Chasse à l’aigle
La fauconnerie est une spécialité des nomades du Kazakhstan et du Kirghizistan. Les Berkutchi perpétuent une tradition de chasse dont les premières traces écrites remontent à plus de 3 500 ans. Les Kazakhs favorisent les aigles (tellement précieux qu’ils s’échangeaient autrefois contre au moins 5 chameaux), alors que les Kirghiz semblent préférer les faucons (2 chameaux seulement !). La période de chasse s’étend de novembre à février, lorsque les aigles ont leurs plumes d’hiver. Les Berkutchis partent alors à cheval dans les steppes, et lancent leurs oiseaux à la chasse aux renards et parfois aux loups, pour les mieux dressés et les plus courageux d’entre eux. Des compétitions sont organisées dans les régions de fauconnerie.
Jeux équestres
Ils sont indissociables des cultures nomades du Kazakhstan, comme du Kirghizistan et du Turkménistan. Autour du cheval se décline toute une gamme de sports ou activités restés traditionnels dans la région. La forme la plus célèbre, que l’on connaît surtout grâce à l’Afghanistan et au livre de Kessel, Les cavaliers, est le buzkashi. Ce sport très ancien est né dans les armées persanes, et servait d’entraînement à la cavalerie d’élite : près de 100 cavaliers pouvaient alors s’affronter dans ces batailles en miniature. Une chèvre est décapitée, et les cavaliers se disputent la dépouille. Le vainqueur de la mêlée doit ensuite effectuer un parcours déterminé par des poteaux avant de revenir au centre de la piste et de jeter la carcasse dans un cercle tracé au sol, représentant le » cercle de justice « . Durant sa chevauchée, ses adversaires vont bien entendu tenter de s’emparer à leur tour du butin, et tous les coups sont alors permis. Le jeu peut donc être très violent, tant pour les cavaliers que pour leurs montures. Les festivités de Navrouz vont souvent de pair avec l’organisation de compétitions de buzkashi.
L’Oodarich est une version équestre de la lutte. Le but du jeu consiste à faire tomber le cavalier adverse.
Plusieurs épreuves d’agilité sont également prévues pour les cavaliers. Dans un Tiuiin-enmeï, le cavalier doit lancer son cheval au galop et ramasser des pièces d’argent posées sur le sol. Le Jambii-Atmaï est un exercice d’archers à cheval : il faut couper une corde au bout de laquelle pend un bijou tout en étant au grand galop.
Lutte
La lutte est très populaire dans toute la région, et a particulièrement été remise à l’honneur depuis l’indépendance par l’Ouzbékistan. Le Kurash est né il y a 3 500 ans environ, conçu comme un spectacle destiné à animer les festivités populaires. Depuis l’indépendance, le Kurash s’est codifié pour répondre aux normes internationales de cette catégorie sportive. Le premier tournoi international s’est tenu à Tachkent en 1998 (remporté par un Turc), et une Association internationale de Kurash a été créée la même année. Le premier championnat du monde s’est tenu à Tachkent en 1999, et a vu la victoire des Ouzbeks dans les trois catégories de poids. On estime que près de 2 millions d’hommes pratiquent la lutte en amateur dans le pays. Mais la discipline fait des adeptes dans toute la région. Un festival international de lutte traditionnelle a d’ailleurs été organisé à Almaty en novembre 2006, sous tutelle de l’Unesco. Aucune surprise, compte tenu du succès de cette discipline en Asie centrale, que ce soit en lutte que les athlètes kazakhes brillent aux Jeux olympiques. 8 médailles, sur les 13 décrochées par le pays à Pékin en 2008, concernaient des disciplines de lutte ou de boxe.
Activités à faire sur place
La palette de sports praticables au Kazakhstan est large et adaptable à tous les niveaux. Il est possible d’envisager des treks, des randonnées à pied ou à cheval, que ce soit dans la steppe ou dans les montagnes de l’Altaï. L’alpinisme est également possible, avec l’ascension du Khan Tengri ou de certains pics situés au Kirghizistan et facilement accessibles depuis le Kazakhstan, mais à condition d’être encadré par une des agences spécialisées d’Almaty. La seule difficulté consiste à obtenir les autorisations nécessaires. Les agences s’en chargent, mais il faut, comme pour les monts Altaï, des délais relativement longs, pouvant aller jusqu’à 45 jours.
La steppe kazakhe se prête particulièrement bien au vélo, surtout lors des intersaisons. Les températures estivales sont souvent trop élevées. La seule difficulté sera de faire le voyage avec suffisamment de pièces de rechange ou de matériel de réparation car les magasins spécialisés, hors d’Almaty, sont une denrée rare.