Forme de l’État : République fédérale
Président de l’Union : Azali Assoumani
Le système politique de l’Union des Comores est celui d’une république fédérale à régime présidentiel, multipartite et largement décentralisée, où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement.
Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif fédéral est partagé entre le gouvernement et le parlement. La Constitution prévoit qu’un représentant de chacune des îles accède tous les quatre ans au poste de président du gouvernement.
La Grande Comore a été représentée entre 2002 à 2006 et Anjouan l’a été de 2006 à 2010. Depuis, le représentant de Mohéli Ikililou Dhoinine, a accédé à la magistrature suprême et c’est lui qui est actuellement en poste. Considérant que Mayotte fait partie intégrante de son territoire, la constitution de l’Union des Comores a prévu dans sa Constitution que cette présidence tournante échoie à l’île aux Parfums en 2016. La constitution prévoie qu’un mahorais deviennent président en 2016. Alors que Mayotte est devenu département français, une période de vacance ou un problème constitutionnel naîtra de cette situation. Le journaliste Hakim Ali Saïd s’est présenté comme candidat. Le 12 mai 2016, à la suite d’élections partielles dans 13 bureaux de l’île d’Anjouan, complétant les élections générales du 10 avril, la vice-présidente de la CENI a annoncé la victoire d’Azali Assoumani au poste de Président, dans une grande confusion provoquée par le départ sans explication du Président de la CENI et de quelques-uns de ses collègues.
Politique intérieure
• Depuis leur indépendance, les Comores ont connu une vingtaine de coups d’État et de tentatives de coups d’État (dont le putsch de 1999, conduit par le colonel Azali Assoumani), et plusieurs crises indépendantistes. Les sécessions d’Anjouan en 1996 puis de Mohéli en 1997 déboucheront en 2001 sur les « Accords de Fomboni » et l’adoption d’une nouvelle constitution accordant une très grande autonomie à chaque île. En 2008, une nouvelle crise à Anjouan pousse l’Union africaine à intervenir en envoyant près de 1 000 soldats tanzaniens et soudanais, avec l’appui logistique français, afin de préserver l’unité du pays.
La constitution prévoit une présidence « tournante » de l’Union des Comores : après le Président Sambi, originaire d’Anjouan, le Mohélien Ikililou Dhoinine élu en 2010, le Grand Comorien Azali Assoumani a accédé à la fonction présidentielle en 2016.
• Les 25 janvier et 13 février 2015, les élections des députés, conseillers des îles et municipaux se déroulent de façon satisfaisante selon les observateurs nationaux et internationaux (OIF, UA et Ligue arabe), malgré les nombreux incidents relevés.
• Le double scrutin de 2016 conduit à une alternance complète aux Comores, avec l’élection le 26 mai du Président Azali, qui s’appuie sur unealliance avec le parti JUWA (de l’ancien président Sambi, et de nouveaux gouverneurs des îles autonomes. Le remaniement ministériel du 17 juillet 2017, avec l’éviction des deux ministres représentants du parti Juwa, met fin à cette coalition.
• Parmi les urgences du nouveau gouvernement : le délabrement du réseau routier, la pénurie d’énergie, qui a conduit à la faillite de nombreuses PME, la saturation de la fonction publique, l’absence d’un secteur privé dynamique capable de créer de la plus-value et de l’emploi alors même que le taux de chômage moyen est estimé à 40% et à 83% chez les diplômés, ainsi que la corruption. Le développement d’un islam radical constitue également un sujet de préoccupation majeur pour les autorités.