Atouts stratégiques
Avec une population estimée à 22,7 millions d’habitants et un PIB de 32Mds$ en 2016, la Côte d’Ivoire fait figure de puissance sous-régionale. Elle représente 35% du PIB de l’UEMOA et 60% de ses exportations agricoles. Mais avec un PIB/hab de 1 319 $, le pays se classe au 172e rang mondial (sur 187) de l’indice de développement humain du PNUD (37e rang en Afrique), ’avec un taux de pauvreté de 46,3% (moins de 1,90 $ par personne et par jour).
La Côte d’Ivoire dispose de solides atouts économiques. Elle possède des infrastructures héritées des deux décennies du « miracle ivoirien » (1960-1980) : 2ème port d’Afrique sub-saharienne, important réseau routier, aéroport international récemment agrandi. ’Dans le secteur agricole, qui occupe 28% du PIB, le pays est le 1er producteur de cacao au monde avec plus de 35% du marché. Il figure aux tout premiers rangs africains pour plusieurs autres productions agricoles d’exportation (caoutchouc, noix de cajou, coton, café, palmier à huile, banane, ananas, cola). Le secteur secondaire (25% du PIB) est dominé par le raffinage de pétrole brut, le BTP et la transformation agro-alimentaire. Le secteur tertiaire (47% du PIB) est fortement dominé par les activités bancaires, la téléphonie mobile (5 opérateurs) ainsi que les TIC. Le pays assure son autosuffisance énergétique grâce à l’exploitation depuis quelques années de gisements de gaz et de pétrole ; ils lui ont permis d’exporter de l’électricité et des produits pétroliers dans la sous-région, sa raffinerie (SIR) se classant au 2e rang d’Afrique subsaharienne.
La Côte d’Ivoire est sur une bonne dynamique depuis la fin de la crise post-électorale (avril 2011). La croissance est de retour (+9,8% en 2012 et +8,7% en 2013, 8% en 2014 et 8,4% en 2015, après une récession de 5% du PIB en 2011) sous l’impulsion de l’ensemble des secteurs d’activité ainsi que du dynamisme progressif du secteur privé. La croissance du PIB devrait atteindre 8,5% en 2016 selon les prévisions de la Banque Mondiale. Les autorités ivoiriennes ont un ambitieux programme d’investissements visant à faire accéder le pays au rang d’économie émergente en 2020, et à continuer de réduire le taux de pauvreté. Un premier plan national de développement (2012-2015) a recueilli 8,6 Mds$ (4.319 Mds FCFA). Le gouvernement a adopté un nouveau programme national de développement (PND) pour la période 2016-2020, qui prévoit de grandes réformes structurelles visant à stimuler une croissance soutenue, tirée par le secteur privé, et à transformer structurellement l’économie. ’’Le montant total des financements, sous forme de prêts et de dons, annoncés par les bailleurs de fonds en mai 2016 s’élève à 15,4 Mds$. La France prend toute sa part à cet effort de la communauté internationale et s’est engagée à décaisser un total de 1,54 Mds$ pour la Côte d’Ivoire pour la période 2016-2020.
En dépit de ce contexte favorable et des efforts des autorités ivoiriennes unanimement salués par la communauté financière internationale, la Côte d’Ivoire doit relever de nombreux défis, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption et de l’amélioration de l’environnement des affaires, afin de retrouver pleinement son statut de moteur de la croissance économique régionale.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,212
2003: 0,165
2004: 0,283
2005: 0,348
2006: 0,350
2007: 0,443
2008: 0,466
2009: 0,396
2010: 0,358
2011: 0,301
2012: 0,322
2013: 0,370
2014: 0,462
Repères économiques
Depuis quatre ans, la Côte d’Ivoire connaît un succès économique impressionnant, illustré par une croissance rapide du PIB qui a fait reculer la pauvreté. Le gouvernement a adopté un nouveau programme national de développement (PND) pour la période 2016-2020, qui prévoit de grandes réformes structurelles visant à stimuler une croissance soutenue et inclusive, tirée par le secteur privé, et à transformer structurellement l’économie. Avec ce plan qui s’appuie sur les leçons tirées de la mise en œuvre du PND précédent (2012-2015), la Côte d’Ivoire espère accéder au rang d’économie émergente en 2020, et réduire substantiellement son taux de pauvreté.
Alors que la croissance du PIB a atteint 8,4 % en 2015 et devrait passer à 8,5 % en 2016, l’activité économique continue de progresser à un rythme soutenu ; tous les secteurs ont profité d’une demande globale vigoureuse et d’une poussée de l’investissement autant privé que public. En ce qui concerne le secteur agricole, la production a augmenté dans les grandes cultures comme le cacao (36 %), le café (16 %), la noix de cajou (18 %) et la canne à sucre (12 %) ; le secteur a tiré parti d’un régime de prix garantis aux producteurs et de la mise en œuvre de programmes public-privé de stimulation de la production. L’indice général de la production industrielle a bondi de 10,5 %, le secteur manufacturier et la construction se situant respectivement à 10 et 23 %. Dans le secteur des services, l’indice de chiffre d’affaires a grimpé de 7 %, le nombre d’abonnés aux services de télécommunication a augmenté de 14 %, et les indicateurs liés aux services de transport ont eux aussi progressé. Cette évolution est attribuable à la réforme des régimes encadrant l’activité des entreprises, aux programmes d’investissement public et à l’augmentation du revenu des ménages. Source : Banque Mondiale
Commerce extérieur
La Côte d’Ivoire est le centre des activités commerciales en Afrique de l’Ouest. La part du commerce extérieur dans le PIB du pays est de plus de 85% en moyenne. La Côte d’Ivoire a adhéré à l’UEMOA (Union Économique et Monétaire de l’Afrique Occidentale) qui impose un tarif externe commun (TEC). Elle appartient à la Zone Franc. La Côte d’Ivoire a également signé en 2008 un accord de partenariat économique d’étape (APE) avec l’Union européenne qui continue à aider le pays dans sa phase de reconstruction. Cet accord vise essentiellement à préserver le système de préférences commerciales existant entre l’UE et la Côte d’Ivoire
Le principal client du pays est l’Union Européenne, qui importe 35% des exportations ivoiriennes et dont les Pays-Bas sont eux-mêmes le premier client tandis que la France est le quatrième pays destinataire. Les principaux pays suivants recevant des biens de la Côte d’Ivoire sont les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Nigéria. La Côte d’Ivoire exporte principalement des produits agricoles dont du cacao, des carburants minéraux et du pétrole, des véhicules, du bois, des navires et des bateaux.
Les trois principaux fournisseurs de la Côte d’Ivoire sont l’Union Européenne (27%), le Nigéria et la Chine. Les produits principalement importés sont les carburants minéraux et le pétrole, les véhicules, les navires et bateaux, les céréales et les machines.
Après l’effondrement des importations et des exportations en 2011 sous l’effet du conflit armé, la situation s’est améliorée depuis 2013 grâce à un retour au calme et à la stabilité. La balance commerciale de la Côte d’Ivoire est structurellement excédentaire, tendance qui devrait se maintenir. Source
1) Des exportations en baisse, sous l’impact notamment de la baisse prix du pétrole
Les exportations ivoiriennes (9,8 Mds€) enregistrent une baisse de 5% en 2014 par rapport au niveau atteint en 2013. Elles sont dominées par les produits agricoles et agro-alimentaires (59% du total), en hausse de 24%. Le cacao demeure le premier produit d’exportation avec 36% du total des ventes. Suit la noix de cajou avec 6% des exportations.
Les produits pétroliers raffinés (20% des exportations) et les produits manufacturés (16%) baissent respectivement de 9% et 40% par rapport à 2013, ce qui explique la baisse globale des exportations.
Les exportations ivoiriennes de cacao et de pétrole raffiné déterminent le classement des clients : les Pays-Bas sont le premier débouché de la Côte d’Ivoire (10%, cacao, or), devant les Etats-Unis (8%, cacao), l’Afrique du Sud (7%, or), la France (6%, produits agricoles et agro-alimentaires), le Nigeria (5%, pétrole raffiné). Les ventes vers la Chine restent encore faible (1% de part de marché), alors que l’Inde (4%) et la Malaisie (3%) sont les principaux débouchés en Asie grâce au commerce de la noix de cajou (anacarde), désormais deuxième production agricole du pays derrière le cacao.
2) Fort repli des importations
En 2014, les importations (8,4 Mds€) baissent de 12%. Elles sont impactées par la forte baisse des achats de pétrole brut (-11%), de blé (-11%), de riz (-7%) et des machines et appareils électroniques (-6%). Les hausses concernent les produits pharmaceutiques (+42%), les machines mécaniques (+10%) et les véhicules de transport de marchandises (+23%).
Les importations sont diversifiées : produits manufacturés (44%), produits pétroliers bruts (26%), biens d’équipement (17%) et produits alimentaires (13%).
Avec 12% des importations, la France garde sa place de 2 ème fournisseur derrière le Nigéria (22%), dont le poids diminue en raison de la baisse des prix du pétrole. Suivent la Chine (9%),
l’Inde (5%) et les Etats-Unis (5%). La France est le premier fournisseur du pays hors pétrole avec environ 20% des achats ivoiriens. Source: tresor.economie
Principaux indicateurs économiques
- PIB : 35 Mds USD (DGT, 2014)
- PIB par habitant : 1 410 USD (DGT, 2015)
- Taux de croissance : 8% (DGT, 2014)
- Taux d’inflation : 1,7 % (DGT, 2013)
- Solde budgétaire : – 2,5 % du PIB (DGT, 2014)
- Balance commerciale : 1 468 Mds FCFA (FMI)
- Principaux clients (Economist Intelligence Unit, 2009) :
- Pays-Bas (13,9%)
- France 10,7%
- États-Unis(7,8%)
- Allemagne (7,2%)
- Principaux fournisseurs (Economist Intelligence Unit, 2009) :
- Nigeria (20,7 %)
- France (14,2 %)
- Chine (7,2 %)
- Thaïlande (5,1 %)
- Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque Mondiale, 2011) :
- Agriculture : 24,3%
- Industrie : 30,3%
- Services : 45,4%
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 147/189
- Exportations de la France vers la Côte d’Ivoire : 1,02 Mds€ (DGTPE, 2013)
- Importations françaises depuis la Côte d’Ivoire : 662 M€ (DGTPE, 2013)
PIB en milliards $
2002: 11,49
2003: 13,74
2004: 15,48
2005: 17,08
2006: 17,80
2007: 20,34
2008: 24,22
2009: 24,27
2010: 24,88
2011: 25,38
2012: 27,09
2013: 31,06
Taux de chômage %
2002: 4,1%
2003: 4,1%
2004: 4,1%
2005: 4,1%
2006: 4,1%
2007: 4,1%
2008: 4,1%
2009: 4,1%
2010: 4,1%
2011: 4,0%
2012: 4,1%
2013: 4,0%
PIB & Taux de croissance %
2002: -1,4%
2003:-1,6%
2004: 1,8%
2005: 1,3%
2006: 1,5%
2007: 1,8%
2008: 2,5%
2009: 3,3%
2010: 2,0%
2011: -4,4%
2012: 10,7%
2013: 8,7%
2014: 7,9%
2015: 8,2%