Le mix électrique serbe est très peu diversifié :
seuls les combustibles fossiles, à hauteur de 73,4 % de la production, et l’hydroélectricité, avec 26,6 %, sont représentés. La filière solaire, qui a fait son apparition en 2010, reste marginale, injectant seulement 1 GWh sur le réseau cette année.
La part des renouvelables est ainsi directement tributaire de la variabilité de la production hydraulique qui, bien qu’en hausse par rapport à 2011, reste inférieure cette année à la moyenne de la période 2002-2012 (avec 9,9 TWh contre une moyenne de 10,8 TWh).
Le potentiel hydraulique serbe est loin d’être exploité dans sa totalité et de nombreux projets fleurissent, notamment pour la construction de petites centrales. L’entreprise publique d’électricité du pays (EPS) prévoit aussi de réhabiliter ses plus grandes installations, notamment le barrage Djerdap sur le Danube. Plusieurs projets éoliens de grande ampleur sont en attente de permis qui pourraient être accordés fin 2013.
Le pays a également lancé la construction d’une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5 MW sur la montagne de Zlatibor, au sud-ouest de Belgrade.
Un obstacle majeur au développement à grande échelle des énergies renouvelables en Serbie est la possibilité d’importer du gaz russe bon marché qui tire les prix de l’électricité serbe vers le bas. Seule une volonté politique forte, passant sans doute par une intention d’intégrer l’Union européenne à moyen terme, permettra de le surmonter.