétiens et Haoussa musulmans sur l’application de la charia. Le spectre de la guerre civile continue de planer sur le pays. Et malgré les promesses qui ont suivi les dernières élections, la démocratie n’est toujours pas au rendez-vous. 2002 : En novembre, le concours de Miss Monde qui devait se tenir à Lagos est annulé suite aux affrontements entre chrétiens et musulmans. 2003 : Le président Olusegun Obasanjo est réélu. 2005 : Fin septembre, la Banque mondiale aide à récupérer 700 millions de dollars détournés par Sani Abacha, pendant qu’il était au pouvoir, dans des banques suisses. Le Nigéria a fait la une de l’actualité avec les condamnations à mort par lapidation. Aucune sentence n’a été prononcée contre les cours islamiques locales, à l’origine de ces actes. 2007 : Umaru Yar’Adua, candidat du PDP, est élu président. 2008 : le Nigeria cède la péninsule de Bakassi au Cameroun. Émeutes politico-religieuses à Jos qui font des centaines de morts. 2009 : plus de 800 morts dans des affrontements entre l’armée et des membres de la secte islamiste radicale Boko Haram. 2010 : prestation de serment du vice-président Goodluck Jonathan, après le décès d’Umaru Yar’Adua. Nouveaux affrontements dans la région de Jos. Plus d’un millier de victimes selon des ONG. 16 avril 2011 : Victoire de Goodluck Jonathan à l’élection présidentielle 3 juin 2012 : Crash d’un Boeing MD83 de Dana Air à Lagos (157 morts) 19 avril 2013 : Raid de l’armée contre la secte islamiste Boko Haram dans le village de Baga, dans le nord-est du pays (187 morts) 14 mai 2013 : Instauration de l’état d’urgence dans trois Etats du nord du pays (Borno, Yobe et Adamawa). 13 janvier 2014 : Le président Goodluck Jonathan promulgue une loi qui restreint fortement les droits des homosexuels. 5 mai 2014 : Le groupe islamiste armé Boko Haram revendique l’enlèvement de plus de 200 lycéennes, qu’il veut « vendre » comme « esclaves » et « marier » de force. 8 août 2014 : Le président Goodluck Jonathan déclare que la lutte contre le virus Ebola, qui a fait deux morts au Nigeria, est « une urgence nationale ». 20 octobre 2014 : L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare la fin officielle de l’épidémie Ebola au Nigeria. Du 28 avril au 1er mai 2015 : l’armée libère près de 700 otages en moins d’une semaine dans la forêt de Sambisa, repaire de Boko Haram dans le nord-est du pays 11 novembre 2015 : Cinq mois après la prise de fonction du président Buhari, 36 ministres et secrétaires d’État – dont sept femmes – prêtent serment, issus de chacun des 36 Etats de la fédération nigériane.