Statut : Le Zimbabwe est officiellement une république présidentielle, dans laquelle le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. Le président est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement.
Président : Emmerson Mnangagwa
Premier vice-président : Phelekezela Mphoko
Coup d’État de novembre 2017 : En raison de l’âge avancé du président Robert Mugabe, qui célèbre ses 93 ans en février 2017, la question de sa succession est devenue un enjeu important dans le milieu politique zimbabwéen. Robert Mugabe, ayant révélé qu’il souhaitait voir son épouse Grace Mugabe lui succéder, a écarté du parti ZANU-PF et du gouvernement les rivaux potentiels de cette dernière. Grace Mugabe, connue pour ses goûts de luxe et sa brutalité, est toutefois impopulaire. Le 4 novembre, Robert Mugabe annonce qu’il souhaite que son épouse devienne vice-présidente. Le 5 novembre, celle-ci lui demande publiquement de lui céder directement la présidence de la République. Le limogeage du vice-président Emmerson Mnangagwa le 6 novembre 2017 a ainsi pour objectif de conforter la première dame, mais déplaît aux forces armées du Zimbabwe.
Le , le général Sibusiso Moyo annonce à la télévision nationale prendre le contrôle des rues afin « d’éliminer des criminels proches du président Mugabe » et affirme que l’armée ne mène pas de coup d’État contre le gouvernement. Robert Mugabe et sa femme Grace sont placés en résidence surveillée par l’armée. L’Afrique du Sud, inquiète pour Robert Mugabe, envoie deux émissaires pour rencontrer la famille de ce dernier ainsi que les responsables militaires. L’Union africaine, l’Union européenne ou le Nigeria lancent un appel à la paix. Néanmoins aucun signe d’anarchie n’est détecté depuis.
Le 16 novembre 2017, Robert Mugabe continue de se considérer comme le seul dirigeant légitime du Zimbabwe et refuse la médiation du prêtre catholique Fidelis Mukonori. Cependant, le 21 novembre 2017, pour devancer la procédure de destitution lancée à son encontre, il démissionne.
Ère Mnangagwa (depuis 2017) : Emmerson Mnangagwa regagne le Zimbabwe le et déclare qu’« aujourd’hui, nous voyons naître une nouvelle démocratie ». Emmerson Mnangagwa est désigné président intérimaire et doit prêter serment dans les deux jours. La date du serment est cependant repoussée au . Il conserve ses fonctions jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle de 2018 au cours de laquelle il envisage de porter les couleurs du Zanu-PF et est donc le candidat favori à sa propre succession.