La Gambie est un très petit pays. Enclavée dans le Sénégal, c’est une étroite bande s’étendant sur 15 à 25 km de chaque côté du fleuve Gambie, et un passage obligé quand on veut se rendre en Casamance. Pas grand-chose à y faire à l’exception de la bronzette, mais le climat est agréable et les plages immenses sont peu dangereuses.
Le pays est une ancienne colonie anglaise. Il est toujours amusant de rencontrer ces flics qui vous expliqueront votre chemin dans un broken English. Parfois moins amusant de rencontrer les douaniers, très tatillons et toujours à l’affût d’un petit billet qui vous évitera bien des tracasseries… Pour finir, à part peut-être ce qui concerne les hôtels et les restos, la Gambie est un peu moins chère que le Sénégal pour des achats tels que : cassettes, tissus, vêtements…
Etat d’Afrique de l’Ouest, bordé par l’Océan Atlantique. Frontières avec le Sénégal et la Gambie. Il prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée-Conakry et serpente sur plus de 1 000 km dans le Sénégal oriental avant de devenir gambien à part entière dans ses derniers 500 km. Une curiosité : comme pour le fleuve Casamance, l’eau salée remonte loin. Kuntaur en marque la limite approximative mais, pendant la saison sèche, l’eau salée peut remonter jusqu’à plus de 200 km. On ne peut alors s’en servir pour l’irrigation des zones agricoles. Le fleuve est navigable sur 240 km à partir de l’Atlantique
Capitale : Banjul.
Villes principales : Serrekunda, Brikama, Bakau, Farafenni, Guntur, Sukuta.
La Gambie est une république multipartite à régime présidentiel, où le Président exerce à la fois les charges de chef de l’État et de chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement.
La Constitution de 1970, qui divisait le gouvernement en branches indépendantes exerçant respectivement le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, fut suspendue en 1994 après le coup d’État militaire qui a renversé le Président Dawda Jawara, au pouvoir depuis 1970. Un décret de mars 1995 chargea une commission de réviser la Constitution. Le texte élaboré par la commission fut adopté par référendum en août 1996. Il est censé accompagner la transition vers un gouvernement élu au suffrage universel et prévoit un pouvoir présidentiel fort, une assemblée monocamérale, une justice indépendante et la garantie des droits humains.
L’Assemblée nationale compte 53 membres dont 48 élus pour un mandat de cinq ans et cinq membres nommés. Les députés sont élus par un scrutin nominal dans leur circonscription.
Politique intérieure
La victoire d’Adama Barrow, candidat de l’opposition, lors de l’élection présidentielle du 1er décembre 2016, a ouvert une nouvelle ère pour la Gambie, après 22 ans de dictature. Le lieutenant Yahya Jammeh avait pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1994 et avait été élu en 1996, 2001, 2006 et 2011 dans des conditions controversées. Il a dirigé le pays de manière autocratique et souvent imprévisible. Les remaniements ministériels ont été fréquents, et le président était coutumier de décisions brutales. Les droits de l’Homme y ont été constamment bafoués (détentions arbitraires, disparitions forcées, torture, restrictions de la liberté d’expression, persécution des homosexuels).
La Gambie de Jammeh était également un acteur du conflit en Casamance. Son soutien à la rébellion dans cette région du Sénégal a contribué à la perpétuation de la violence armée, tendant la relation avec le Sénégal, dans lequel le pays est enclavé.
En 2016, des manifestations pacifiques demandant une réforme électorale ont été brutalement réprimées par les forces de police. Plusieurs dizaines de manifestants ont été incarcérés, dont deux sont décédés en détention. Les arrestations ont également concerné les rangs du pouvoir.
Face à Jammeh (APRC), deux candidats se sont présentés au scrutin du 1er décembre 2016 : Adama Barrow, candidat soutenu par une coalition de sept partis de l’opposition, et Mama Kandeh, (GDC).
Selon les résultats définitifs proclamés par la commission électorale le 2 décembre 2016, Adama Barrow a été élu avec 43,2% des voix, Yahya Jammeh arrivant deuxième avec 39,6% des voix, le troisième et dernier candidat, Mama Kandeh, étant crédité de 17%.
Yahya Jammeh a reconnu publiquement sa défaite au lendemain de l’élection avant d’annoncer, le 9 décembre, qu’il contestait finalement l’issue du scrutin et demandait son annulation.
Grâce à plusieurs médiations menées par des chefs d’Etat mandatés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) puis des Etats à titre individuels, Jammeh a quitté le pays le 21 janvier 2017. Plusieurs centaines d’hommes de la force de la CEDEAO, l’ECOMIG, demeurent en Gambie pour sécuriser le retour d’Adama Barrow, effectif le 26 janvier.
Suite aux élections législatives du 6 avril 2017, l’UDP dispose de 33 sièges (sur 58) à l’Assemblée nationale, disposant ainsi de la majorité absolue..
La Gambie a un climat de savane sahélienne. La pluviométrie dans le pays varie de 1000 mm dans le Sud-Ouest à 700 mm au Nord-Est. Toute la pluie, sauf 1 à 2 % tombe pendant la période de juin à octobre. L’absence de relief et la petite taille du pays font qu’il y a peu de variations des facteurs climatiques autres que la pluie. La saison sèche est longue (de novembre à avril inclus).
Le climat est relativement agréable de novembre à mai.La période à éviter correspond à la saison des pluies de juin à octobre.
Banjul : En janvier, de 15°C à 31°C En mars, de 17°C à 34°C En mai, de 19°C à 32°C En juillet, de 23°C à 30°C En septembre, de 23°C à 31°C En décembre, de 16°C à 31°C
A Prévoir : Des vêtements légers (coton), un imperméable, un vêtement chaud (soir), des chaussures fermées et des lunettes de soleil, un chapeau, crème solaire et lotion anti-moustiques.ll y fait toujours chaud, avec un ensoleillement exceptionnel.
Il y a deux saisons : La saison sèche (d’octobre à juin), pratiquement sans une goutte de pluie mais balayée parfois entre décembre et février par l’harmattan, ce vent de sable assez frisquet et desséchant. La saison des pluies (juillet à septembre), c’est l’hivernage. Tornades, pluies plus ou moins diluviennes. Moins de touristes, donc, durant cette période. Moins de poussière aussi. En revanche, qui dit pluie dit eau stagnante, dit moustiques, donc paludisme.
La période idéale pour visiter la Gambie reste de novembre à mars.
Jours fériés Jan 1 : New Year’s Day Jan 29 : Tamharrat (Ashura) Fév 18 : Independence Day Mar 31 : The Prophet’s Birthday Avr 6 : Good Friday Avr 8 : Easter Christian Avr 9 : Easter Monday Mai 1 : May Day Juil 22 : Revolution Day Août 15 : Assumption Day Oct 13 : Eid al Fitr (End of Ramadan) Déc 20 : Eid al Adha (Feast of Sacrifice) Déc 25 : Christmas Day
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
Religions minoritaires : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
1455 : Des Portugais établissent des comptoirs commerciaux le long du fleuve, à partir desquels est organisée la traite des Noirs. XVIIème siècle : Les Portugais sont supplantés par des compagnies à charte anglaises et françaises. 1816 : Les Britanniques achètent l’île de Banjul au souverain d’un royaume local et fondent la ville de Bathurst, devenue Banjul. La Grande-Bretagne parvient à maintenir sa suprématie malgré la volonté française, notamment exprimée par le général Gallieni, de réunir en un seul territoire le Sénégal et la vallée inférieure de la Gambie. 1889 : Les frontières de la Gambie actuelle sont fixées par un accord avec la France. 1894 : La région devient protectorat britannique. Années 1950 : Création de partis politiques. 1960 : Organisation d’élections à l’échelle nationale. 18 février 1965 : Accession de la Gambie à l’indépendance avec pour Premier ministre Sir Dawda Kaibara Jawara. 1970 : La Gambie devient une république à l’issue d’un référendum populaire et Jawara est élu président. S’appuyant sur le Parti progressiste du peuple (People’s Progressive Party, PPP), il demeura au pouvoir jusqu’en juillet 1994. 1981 : 500 personnes sont tuées dans une tentative de coup d’État, accompagnée d’émeutes à Banjul, qui provoque l’intervention du Sénégal. L’année suivante, le Sénégal obtient la création d’une confédération de Sénégambie, que préside le président sénégalais Abdou Diouf, Jawara étant vice-président. Cette confédération n’a guère de résultats concrets, tant du point de vue économique que politique. 1989 : Effondrement de la confédération de Sénégambie. 1991 : Signature d’un traité d’amitié avec le Sénégal. Juillet 1994 : Un groupe de jeunes officiers renverse le gouvernement de Jawara et prend le contrôle du pays. Un Conseil provisoire de gouvernement militaire (Provisional Ruling Military Council of Patriotic Forces, PRCPF), que dirige le capitaine Yahya Jameh, est mis en place. Les pays de l’Union européenne, notamment la Grande-Bretagne, font pression sur celui-ci pour que soit restaurée la démocratie. Après la suspension de l’aide internationale, qui représente, en 1993, le quart du revenu national gambien, le PRCPF s’engagea à organiser des élections pluralistes en 1996. L’aggravation de la situation économique pousse Jameh à avancer la date choisie pour le retour à un régime civil. 8 août 1996 : Une nouvelle Constitution est approuvée par 70 % des électeurs. 26 septembre 1996 : Yahya Jameh remporte l’élection présidentielle avec 56 % des voix contre 36 % à son adversaire Ousainou Darbo. Cette élection, à laquelle plusieurs figures de l’opposition n’ont pas le droit de se présenter, est entachée de fraudes massives. Janvier 1997 : Les élections législatives donnent la majorité à l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) de Yahya Jameh, l’opposition ne remportant que dix sièges. La stabilisation de la situation politique favorise une certaine embellie économique, marquée notamment par une reprise de l’activité touristique. Cependant, la situation demeure difficile, en raison de la suspension des programmes internationaux de coopération après le coup d’État en 1994. 18 octobre 2001 : Réélection de Yahya Jammeh 2 mai 2002 : Adoption d’une loi restrictive sur la presse 17 décembre 2004 : Assassinat du journaliste Deida Hydara 22 septembre 2006 : Victoire de Yahya Jammeh à l’élection présidentielle (3ème mandat) 26 février 2007 : Adhésion à l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) 11 mars 2009 : Inculpation pour espionnage de l’opposant Halifa Sallah mars 2009 : Chasse aux sorcières dans les villages 6 août 2009 : Condamnation à deux ans de prison pour six journalistes ayant critiqué le président 24 novembre 2011 : Victoire de Yahya Jammeh à l’élection présidentielle (4ème mandat) 26 août 2012 : Fin à 27 ans de moratoire sur les exécutions capitales avec l’exécution de neuf condamnés à mort 2 octobre 2013 : La Gambie annonce son retrait du Commonwealth. 30 décembre 2014 : Tentative de coup d’État fomentée par Cherno Njie et Papa Faal. 24 novembre 2015 : Interdiction de l’excision.