Il suffit d’un mot magique pour vous aider à reconnaître le Zimbabwe : « les chutes Victoria » sur le Zambèze, découvertes naguère par Livingstone. Le Zimbabwe s’étend entre le Limpopo au Sud et le Zambèze au Nord.
Ce pays aura l’avantage de vous proposer toute une palette de découvertes intéressantes : ses peuplades (Shonas et Ndebeles), son histoire (Great Zimbabwe), sa géologie (Matopos), ses peintures rupestres (Matopos), sa faune et sa flore (parcs nationaux), le gigantisme (Victoria Falls), une croisière sur le lac Kariba. Vous manque-t-il quelque chose ? Les étoiles ? Pas de problème, le lac Kariba nous offre, la plupart du temps, des horizons immenses, purs et dégagés.
Le Zimbabwe est unique au monde. Dans quel autre pays le visiteur peut-il contempler des centaines d’espèces d’animaux sauvages tropicaux, éprouver les frissons du rafting en eau vive, escalader des pics glacés et apprécier l’histoire d’un peuple très ancien ? Et pourtant ces plaisirs ne sont qu’un échantillon parmi ceux que le voyageur découvrira dans ce joyau, au cœur de l’Afrique. Le Zimbabwe a le bonheur de posséder une diversité et une beauté spectaculaires qui pourraient combler les aspirations des vacanciers pendant toute une vie.
Le Zimbabwe est une république de l’Afrique centrale limitée à l’ouest par le Botswana, au nord par la Zambie, au nord-est et à l’est par le Mozambique, au sud par l’Afrique du Sud.
Adeptes du documentaire animalier et des musées d’histoire naturelle, le Zimbabwe est fait pour vous. Dans ce pays, placé au cœur de l’Afrique australe, le grand spectacle de la nature, tendance « National Geographic », s’ouvre aux visiteurs. Si 13% de son territoire est consacré aux réserves et autres parcs naturels, il abrite aussi les vestiges de la plus grande capitale antique de l’Afrique sub-saharienne, le Great Zimbabwe. Autre avantage, et non des moindres, les sites sont loin d’être surpeuplés par un tourisme de masse qui confond safari et rodéo en 4×4.
Sur le plan politique, l’ex-Rhodésie s’est affranchie depuis vingt ans d’un régime minoritaire blanc corrompu et raciste. Son avenir est toutefois fragilisé depuis deux ans par la politique autocratique de son vieux président, Robert Mugabe, au pouvoir depuis plus de vingt cinq ans. La redistribution des terres entre Blancs et Noirs se déroule dans un climat de violences raciales et a provoqué une grave crise agricole.
Capitale : Harare.
Villes principales : Bulawayo, Chitungwiza, Gwelo (Gweru), Mutare, Que Que, Kadoma, Wankie, Masvingo, Shabani, Chegutu, Chinhoyi
Point culminant : Inyangani 2 593 m.
Pays voisins : Botswana, Zambie, Afrique du Sud, Mozambique.
Statut : Le Zimbabwe est officiellement une république présidentielle, dans laquelle le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. Le président est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement.
Président : Emmerson Mnangagwa
Premier vice-président : Phelekezela Mphoko
Coup d’État de novembre 2017 : En raison de l’âge avancé du président Robert Mugabe, qui célèbre ses 93 ans en février 2017, la question de sa succession est devenue un enjeu important dans le milieu politique zimbabwéen. Robert Mugabe, ayant révélé qu’il souhaitait voir son épouse Grace Mugabe lui succéder, a écarté du parti ZANU-PF et du gouvernement les rivaux potentiels de cette dernière. Grace Mugabe, connue pour ses goûts de luxe et sa brutalité, est toutefois impopulaire. Le 4 novembre, Robert Mugabe annonce qu’il souhaite que son épouse devienne vice-présidente. Le 5 novembre, celle-ci lui demande publiquement de lui céder directement la présidence de la République. Le limogeage du vice-président Emmerson Mnangagwa le 6 novembre 2017 a ainsi pour objectif de conforter la première dame, mais déplaît aux forces armées du Zimbabwe.
Le , le général Sibusiso Moyo annonce à la télévision nationale prendre le contrôle des rues afin « d’éliminer des criminels proches du président Mugabe » et affirme que l’armée ne mène pas de coup d’État contre le gouvernement. Robert Mugabe et sa femme Grace sont placés en résidence surveillée par l’armée. L’Afrique du Sud, inquiète pour Robert Mugabe, envoie deux émissaires pour rencontrer la famille de ce dernier ainsi que les responsables militaires. L’Union africaine, l’Union européenne ou le Nigeria lancent un appel à la paix. Néanmoins aucun signe d’anarchie n’est détecté depuis.
Le 16 novembre 2017, Robert Mugabe continue de se considérer comme le seul dirigeant légitime du Zimbabwe et refuse la médiation du prêtre catholique Fidelis Mukonori. Cependant, le 21 novembre 2017, pour devancer la procédure de destitution lancée à son encontre, il démissionne.
Ère Mnangagwa (depuis 2017) : Emmerson Mnangagwa regagne le Zimbabwe le et déclare qu’« aujourd’hui, nous voyons naître une nouvelle démocratie ». Emmerson Mnangagwa est désigné président intérimaire et doit prêter serment dans les deux jours. La date du serment est cependant repoussée au . Il conserve ses fonctions jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle de 2018 au cours de laquelle il envisage de porter les couleurs du Zanu-PF et est donc le candidat favori à sa propre succession.
Le climat du Zimbabwe est de type tropical, tempéré par l’altitude, ce qui rend les températures agréables toute l’année. Les saisons sont inversées, car le Zimbabwe est situé dans l’hémisphère sud. L’hiver est sec et ensoleillé de mai à août, et l’été chaud et humide. La saison des pluies commence en novembre et se termine en mars (averses violentes). La saison sèche va d’avril à octobre.
Les mois d’avril, mai, août et septembre sont des mois secs où l’on peut observer les animaux rassemblés autour des points d’eau. Mieux vaut éviter l’été (de novembre à mars), car l’humidité et la chaleur rendent l’atmosphère étouffante.
Harare : En janvier, de 15°C à 27°C En mars, de 15°C à 27°C En mai, de 12°C à 22°C En juillet, de 6°C à 22°C En septembre, de 11°C à 28°C En décembre, de 15°C à 28°C
14,1 millions d’habitants (2015). Les trois quarts de la population vivent dans les zones rurales. Les provinces les plus importantes du point de vue de leur population sont Harare, le Manicaland et les Midlands
l’anglais — dont l’usage est national : 80 % de la population parle anglais ou a des notions d’anglais,
le ndébélé, le shona (ou sa proche variante du sud, le lozi) — largement parlés, et longtemps les seules à bénéficier du statut de « langues officielles ».
Cependant la nouvelle Constitution de 2013 reconnaît désormais 16 langues officielles et ajoute aux trois premières :
le kalanga, le ndau (ou shona du sud) — langues activement soutenues dans l’éducation ;
le chewa (ou chichewa), le chitonga, le shangani (ou tsonga), le tswana, le venda — langues dispersées ;
le nambya et la langue des signes zimbabwéenne — langues minoritaire en développement ;
le chibarwe, le tsoa (ou tschwa, variante du tswana) — langues en danger d’extinction ;
le khoïsan, le sotho du nord et le xhosa — autres langues minoritaires issues d’ethnies frontalières.
Deux autres langues bantoues minoritaires ont un usage vigoureux mais ne sont pas reconnues : le dombe (proche du nambya reconnu au Zimbabwe) et le kunda (plus proche du nyungwe reconnu au Mozambique que du chichewa reconnu au Zimbabwe). Un pidgin bantou est également utilisé comme langue secondaire.
Enfin l’afrikaans est parlé par environ 50 000 personnes, en partie par des blancs, mais aussi par des noirs et métis zimbabwéens (dont 4 500 de langue maternelle), et le gujarati est parlé par environ 19 000 personnes d’origine indienne (surtout venues lors de l’ancienne colonisation britannique).
Les principales religions sont le christianisme (87 %), dont 2/3 à 3/4 de protestants et 1/4 à 1/3 de catholiques, l’animisme (4 %) et l’islam (1 %). Les personnes sans religion représentent environ 8 % de la population.
Un mouvement en faveur au retour des valeurs et croyances africaines, telles qu’elles existaient avant l’arrivée des Européens est présent, mais minoritaire, et est compris dans les 8 % de personnes sans religion ou autres : l’ex président Mugabe lui-même ne semble pas particulièrement encourager ce mouvement. Tout au plus, il semble rechercher, comme d’autres Zimbabwéens, un compromis, qui ressemblerait au Kimbanguisme, autrefois présent au Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo).
Une partie des Zimbabwéens furent marqués par les idées marxistes, implantées autrefois au Mozambique voisin et en Angola, qui encourageaient l’athéisme, ces deux pays étant aussi en lutte contre des Blancs (les Portugais) pour obtenir l’indépendance. Au Zimbabwe, le combat pour l’indépendance s’étala entre 1965 et 1980. Les personnes sans religion sont des noirs Shonas ou Ndébélé qui rejettent la religion des Blancs (le christianisme), ou des citoyens qui ne croient plus en un dieu ou une religion, et qui pensent que les ravages du SIDA au Zimbabwe sont une injustice. Le SIDA fait peur, et n’encourage pas le fait religieux. Le pourcentage d’agnostiques (personnes qui doutent de l’existence de Dieu) est lui aussi important. Contrairement aux autres pays africains, la religion est très discrète au Zimbabwe, et reste un choix personnel.
Jours fériés
Jan 1 New Year’s Day
Avr 6 Good Friday
Avr 7 Holy Saturday
Avr 8 Easter
Avr 9 Easter Monday
Avr 18 Independence Day
Mai 1 Labour Day
Mai 25 Africa Day
Aoû 13 Heroes’ Day
Aoû 14 Defence Forces Day
Déc 22 Unity Day
Déc 25 Christmas Day
Déc 26 Boxing Day
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
XIe siècle : La communauté shona, encore peu développée, entre en contact avec les négociants swahili. Great Zimbabwe devient la capitale la plus riche et la plus puissante d’Afrique australe. Son influence culminera au XV e siècle, avant son déclin puis son abandon définitif au cours du XVIe siècle. 1502 : L’explorateur portugais Vasco de Gama débarque sur la côte Est du Mozambique, suivi peu de temps après par des négociants. Les Portugais étendent progressivement leur emprise sur l’intérieur des terres. 1888 : Cecil John Rhodes obtient frauduleusement l’exploitation des mines pour le compte des Britanniques ainsi que la colonisation des terres situées entre le Limpopo et le Zambèze. Deux ans plus tard, appuyé par une armée de 500 hommes et un contingent de colons, il part vers le nord en direction de Mashonaland et fonde Fort Salisbury. 1895 : Le nouveau pays s’appelle désormais la Rhodésie. Peu de temps après, les Shona s’allient aux Ndebele, pourtant leurs ennemis traditionnels, pour lancer la croisade appelée Chimurenga (la « guerre de libération« ), qui sera mise en échec après l’arrestation puis la pendaison de ses dirigeants. 1923 : La Rhodésie du Sud devient une colonie britannique. Le territoire est partagé entre les Blancs et les Noirs. 1934 : Une législation sociale, succédant à une loi de répartition de la terre, interdit aux Noirs de pratiquer toute profession spécialisée ou de s’implanter dans les zones blanches. 1953-1963 : La Rhodésie du Nord (Zambie actuelle) et le Nyassaland (Malawi actuel) sont regroupés au sein d’une Fédération. 11 novembre 1965 : La Rhodésie du Sud proclame son indépendance. Fin du pouvoir blanc. 1966 : La guérilla s’organise, mais la Seconde Chimurenga (le 28 avril est aujourd’hui appelé Chimurenga Day), qui voit les guérilleros du ZANU attaquer les forces rhodésiennes à Chinhoyi, est un échec. 1970 : La République de Rhodésie est proclamée. 1972 : Naissance d’une guérilla menée par le parti de la ZAPU (Zimbabwe African’s People Union), nationaliste, en lutte contre le pouvoir blanc. 1976 : Création du Front Patriotique. 1979 : Une nouvelle constitution est adoptée qui instaure un régime multipartiste. 18 avril 1980 : Le pays prend le nom de Zimbabwe. 1980 : L’accord de Lancaster House, signé sous la pression de Margaret Thatcher, ouvre la voie vers l’indépendance. Le Zimbabwe rejoint le groupe des nations indépendantes d’Afrique sous le gouvernement majoritaire de Robert Mugabe. 1980 : Robert Mugabe est élu Premier ministre. 1987 : Robert Mugabe est élu président. 1990 : Législatives et présidentielles remportées par Robert Mugabé. 16-17 Mars 1996 : Robert Mugabé est reconduit à son poste de président. Les deux candidats de l’opposition se sont retirés du scrutin au dernier moment. 1998 : Situation économique catastrophique. Emeutes de la faim. 2000 : Dans le cadre de la réforme agraire, le ZANU-PF incite les « vétérans » (anciens combattants de la guerre d’Indépendance) à occuper les propriétés des fermiers blancs. Ces invasions s’accompagnent de violences à l’encontre des propriétaires blancs et des ouvriers agricoles noirs. 2001 : Deux lois sont votées pour restreindre les libertés de l’opposition, accusée de servir la minorité blanche. Des groupes armés du ZANU-FP s’en prennent aux entreprises et aux syndicats proches du MDC, tandis que l’invasion des fermes de Blancs se poursuit dans un climat de violence raciale. 2002 : Trois ans après le début de la politique de la réforme agraire, l’ex-grenier à grain de la région est confronté à la famine qui menace plus de 7 millions de personnes. 2003 : Grave crise agraire et politique suite à l’expropriation par Mugabe des fermiers blancs. 2004 : Suite à la crise agraire, 70% de la population se retrouve sans emploi. Le Zimbabwe se retire du Commonwealth. 2005 : Victoire frauduleuse du ZANU-FP aux élections législatives. Adoption d’une réforme constitutionnelle restreignant les droits de propriété. 29 mars 2008 : Victoire de l’opposition (MDC) aux élections générales. Morgan Tsvangirai arrive en tête au 1er tour de l’élection présidentielle. 22 juin 2008 : Face à la violence de la répression s’abattant sur ses partisans, Morgan Tsvangirai se retire du 2nd tour de l’élection présidentielle. 27 juin 2008 : Victoire de Robert Mugabe lors du 2nd tour de l’élection présidentielle 25 août 2008 : Election de Lovemore Moyo, leader du MDC (opposition), à la présidence du Parlement 4 décembre 2008 : Le gouvernement décrête l’état d’urgence nationale pour faire face à l’épidémie de choléra et appelle la communauté internationale à l’aide. 11 février 2009 : Investiture de Morgan Tsvangirai comme Premier ministre 22 juin 2012 : Des députés se font circoncire dans le cadre d’une campagne contre le sida. 16 mars 2013 : Adoption par référendum d’une nouvelle Constitution 31 juillet 2013 : Victoire de Robert Mugabe à l’élection présidentielle (6ème mandat)