Une forte croissance portée par la mise en œuvre de projets d’investissements dans le secteur minier et dans les infrastructures
La croissance reste vigoureuse, soutenue par le dynamisme des secteurs minier, agricole et des services. La production de cuivre, principal atout du pays qui génère 20 % du PIB devrait se maintenir à un niveau élevé compte tenu de l’exploitation de nouvelles mines et malgré le repli du cours du cuivre congolais de près de 26 % sur un an en septembre 2015. Le déclin des cours des matières premières, notamment ceux du cuivre, n’a jusqu’à présent eu qu’un faible impact sur l’investissement minier et la production, les prix restant au-dessus des seuils de rentabilité. La production d’or a plus que doublé en 2015, tandis que celle du pétrole a légèrement reculé. L’agriculture, qui représente 21 % du PIB, devrait continuer à soutenir l’activité grâce aux bonnes récoltes de graines, de bois et de blé. Par ailleurs, le secteur des services est en expansion et demeure tiré par les télécommunications, le commerce et les transports. La consommation restera soutenue en 2016. Une population en âge de travailler croissante et une augmentation du revenu par habitant favorisent l’émergence d’une classe moyenne avide de biens de consommations. La consommation devrait également être stimulée par une inflation et des taux d’intérêt faibles. En effet, l’inflation stagne à un bas niveau depuis 2013, notamment grâce au maintien d’une discipline budgétaire et à la stabilité du taux de change. Cette tendance devrait se poursuivre en 2016 compte tenu de la faiblesse de l’inflation importée.
Dette publique viable et balance commerciale légèrement excédentaire
Le solde budgétaire devrait demeurer en excédent en 2016. La hausse des dépenses électorales et d’équipements prévue devrait être compensée par une augmentation des recettes fiscales même si celles-ci sont vulnérables à l’évolution des cours miniers, et un rebond des dons. Cependant, les recettes issues de la TVA ont tendance à diminuer en raison des faiblesses de l’administration fiscale. Dans ce contexte, la dette publique, considérablement réduite grâce à son allégement en 2010 par les créanciers internationaux, reste viable. En dépit de la progression des exportations de produits miniers et de l’augmentation des transferts courants, le déficit courant demeure important. L’excédent de la balance commerciale devrait se maintenir du fait de l’entrée en production de nouvelles mines de cuivre et d’or. Cependant, il ne permet pas de compenser le déficit élevé des balances des services et des revenus au vu des rapatriements de profits des compagnies étrangères.
Situation sécuritaire fragile et faibles performances en termes de gouvernance
Sur le plan géopolitique, le pays a émergé de plusieurs décennies de conflits armés et la situation sécuritaire s’est améliorée avec la défaite du mouvement rebelle M23 en 2013. La situation reste toutefois fragile, du fait du maintien d’une activité résiduelle de groupes armés dans l’Est du pays et de relations toujours tendues avec le Rwanda et l’Ouganda. De plus, l’incertitude s’accroît sur le plan politique interne du fait principalement des risques de report des élections ou de modification de la constitution qui permettraient au président Kabila de se représenter pour un troisième mandat en novembre 2016. Enfin, malgré quelques améliorations portant sur la qualité de la règlementation et la corruption, la RDC continue d’afficher de très faibles performances en matière de gouvernance.
Les élections présidentielles et législatives en juin et octobre 2006 se sont déroulées à peu près normalement. Au début du mois de février 2007, le Président a nommé un nouveau gouvernement, qui remplace le gouvernement de transition instauré en 2003 à la fin de la guerre civile. Des tensions sociales et politiques persistent.
La situation sécuritaire dans le pays reste incertaine. À l’est du pays, les affrontements armés perdurent. Dans tout le pays, des événements mineurs peuvent rapidement dégénérer de façon inopinée et donner lieu à des actes de violence. Par exemple, des affrontements entre des manifestants et l’armée ont eu lieu en février 2007 dans la province de Bas-Congo, et des combats ont éclaté entre des milices et l’armée en mars 2007 à Kinshasa. Ces deux événements ont fait de nombreuses victimes. Différentes forces armées sont toujours déployées dans la ville de Kinshasa.
Les mines terrestres et les munitions non explosées représentent un danger dans la plupart des régions du pays. Il est déconseillé d’entreprendre en République démocratique du Congo des voyages touristiques ou autres qui ne présentent pas un caractère d’urgence.
En cas de voyages indispensables, il est recommandé de prendre en considération les informations ci-après de limiter le séjour à Kinshasa et aux autres grandes villes. Informez-vous sur l’évolution de la situation par les médias, avant le départ et pendant le voyage, et observez les consignes des autorités de sécurité. Tenez-vous à l’écart des manifestations et de tout rassemblement de foule. Il est recommandé de s’annoncer à votre Ambassade à Kinshasa et d’y laisser vos coordonnées, un itinéraire de voyage et des adresses de contact dans la République démocratique du Congo et de votre pays est souhaitable.
Risques régionaux spécifiques
Est du pays: Dans les provinces de Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que dans le nord de la province de Katanga, les affrontements armés perdurent. Les voyages dans ces régions sont déconseillés.
Criminalité
Suite aux troubles causés par la guerre et en raison de l’abîme économique dans lequel est plongé le pays, le taux de criminalité est élevé. Le recours à la violence est fréquent. Il est notamment recommandé d’observer les précautions suivantes:
• Confiez l’organisation de votre voyage à une personne locale de confiance et suivez ses recommandations.
• Si vous devez impérativement vous déplacer dans le pays, faites-le exclusivement de jour, en convoi de plusieurs véhicules.
• Ne sortez jamais à pied une fois la nuit tombée.
• A de multiples reprises, des voyageurs d’affaires ont été victimes d’escroqueries. Il est recommandé de choisir avec soin ses partenaires d’affaires et de recourir si possible aux services d’une agence ou d’une entreprise expérimentée et digne de confiance.
Transports et infrastructures
Les routes sont en mauvais état et, pour la plupart, uniquement praticables en véhicule tout-terrain. Les risques d’accident sont élevés. Pour ces raisons, entre autres, il est fortement déconseillé d’entreprendre des déplacements interurbains de nuit.
Risques naturels
Des tremblements de terre sont à craindre dans la région de la vallée du Rift, à l’est du pays. C’est là que se trouvent également deux volcans en activité, le Nyiragongo et le Nyamuragira. Si une catastrophe naturelle devait se produire durant votre séjour, prenez immédiatement contact avec vos proches et suivez les instructions des autorités. En cas d’interruption des communications avec l’étranger, vous pouvez vous mettre en liaison avec l’Ambassade de Suisse à Kinshasa.
Santé
Les soins médicaux ne sont assurés que partiellement, même à Kinshasa. Il peut être utile de se munir de matériel de pansement et de seringues à usage unique. En cas de maladie ou de blessure grave, il faut se faire soigner à l’étranger (Afrique du Sud ou Europe). Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat).
Parmi d’autres maladies (tropicales), la maladie du sommeil et la tuberculose peuvent se manifester.
Remarques particulières
Pour se rendre dans des zones importantes sur le plan stratégique, il faut être en possession d’une autorisation des autorités congolaises – DGM (Direction générale des migrations) ou du Ministère de l’intérieur. Veillez en conséquence prendre contact à temps avec les Autorités compétentes à Kinshasa.
CE QU’IL FAUT MIEUX ÉVITER DE FAIRE
Dispositions légales particulières
Il est interdit de photographier des personnes en uniforme, des installations militaires et des ouvrages ou bâtiments publics (aéroports, ponts, etc.). A Kinshasa, les prises de vue sont soumises, d’une manière générale, à une autorisation des autorités. Les automobilistes qui ne quittent pas immédiatement la chaussée pour s’arrêter sur les bas-côtés lors du passage du convoi présidentiel sont punis. Les infractions à la loi sur les stupéfiants sont passibles de plusieurs années de prison. Les conditions de détention sont précaires.