Depuis septembre 2015, une série d’assassinats a visé des membres de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme et des Bangladais appartenant à des minorités religieuses. Des hommes politiques et d’éminentes personnalités du Bangladesh font régulièrement l’objet de menaces de mort. Deux étrangers ont été assassinés fin 2015 et, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2016, une prise d’otages très meurtrière a eu lieu dans le restaurant Holey Bakery du quartier de Gulshan, dans la zone diplomatique.
Avec ce dernier attentat, la menace radicale a franchi un palier en nature et en intensité au Bangladesh, qui doit conduire tout ressortissant français, résidents comme de passage, à suivre scrupuleusement les recommandations qui suivent.
D’une manière générale, il est recommandé :
- Avant le départ, de s’inscrire sur le site Ariane ;
- Sur place, de ne pas afficher sa nationalité et sa profession hors du cercle ayant à en connaître.
1. Les hôtels.
La zone diplomatique à Dacca fait l’objet d’une surveillance renforcée par la police, mais elle reste une cible. En conséquence, il est recommandé de choisir un hôtel avec précaution.
Il est conseillé de séjourner dans des hôtels sécurisés (accès filtrés, avec présence permanente de la police), de recourir au dispositif de navette entre l’aéroport et l’hôtel proposé par la plupart de ces établissements, et de changer régulièrement d’hôtel.
2. Les déplacements.
Quel que soit le lieu (y compris la zone diplomatique), il est recommandé de toujours privilégier la voiture, portes verrouillées et fenêtres fermées, de ne pas utiliser les moyens de transports locaux et de ne pas emprunter toujours le même trajet. Il est fortement déconseillé de se déplacer à pied dans la rue.
S’agissant des entreprises, il leur est recommandé de mettre à disposition de leurs agents expatriés un véhicule avec chauffeur. De tels services sont également mis à disposition de leurs clients par certains hôtels.
3. Sécurité personnelle.
Les entreprises peuvent recourir à un service de gardes du corps. Il existe plusieurs sociétés de sécurité qui peuvent être contactées par Internet.
4. Pendant le séjour.
Il est conseillé d’éviter les lieux de rassemblements sociaux, qu’ils soient de nature culturelle, cultuelle ou politique.
Il est recommandé de se rendre dans les seuls restaurants dont les accès sont filtrés et sécurisés.
Il est déconseillé de se déplacer dans les Chittagong Hill Tracts (districts de Khagrachari, Rangamati et de Bandarban), région peuplée de populations autochtones et bengalies en conflit récurrent.
Les étrangers qui voyagent dans cette région doivent solliciter une autorisation auprès des autorités locales (divisional commissioner office, à côté de l’Alliance française de Chittagong). Les diplomates doivent en revanche solliciter une autorisation auprès du ministère de l’intérieur (Home Affairs), au moins vingt jours avant leur départ.
Il est également déconseillé de se rendre dans les régions proches de la frontière birmane, qui sont des lieux de trafics en tous genres où se sont réfugiées des populations Rohingya fuyant la Birmanie. Ces populations sont en partie rassemblées dans des camps illégaux dans les environs de Teknaf, Kutupalong et Ukhia (région de Cox’s Bazar).
La même prudence est requise s’agissant de l’île de Saint-Martin.
D’une manière générale, en cas de tensions, les voyageurs sont invités à se tenir informés de la situation intérieure dans les médias locaux (plusieurs journaux en anglais disponibles), et à se renseigner auprès de notre ambassade (numéro d’urgence consulaire : +88 171 309 04 50), afin d’éviter les lieux de manifestations.
Les étrangers doivent adopter une tenue vestimentaire stricte et discrète, respectueuse des coutumes locales. Il est vivement recommandé aux femmes de porter, notamment lorsqu’elles sont seules dans la rue, des vêtements longs couvrant les épaules. Mini-jupes et décolletés sont à proscrire, de même que le maillot de bain sur les plages de Cox’s Bazar.
Durant la mousson (début juillet à fin septembre) le niveau des eaux monte, y compris à Dacca. Les flaques temporaires peuvent atteindre près d’un mètre de profondeur et elles constituent donc un danger. Les inondations sont habituelles durant la mousson, avec parfois des préavis très courts. Il est alors fréquent que les routes soient coupées. Les déplacements par voie terrestre durant la mousson doivent être entrepris avec précaution, avec des véhicules appropriés et en tenant compte des dernières informations météorologiques. Les conditions sanitaires se détériorent. Il est indispensable de prêter une attention particulière à la potabilité de l’eau et de s’abstenir de consommer tout aliment peu ou pas cuit.
Durant la saison des orages (imprévisibles, soudains et d’une rare violence), de la mi-avril à la fin du mois de mai, voire plus tard dans l’année, il est formellement déconseillé d’emprunter les bateaux ou les ferries sur les voies fluviales comme dans la baie du Bengale.
Ne rien accepter, même sous emballage scellé, de la part d’inconnus, et ne consommer que ce que vous aurez vous-mêmes acheté.