Forme de l’État : République
Président : Emomali Rahmon
Premier ministre : Kokhir Rasulzoda
Le cadre constitutionnel est celui d’une république présidentielle. Le Président est élu au suffrage universel pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois seulement. Le Premier Ministre est nommé par le Président. Le conseil des ministres est nommé par le Président, approuvé par le Parlement
La vie politique du Tadjikistan reste marquée par le souvenir de la guerre civile qui opposa factions politiques et régionales entre 1992 et 1997. Certains observateurs expliquent par ce traumatisme la relative passivité politique de la population, qui préfère la stabilité actuelle à des promesses de changement toujours risquées.
Politique intérieure
Au pouvoir depuis 1994, le président Rahmon a été réélu pour un quatrième mandat à la tête de l’État en 2013 avec 83,4 % des suffrages au terme d’une campagne marquée par l’absence de débat et d’opposition réelle. Il a été autorisé par une réforme constitutionnelle validée par référendum en mai 2016 à briguer un nombre illimité de mandats. Le Parti de la renaissance islamique (PRIT), acteur majeur de l’accord de réconciliation de 1997 après la guerre civile (1992-1997), a été banni de la vie politique en août 2015, avant d’être qualifié d’organisation terroriste par les autorités.
La lutte contre le radicalisme religieux est la priorité des autorités tadjikes. Plusieurs mesures ont été adoptées pour contrôler la pratique de l’islam (rapatriement des étudiants tadjiks du Pakistan, du Golfe et du Maghreb, contrôle des imams, fermeture de mosquées non accréditées). Les autorités estiment à 1 300 le nombre de ressortissants tadjiks partis combattre en Syrie et en Irak (147 sont rentrés au pays).
Les ONG locales et internationales dénoncent des atteintes croissantes à la liberté d’expression et d’information. Une presse indépendante subsiste toutefois.