Un secteur à fort potentiel
La puissance installée de la Côte d’Ivoire – de 1 421 MW au 1er janvier 2013 – passera à 1 632 MW en fin d’année 2013 avec la mise en service de la centrale d’Aggreko (100 MW) et de la première phase du projet CIPREL 4 (111 MW). L’objectif de la Côte d’Ivoire est de doubler sa puissance installée à l’horizon 2020. Dans la planification des ouvrages à moyen et long terme, la priorité est donnée désormais aux ouvrages hydrauliques, qui en plus d’être une énergie renouvelable, présente des coûts de production plus bas. Pour développer ce type de grands projets, l’État veut poursuivre les mécanismes de financement basés sur les partenariats public-privé. Dans ce contexte, l’État s’est également engagé à rétablir l’équilibre financier du secteur électrique en Côte d’Ivoire et à renforcer ses capacités d’investissement. Cette volonté de l’Etat est traduite dans le Plan d’Actions Stratégiques élaboré par le Ministre du Pétrole et de l’Energie de la Côte d’Ivoire.
Le recours aux producteurs indépendants permet de faire face à une croissance de la demande. Sur plus de 1 500 MW de nouveaux projets que la Côte d’Ivoire envisage de mettre en service d’ici 2020, les centrales thermiques et hydrauliques développées par des promoteurs privés représentent environ 85%. Par ailleurs, la volonté de l’État de disposer d’un mix énergétique équilibré devrait favoriser la production privée hydroélectrique et celle des énergies nouvelles et renouvelables. Le nouveau Plan Directeur de Production 2013-2030 en cours de réalisation explorera toutes les sources de production potentielles en Côte d’Ivoire. De plus, le nouveau code de l’électri- cité, en cours d’adoption, traduit la volonté de l’ouverture au privé en définissant le nouveau cadre réglementaire du secteur pour les investissements futurs. Enfin, les besoins en énergie induits par de gros projets (industries extractives par exemple) vont également augmenter. Il y a donc un fort potentiel pour la production privée d’électricité en Côte d’Ivoire.