La population de La Réunion, avec 843 617 habitants en 2015, avec une densité de 334.6 habitants/km², est la plus importante de tout l’outre-mer.
Elle devrait compter 1 061 000 habitants d’ici 2040.
Trois siècles et demi d’histoire ont transformé l’île déserte.
Arrivés au fil du temps de tous les horizons, les Réunionnais ont constitué une société métissée, au sein de laquelle six groupes ethniques peuvent néanmoins être distingués.
Sa population se compose donc de :
– La population d’origine africaine et malgache, appelée communément cafre, pour l’essentiel issue de la période esclavagiste trouve ses origines au Mozambique, en Guinée et au Sénégal. Elle est très fortement métissée avec la souche européenne et s’élève à 35% du total.
– La population blanche, d’origine européenne représente 25% de l’ensemble. Il convient d’y ajouter environ 5% de métropolitains (les « zoreils ») vivant sur l’île.
– La population d’origine indienne et de religion hindouiste, les « Malbars » , est constituée des descendants des travailleurs « engagés » arrivés, de 1848 à 1882, par dizaines de milliers de la côte orientale de l’Inde (Coromandel) et de la côte de Malabar. Elle représente 25% des habitants actuels.
– Les Chinois, ayant quitté sensiblement à la même époque la région de Canton, se sont dispersés dans tout l’océan Indien. Ils sont estimés aujourd’hui à 4% du total des Réunionnais.
– Les Indo-musulmans du Gujerat (Nord de Bombay), venus plus tardivement, à la fin du XIXème et au début du XXème siècle, ont également fait souche. Leurs descendants, les « Zarabs », constituent environ 3% de la population.
– Les originaires de Mayotte et des Comores, mais aussi les descendants des engagés d’autres contrées du pourtour de l’océan indien, que l’on est allé chercher au siècle dernier, complètent cette palette humaine.
– La Réunion bénéficie d’un tissu urbain développé avec 8 villes de plus de 30.000 habitants : Saint-Denis, le chef-lieu ( 146 825 habitants), Saint-Paul (105 439 habitants), Saint-Pierre (81 244 habitants), Le Tampon (75 794 habitants), Saint-Louis (53 071 habitants), Saint-André (55 458 habitants), Saint-Benoît (35 971 habitants) et Saint-Joseph (36 869 habitants) (Recensement de la population légale de 2011).
Taux d’urbanisation (nombre d’habitants vivant dans une ville de plus de 2.000 habitants pour 100 habitants) : 98,2% (75% en métropole).
La population réunionnaise croît à un rythme soutenu (+ 1,2 % par an entre 2006 et 2011). La croissance est due au flux migratoire mais surtout à l’accroissement naturel (excédent des naissances sur les décès) : le taux de natalité atteint 16.9% (le taux de natalité s’établit autour de 12.5% en métropole) alors que le taux de mortalité s’établit à 4.8%. Si les tendances migratoires récentes se maintenaient, le solde migratoire serait très légèrement négatif. D’ici 2025, La Réunion pourrait compter entre 900 000 et un million d’habitants et atteindre 1 061 000 en 2040.
Les plus jeunes, moins de 20 ans, serait un peu plus d’un Réunionnais sur quatre. Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans devrait augmenter dans le même temps de 185 000 personnes, et elles seraient trois fois plus nombreuses qu’aujourd’hui. Comme les plus jeunes, elles représenteraient plus d’un quart de la population, contre 11 % aujourd’hui.
Aux âges élevés, l’augmentation massive correspond aux générations nombreuses nées dans les années 60. À l’horizon 2040, les plus de 80 ans seraient 63 000, soit 4,5 fois plus nombreux qu’aujourd’hui. Ces personnes, qui nécessitent davantage de prise en charge, représenteraient alors 6 % de la population.