Atouts stratégiques
La République du Congo a connu une année 2014 marquée par une croissance à un niveau relativement élevé (6,8%), mais la situation socio-économique du Congo s’est fortement dégradée en 2015 (1,0%) et ne devrait guère s’améliorer en 2016. L’économie congolaise, extrêmement dépendante des recettes issues des hydrocarbures (90% des exportations et 75% des recettes) a subi de plein fouet la chute des cours du pétrole. Les perspectives à court et moyen termes restent tributaires de l’évolution du secteur énergétique.
L’inflation reste modérée malgré un léger regain avec une prévision de 0,9% en 2015 et de 1,7% en 2016 (Source FMI).
Selon les estimations et prévisions du FMI, la dette publique s’élevait à 41,8% du PIB fin 2014, contre 38,2% fin 2013, et atteindrait 57,5% en 2015. L’évolution notable de cette dette extérieure s’explique notamment par des nouveaux emprunts contractés auprès de la Chine qui, en matière de dette bilatérale, demeure le principal pays créancier du Congo avec 2,3 Md€ à mi-2015. Standard & Poors a abaissé la note du Congo de B+ à B en février 2015. Le FMI a déclassé le risque de soutenabilité de la dette extérieure congolaise de faible à modéré en juillet 2015.
L’économie congolaise est encore très peu diversifiée. En dehors des industries extractives, essentiellement pétrolières, et d’un secteur tertiaire en croissance régulière (23,5%), la part des autres secteurs dans le PIB reste marginale : BTP (4,3%), industrie manufacturière (4,7%), agriculture et élevage (3,8%), extraction gazière (0,7%). Le gouvernement affiche sa volonté de diversifier l’économie, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’économie forestière. Des zones économiques spéciales (ZES) offrant des avantages fiscaux et douaniers ont également été mises en place (Brazzaville, Pointe-Noire, Ouesso et Oyo-Ollombo). La remise à niveau des infrastructures (portuaires, routières, ferroviaires, électriques), en particulier la route et le chemin de fer sur l’axe stratégique Pointe-Noire/Brazzaville pour le désenclavement de l’arrière-pays, mais aussi de la Centrafrique et de la RDC, doit contribuer à la croissance. L’axe routier Pointe-Noire-Brazzaville (535 km) est effectif depuis le 1er mars 2016 avec la mise en service du dernier tronçon Dolisie-Brazzaville (375 km) La fin de ces travaux permet désormais de relier Pointe-Noire (sud) à Ouesso (nord) sur un parcours bitumé d’environ 1 400 km.
Concernant l’environnement des affaires, le classement du Congo s’est très légèrement amélioré selon le rapport « Doing Business » 2016 qui situe le pays au 176e rang des 189 pays recensés, alors qu’il occupait le 185e rang en 2014.
En matière de développement humain, le Congo se place en 2015 au 136e rang mondial, sur 188 pays recensés, dans le dernier rapport sur le développement humain publié par le PNUD, progressant de 4 places par rapport à 2014. Le rapport indique aussi qu’au Congo, 27% des travailleurs sont pauvres et près d’un million de jeunes (15-29 ans) recherchent un emploi.
Aides et zones attractives
Pour simplifier la création d’entreprises, le CFE (Centre de formalités des entreprises) joue un rôle de guichet unique, servant d’interface avec toutes les administrations impliquées, afin de réduire les délais nécessaires aux formalités.
CE QU’EST LE CFE : Le CFE est un service public crée par Décret n° 94-568 du 10 Octobre 1994. Puis modifié par le Décret 95-183 du 18 Octobre 1995. Placé sous la tutelle du ministre chargé du Commerce et des PME, il est doté :
D’une autonomie financière
D’un comité interministériel comprenant les représentants de différents ministères techniques , des institutions et organismes impliqués dans les formalités d’entreprises.
D’une direction assistée par des conseillers, des services administratifs et consultatifs.
Des antennes régionales et si nécessaires communales.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,330
2003: 0,323
2004: -0,009
2005: 0,80
2006: 1,49
2007: 2,63
2008: 2,52
2009: 1,86
2010: 2,21
2011: 3,05
2012: 2,76
2013: 2,04
Repères économie
Depuis l’indépendance en 1960, le Congo entretient d’importants rapports commerciaux avec de nombreux pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Les échanges, bien que portant sur des produits très divers, sont dominés, en ce qui concerne les exportations, par le pétrole et le bois et, en ce qui concerne les importations, par les machines, les appareils mécaniques et les denrées alimentaires.
Principaux indicateurs économiques
- PIB (2015) : 8,87 MdUSD (Direction générale du Trésor)
- PIB / habitant (PPA) (2015) : 2 031 USD (DGT)
- Taux de croissance (2016, prév.) : 4,4 % (2,5% en 2015 ; 6,8% en 2014) (FMI)
- Taux d’inflation (2016, prév.) : 1,7% (0,9% en 2015, 0,9% en 2014) (FMI)
- Balance commerciale (2015) : -10.7 Mds USD (DGT)
- Principaux clients (2015) : Chine (53,5%), Etats-Unis (11,2%), Australie (9,4%) (DGT)
- Principaux fournisseurs (2015) : Chine (18,5%), France (18,4%), Italie (6,1%) (DGT)
- Production pétrolière (2016, prév.) : 284 931 barils jours (241 000 b/j en 2015) (FMI)
- Principales ressources: Bois, Pétrole.
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 178/189
PIB en milliards $
2002: 3,02
2003: 3,50
2004: 4,65
2005: 6,09
2006: 7,73
2007: 8,39
2008: 11,86
2009: 9,59
2010: 12,01
2011: 14,42
2012: 13,67
2013: 14,08
Taux de chômage %
2002: 6,7%
2003: 6,7%
2004: 6,6%
2005: 6,6%
2006: 6,6%
2007: 6,6%
2008: 6,6%
2009: 6,6%
2010: 6,5%
2011: 6,6%
2012: 6,6%
2013: 6,5%
PIB & Taux de croissance %
2002: 4,6%
2003: 0,8%
2004: 3,5%
2005: 7,8%
2006: 6,2%
2007: -1,6%
2008: 5,6%
2009: 7,5%
2010: 8,8%
2011: 3,4%
2012: 3,8%
2013: 3,4%