Le Cameroun est un pays bilingue et la partie anglophone (provinces du Sud-Ouest et du Nord-Ouest) a conservé des spécificités, notamment en matière d’éducation et de justice (système anglais), la partie francophone étant dotée d’un système très proche du système français.
Le Cameroun est un pays charnière entre l’Afrique de l’ouest et du centre. Il est divisé en quatre zones distinctes : la région littorale large d’une centaine de kilomètres qui est le domaine de la forêt équatoriale et est la zone la plus peuplée, le plateau central qui culmine à 1 500m puis, de l’autre côté, les vastes plaines du nord qui abritent de nombreux animaux, et enfin à l’ouest un relief volcanique pouvant atteindre les 4 100m au Mont Cameroun.
Superficie : 475 440 km².
Le Cameroun est situé sur la côte occidentale de l’Afrique centrale et confine avec le Nigéria, le Tchad, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale, et donne sur le golfe de Guinée. Les langues officielles sont l’anglais et le français. L’anglais est dominant dans les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui bordent le Nigéria, tandis que le français prédomine dans le reste du pays. Les installations touristiques sont limitées.
Capitale : Yaoundé
Villes principales : Douala, N’kongsamba, Maroua, Garoua, Bafoussam, Kumba, Bamenda, Foumban
Point culminant : Fako 4 095 m.
Pays voisins : Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale, Gabon
Statut : République unitaire. Le régime présidentiel multipartisme a été légalisé en 1990.
Président : Paul Biya (depuis le 6 novembre 1982). Réélu en 2011 pour un mandat de 7 ans.
Premier ministre : Philemon Yang (2009).
Au pouvoir depuis 1982, le président Biya a été reconduit pour un nouveau septennat le 9 octobre 2011, recueillant 77,98% des suffrages exprimés face à une opposition morcelée (23 candidats au total). Le scrutin, qui s’est déroulé dans le calme, a recueilli une participation de 65,8%.
Le parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), détient une large majorité à l’Assemblée nationale avec 148 députés sur 180 sièges. A la tête d’un pays marqué par le bilinguisme des langues officielles (français et anglais) et une grande diversité géographique, ethnique, religieuse et linguistique (avec plus de 250 langues recensées), le président Biya a ménagé certains équilibres dans les nominations au sein du gouvernement et aux postes de responsabilité, dans l’intérêt de la stabilité du pays. Ainsi, un anglophone, Philemon Yang a succédé à un autre anglophone, Ephraïm Inoni, à la tête du gouvernement le 30 juin 2009. Remanié une première fois le 9 décembre 2011, le gouvernement Yang a été réaménagé le 2 octobre 2015 par le Président Biya, qui a procédé à 17 changements parmi les 60 ministres et secrétaires d’Etat.
Un nouveau code électoral a été adopté le 13 avril 2012 par l’Assemblée nationale, confiant à l’opérateur électoral national autonome ELECAM l’organisation et la gestion des élections, auparavant dévolues à l’administration. Dans le cadre de la réforme, les listes électorales ont été refondues et la biométrie introduite, ainsi que la prise en compte du genre dans la constitution des listes.
L’année 2013 a été marquée par plusieurs échéances électorales. Les premières élections sénatoriales se sont déroulées le 14 avril afin de désigner les 70 sénateurs élus (les 30 autres étant nommés par le chef de l’Etat). Le parti au pouvoir a remporté 56 sièges, les 14 autres revenant au Social Democratic Front (SDF), principale formation d’opposition. Le 12 juin, les sénateurs ont élu Marcel Niat Njifenji à la présidence du Sénat ; deuxième personnage de l’Etat, il serait appelé à assurer l’intérim du chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir. Les élections législatives et municipales du 30 septembre ont été remportées par le RDPC qui, malgré un léger recul en nombre de sièges, confirme sa position dominante dans la politique camerounaise. Toutes les prochaines élections sont prévues pour avoir lieu en 2018.
Les mémoires restent durablement marquées par les « émeutes de la faim » de février 2008, dues au renchérissement des prix des denrées. A celles-ci s’étaient ajoutées des revendications de nature plus politique, liées à la contestation de la modification de la Constitution. La suppression de la limite de deux mandats présidentiels consécutifs, votée en avril 2008 par l’Assemblée nationale, avait suscité les vives protestations de l’opposition. Depuis lors, le coût des biens de première nécessité demeure une préoccupation majeure des Camerounais. La hausse des prix du pétrole, au printemps 2014, a ainsi été accompagnée de mesures pédagogiques du gouvernement, qui a facilité son acceptation.
La lutte contre la corruption constitue une des priorités affichées par le gouvernement camerounais (le Cameroun est classé 130e par Transparency International dans son indice de perception de la corruption). L’opération « Epervier », lancée en 2006, a conduit à l’arrestation de plusieurs hautes personnalités.
Depuis novembre 2016, les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun connaissent des mouvements de contestation.
Tropical le long de la côte , semi-aride au nord. La température moyenne est de 24° ; cent cinquante-trois jours de pluie par an ; les écarts de température entre le jour et la nuit peuvent être importants.
Proche de l’équateur, la nuit et le jour sont sensiblement équivalents à Douala tout au long de l’année, avec un coucher du soleil vers dix-huit heures.
Des vêtements légers et de quoi se protéger de la pluie en saison. Lainage en altitude.
Dans le nord du pays, la saison des pluies va de juin à septembre et, dans le sud, de juillet à octobre. Il peut être difficile de se rendre dans certaines régions rurales durant ces périodes. Nous vous recommandons de surveiller les bulletins météorologiques régionaux et de planifier vos déplacements en conséquence.
Moyenne des températures mensuelles et précipitations
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J |
F |
M |
A |
M |
J |
J |
A |
S |
O |
N |
D |
P(mm) |
26 |
55 |
140 |
193 |
216 |
163 |
62 |
80 |
216 |
292 |
120 |
28 |
T(C) |
23,6 |
24,4 |
24,1 |
23,8 |
23,4 |
22,8 |
22,1 |
22,1 |
22,5 |
22,6 |
23,2 |
23,5 |
T(F) |
74,5 |
75,9 |
75,4 |
74,8 |
74,1 |
73 |
71,8 |
71,8 |
72,5 |
72,7 |
73,8 |
74,3 |
A prévoir : Des vêtements légers et de quoi se protéger de la pluie en saison. Lainage en altitude.
Quand partir
Activités |
Climat |
Festivités |
Patrimoine |
Sports nautiques |
Randonnées |
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Février |
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Oui
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Oui
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Mars |
Oui
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Oui
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Avril |
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Novembre |
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Oui
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Oui
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Oui
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Décembre |
Oui
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Oui
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Oui
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Oui
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Oui
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UTC+1 : – 1 heure de décalage en été par rapport aux principales capitales d’Europe (sauf Royaume-Unis)
475 442 km2 pour 22,3 millions d’habitants.
Gentilé : camerounais(e).
Langue officielle : français et anglais
Croyances indigènes (40 %), Chrétiens (40 %), Musulmans (20 %).
Religions minoritaires : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
1884 – le Cameroun devient un protectorat allemand.
1916 – les troupes françaises et anglaises chassent les colonisateurs allemands à la faveur du premier conflit mondial.
1918 – le Cameroun est divisé en deux territoires dont la France et la Grande-Bretagne sont désignées comme mandataires par la Société des Nations.
1er janvier 1960 – Accession du Cameroun à l’Indépendance.
1er octobre 1961 – Après un référendum organisé par l’ONU, naissance de la République fédérale du Cameroun. La partie la plus occidentale des deux provinces anglophones a demandé et obtenu son rattachement au Nigéria. L’Assemblée nationale élit Ahmadou Ahidjo, Président de la République.
1972 – l’Etat Fédéral est transformé en République unie du Cameroun.
Novembre 1982 – démission du Président Ahidjo, son successeur est le Président Paul Biya.
1984 – Tentative de coup d’État.
Avril 1988 – M. Paul Biya est réélu Président de la République.
1990 – année « de la démocratisation et de la liberté ». De nombreux partis politiques sont légalisés.
Mars-avril 1992 – élections législatives.
Octobre 1992 – élection présidentielle : Paul Biya est réélu pour la troisième fois.
Janvier 1994 – dévaluation de 50 % du franc CFA.
Novembre 1995 – adhésion au Commonwealth.
Janvier 1996 – premières élections municipales pluralistes qui montrent une poussée de l’opposition.
19 septembre 1996 – nomination de M. Peter Mafany Musonge au poste de Premier ministre.
17 mai 1997 – élections législatives (116 sièges sur 180 pour le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Parti du Président en exercice). Cinq partis d’opposition sont représentés à l’Assemblée.
12 octobre 1997 – élection présidentielle : Paul Biya est réélu pour la quatrième fois (avec 92,5% des voix).
7 décembre 1997 – le Président Biya forme un gouvernement où l’on note l’entrée de l’UNDP avec 3 ministres.
10-11 octobre 2000 – le Cameroun est déclaré éligible au processus d’allégement de la dette dit « initiative en faveur des pays pauvres très endettés » (intitulée « PPTE renforcée »).
Décembre 2000 – création d’un observatoire national des élections (ONEL) par l’Assemblée nationale camerounaise sur proposition du Chef de l’Etat. Le Président Biya annonce la prorogation d’un an du mandat des conseillers municipaux.
19 janvier 2001 – réunion à Yaoundé de la XXIème conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique et de France.
27 avril 2001 – remaniement ministériel.
Juin 2002 – élections législatives : victoire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti du président Biya.
Décembre 2003 – dans le cadre de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), le Cameroun soumet au conseil du FMI et à la Banque mondiale son Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) dans le but d’obtenir l’annulation de sa dette.
12 juin 2004 – Inauguration officielle de l’oléoduc Tchad-Cameroun.
11 octobre 2004 – Victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle (5ème mandat)
12 juin 2006 – Accord de Greentree entre le Nigeria et le Cameroun sur la souveraineté de la péninsule de Bakassi
17 juin 2006 – Annulation par le Club de Paris de la quasi-totalité de la dette publique
10 avril 2008 – Amendement de la Constitution portant sur la limitation du nombre de mandats présidentiels
14 août 2008 – Transfert de la souveraineté de la péninsule de Bakassi au Cameroun
2 novembre 2010 – Dépôt de plainte pour détournement de fonds publics, à Paris contre le président Paul Biya
9 octobre 2011 – Paul Biya élu président (6ème mandat)
22 septembre 2012 – Condamnation de Marafa Hamidou Yaya à 25 ans de prison pour avoir détourné en 2001 29 millions de dollars lors de l’acquisition d’un avion présidentiel
19 février 2013 – Enlévement d’une famille française par la secte islamiste Boko Haram dans le nord du pays.
14 avril 2013 – Organisation des premières élections sénatoriales.
27 juillet 2014 – L’épouse d’un vice-Premier ministre est enlevée par le groupe islamiste Boko Haram.