Délinquance de droit commun
Les agressions et les vols à main armée (objets personnels, véhicules, car-jacking, cambriolage de logements), de jour comme de nuit, sont assez courants à Maputo et à Matola, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. Du fait de la dégradation de la situation économique depuis le début de l’année, une nette augmentation des vols et des cambriolages est constatée.
Il est recommandé de :
- limiter les déplacements en ville à pied la nuit, y compris dans les quartiers résidentiels ;
- redoubler de prudence lors des déplacements à pied dans toutes les zones de la capitale, en particulier : Avenida Marginal (front de mer), Avenida Friedrich Engels (parallèle à l’avenue Nyerere) et quartier portuaire de la Baixa (notamment abords du Jardim Tunduru) ;
- ne pas porter d’objets de valeur (appareils photos, caméras etc…), en particulier dans les lieux publics (marchés, plages, restaurants, etc.) ;
- circuler avec les portières verrouillées et les vitres fermées ;
- éviter les déplacements en véhicule la nuit en dehors des agglomérations ou dans des lieux isolés en ville ;
- ne pas se promener seul la nuit sur les plages.
Ces conseils de prudence valent aussi pour les autres villes du pays où la criminalité, moins présente qu’à Maputo, se développe également.
La pratique des enlèvements contre rançons existe au Mozambique, notamment à Maputo. A ce stade, les étrangers résidant au Mozambique et les touristes n’ont pas été particulièrement visés, mais le risque d’être victime de ce type de crime ne peut pas être considéré comme nul. Il est recommandé aux Français vivant ou de passage au Mozambique de signaler à l’ambassade de France toute menace dont eux ou leurs proches feraient l’objet (appels anonymes, SMS, courriels).
En cas de menace avérée ou considérée comme sérieuse, des mesures de précaution (variation des itinéraires, renforcement de sa protection personnelle, communication de tout déplacement à des proches, éventuellement mise à l’abri de la famille dans un autre pays) doivent être prises.
Zones déconseillées sauf raisons impératives
En dépit de la trêve annoncée par le parti d’opposition RENAMO, il est déconseillé de circuler dans les provinces de Manica, Sofala et dans le sud des provinces de Zambézie et de Tete. Les automobilistes qui devraient, pour des raisons impératives, emprunter ces axes doivent se montrer particulièrement prudents, éviter de prendre les axes mineurs et ne pas s’approcher de camps militaires. Une forte présence des forces armées et de la police est toujours signalée dans ces zones.
Il convient de se tenir informé au jour le jour et envisager de reporter tout déplacement en cas de signes de tension dans la zone considérée. En effet, on ne peut exclure une reprise des attaques au cas où les négociations entre le gouvernement et l’opposition n’avanceraient pas. Dans ce cas, les mêmes risques seraient à craindre dans les mêmes provinces, à savoir :
Province de Manica
Des attaques ont régulièrement lieu, dans les districts de Manica et de Gondola, sur la EN 6, qui relie Beira à la frontière du Zimbabwe, ainsi que sur la EN7 reliant Chimoio à Tete. Les axes secondaires ne sont pas épargnés par ces attaques. Les administrations symbolisant l’autorité de l’Etat (postes de police, casernes, hôpitaux, siège des partis) sont également visées dans les villes, à l’exception de Chimoio.
Province de Sofala
Des accrochages ont lieu sur la EN1 dans la plupart des districts de Sofala (notamment Gorongosa, Maringué, Caia au nord et Chibabava au sud). Il est déconseillé de circuler sur cette route ainsi que sur les axes secondaires. Les administrations de l’Etat sont attaquées de manière sporadique dans les villes, à l’exception des plus grandes. A noter que les abords de la montagne de Gorongosa sont particulièrement dangereux et fortement déconseillés.
Il est possible de se rendre dans le parc national de Gorongonsa par avion privé affrété depuis Maputo.
Provinces de Zambézie et de Tete
Des attaques ont été signalées dans le sud de la province de Zambézie (notamment dans le district de Morrumbala et de Mopeia), et des attaques sporadiques plus au nord de cette province ne sont pas à exclure. La province de Tete a également connu des opérations de police régulières qui ont amené quelques milliers de personnes à fuir vers le Malawi. Les zones frontalières sont à éviter.
Sites minés
Le Mozambique a fait partie des pays les plus minés au monde, en raison de la guerre civile qui s’y est déroulée de 1977 à 1992. Le déminage complet du pays vient d’être achevé : il n’y a donc plus, à la connaissance des autorités, de sites minés dans le pays. Il convient toutefois de rester vigilant lors de déplacements dans les régions frontalières reculées.
Piraterie maritime
Les attaques de pirates sont un phénomène rare au Mozambique. En décembre 2010, de premières attaques ont été perpétrées par des pirates somaliens dans les eaux mozambicaines, au sud du Canal du Mozambique (sur une portion de côte entre Vilankulo et Beira), mais les incidents sont restés peu nombreux depuis. Les voiliers sont particulièrement vulnérables face à ces attaques. Dans plusieurs cas, celles-ci ont réussi et débouché sur des prises d’otages. Ces actions sont le fait de pirates majoritairement venus des côtes somaliennes, qui ont étendu leur activité depuis la fin de l’année 2008 au Sud vers le Canal du Mozambique et à l’Ouest vers la Zone Économique Exclusive des Seychelles. Les pirates, au mode opératoire de plus en plus brutal, utilisent désormais des bateaux plus endurants et robustes qui, une fois au large, déploient des petites vedettes rapides et fortement armées.
Il est recommandé à tous les bateaux de se conformer aux « Best Management Practices » et de s’enregistrer auprès du centre pour la sécurité maritime (corne de l’Afrique) d’EUNAVFOR.
Les côtes tanzanienne et kényane, les zones maritimes situées à plus de deux cents milles des Comores et le Canal du Mozambique sont dorénavant à portée des groupes de pirates cherchant à intercepter le trafic maritime régional à destination ou en provenance notamment de Dar es Salam et de Mombasa. Il est donc formellement déconseillé de naviguer le long des côtes somaliennes et il est recommandé d’observer la plus grande prudence dans tout le nord-ouest de l’océan Indien, au large de la Corne de l’Afrique, dans le détroit de Bab el Mandeb, dans le Golfe d’Aden et vers le Sud le long des côtes du Kenya et de la Tanzanie, comme au large des côtes entre ces deux pays et l’archipel des Seychelles ainsi que le long des côtes du Nord du Mozambique (province de Cabo Delgado).
Baignade en mer
La baignade n’est en général pas surveillée au Mozambique, alors qu’elle est souvent dangereuse (courants forts, absence de sauveteurs). Il est conseillé aux baigneurs de rester le plus près possible des côtes. Des attaques de requins se produisent exceptionnellement.
Intempéries
Des risques de cyclones et de tempêtes tropicales existent sur la côte, de décembre à mars. Pendant cette période les inondations sont fréquentes, notamment dans les vallées des principaux fleuves, dans l’ensemble du pays.