Tourisme
Le tourisme occupe aujourd’hui une place importante dans l’économie de la Polynésie française. Sa contribution avoisinait les 20 % du PIB. En 2001, la Polynésie Française a accueilli 227 658 touristes contre 252 000 en 2000, soit une baisse de 9,7. En 2001, la capacité hôtelière classée était de 4148 chambres réparties dans 44 établissements classés. L’artisanat local doit être considéré également comme une partie intégrante du développement du tourisme. Le secteur du tourisme polynésien n’a pas été touché par les événements qui ont affecté la zone Pacifique (affrontements interethniques aux îles Salomon ; coup d’état du 19 juin 2000 dans l’archipel des îles Fidji).
Malgré l’importance de la couverture médiatique de ces troubles, rien n’indique que le Pacifique Sud ait vu sa fréquentation diminuer au cours de l’année 2000, même si une réallocation des flux touristiques, essentiellement australiens et néo-zélandais, s’est réalisée des pays agités vers les autres Etats de la zone (îles Cook, Tonga, Samoa, Vanuatu et Nouvelle-Calédonie). La Polynésie n’a pour sa part pas pu profiter de ce mouvement, n’ayant pas à cette période de l’année (saison haute) des capacités d’hébergements suffisantes.
Les pouvoirs publics ont continué d’investir en faveur de l’activité touristique, définie dans le cadre du programme stratégique pour le renforcement économique et financier du territoire comme « l’un des axes de développement prioritaire » pour la Polynésie française. Outre la création de nouveaux hôtels de classe internationale et la rénovation des anciennes structures, une attention particulière est portée à l’extension du secteur de la petite hôtellerie et de l’hôtellerie flottante, ainsi qu’à l’essor du tourisme vert. A l’horizon 2003, les autorités locales visent un objectif de 54 millions de FCFP de recettes touristiques et 300.000 visiteurs par an (252.000 en 2000) et prévoient pour ce faire de se doter d’une capacité d’hébergement (y compris l’hôtellerie flottante) de 5.000 chambres.
Il est à noter qu’au titre du deuxième contrat de développement, 1,7 milliard de FCFP a été alloué au secteur du tourisme pour la période 2000-2003. Ces ressources ont été employées à l’aménagement de sites naturels, de sentiers de randonnée (565 millions de FCFP) ainsi que du littoral avec la réalisation d’accès publics à la mer (550 millions de FCFP). La petite hôtellerie, quant à elle, bénéficiera de 270 millions de FCFP. Délégation de la Polynésie française à Paris Maison de Tahiti et de ses îles – 28, boulevard Saint-Germain – 75006 Paris – tél: 01. 55. 66. 42. 10 – Internet. Tahiti. http://www.polynesie-paris.com
Perliculture
Dès les années 1970, la perliculture a connu en Polynésie un développement rapide et le produit « perle noire de Tahiti » a acquis une reconnaissance sur le marché international des produits de luxe. La filière perlicole emploie environ 7000 personnes (soit 12 à 13 % des actifs). Son chiffre d’affaires a dépassé 1,2 Mds F en 1999, dont plus d’1 Md F à l’exportation. Si la Polynésie est désormais le premier producteur mondial de perles de culture, elle doit toutefois faire face à une grave crise depuis un an se traduisant par une baisse des prix résultant principalement d’une maîtrise insuffisante de la qualité des perles introduites sur le marché. Le Gouvernement territorial tente de dissuader la mise sur le marché de perles de mauvaise qualité.
Pêche
Longtemps resté au stade artisanal, le secteur de la pêche en Polynésie Française a connu une profonde mutation au début des années 1990 avec l’essor d’une filière hauturière. La pêche polynésienne s’organise désormais autour de 2 pôles complémentaires :
– une pêche traditionnelle, orientée vers les marchés locaux ;
– une pêche de type semi-industriel, essentiellement tournée vers les marchés extérieurs.
Les exportations, principalement orientées vers les Etats-Unis et le Japon ont été multipliées par 10 en volume depuis 1996 (1 500 tonnes en 2000 – pour 400 MF CFP). La pêche hauturière figure parmi les priorités du contrat de développement avec l’inscription de 375 MF CFP pour la période 2000-2003. Le gouvernement polynésien soutient un ambitieux programme de développement de la pêche hauturière, visant à doubler la capacité de la flotte à l’horizon 2006 (soit la construction de 56 navires thoniers). La richesse de la zone d’exclusivité économique (5 200 000 km2), la qualité des produits internationalement reconnue et la forte demande des marchés mondiaux font de l’essor de la filière pêche un atout majeur pour le développement de la Polynésie.
Agriculture
La surface agricole utilisée était en 1995 de 18 500 ha (sur une superficie totale de 420 000 ha) ; un quart seulement est réellement cultivé, les trois autres quarts restant des pâturages naturels.
L’agriculture polynésienne participe au maintien de la population dans les archipels, le dernier recensement fait état de 6 200 exploitations et 12 000 actifs permanents (plus 600 saisonniers) sur une SAU de 18 500 ha. Le coprah assure un moyen de subsistance à plus de 10 000 personnes et couvre près des trois quarts de la surface agricole utilisée. La production est de l’ordre de 10 000 T. L’huilerie de Tahiti transforme ce dernier en huile brute pour l’exportation ou en huile raffinée pour la fabrication du monoï.
Les actions de promotion menées par le groupement interprofessionnel du Monoi de Tahiti et la création d’une appellation d’origine « Monoi de Tahiti », se sont traduites par une hausse des exportations (222 tonnes en 2001 contre 175 tonnes en 2000). Les cultures fruitières (ananas et pamplemousses principalement, légumes) (9 000 T) couvrent à peu près les besoins locaux selon le CIRAD et le SDR (service de développement rural). Les circuits de vente informels écoulent une part importante de la production, comme pour les cultures vivrières et maraîchères. L’élevage porcin et la production d’œufs sont les deux premières filières animales, la seconde est une des rares filières couvrant les besoins du marché localL’élevage bovin est fortement concurrencé par les importations de métropole et de Nouvelle-Zélande.
Industrie
Le développement industriel en Polynésie française se heurte à de handicaps structurels qui résultent d’un marché intérieur étroit de 220 000 consommateurs, de l’éloignement géographique par rapport aux principaux partenaires économiques, de l’absence de ressources primaires et du coût de la main d’œuvre. Pour remédier à ces difficultés, les pouvoirs publics ont mis en place différentes mesures d’incitation fiscale et accordent des aides financées par le Contrat de développement. Il faut noter qu’à compter du 1er janvier 2001, la part territoriale de la patente a été supprimée, mais compensée par une augmentation du taux de l’impôt sur les transactions et par la refonte de la contribution exceptionnelle concernant les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions de F CFP.
Selon le Répertoire territorial des entreprises de l’Institut de la statistique de la Polynésie française, le tissu industriel polynésien est composé de 2 651 entreprises en 2001 (contre 2466 en 1999), réparti en 1 428 entreprises manufacturières, 965 entreprises agro-alimentaire et 258 entreprises auxiliaires du bâtiment.
La branche agro-alimentaire, qui rassemble plus du tiers des entreprises et des effectifs du secteur, est caractérisée par la prédominance de PMI côtoyant un nombre limité de grandes entreprises. La boulangerie, la pâtisserie, la charcuterie, les laiteries, les conserveries et la production des boissons constituent les industries les plus développées de la branche. Représentant le dixième des entreprises et moins du quart des effectifs, les auxiliaires du bâtiment regroupent principalement le travail des métaux, la fabrication de charpentes et la menuiserie. Les « autres industries manufacturières », qui rassemblent plus de la moitié des entreprises industrielles, se composent pour l’essentiel de petites unités artisanales, spécialisées notamment dans la confection, la fabrication de meubles et de bijoux. L’effectif moyen des entreprises du secteur manufacturier s’établit à deux ou trois employés.
Au cours des cinq dernières années, l’orientation favorable de la conjoncture et le développement des aides en faveur des PME ont favorisé la création d’entreprises industrielles, dont le nombre est passé de 1904 en 1995 à 2651 en 2001.
Le développement de la filière de transformation du nono en jus et en purée s’est poursuivi en 2001. Au cours de l’exercice 2001, les exportations de jus de nono ont fortement progressé s’établissant à 676 tonnes pour un montant de 341 millions de F CFP contre 95 tonnes en 1999 pour un montant de 72,1 millions de F.
Dans les autres branches industrielles, les résultats ont également été positifs.
Tirant parti du dynamisme de l’activité du secteur du bâtiment et des travaux publics, le volume d’affaires des industries auxiliaires du bâtiment est demeuré soutenu. Les mesures d’incitation fiscale prises par le Territoire en faveur de la construction de logements intermédiaires mais également la construction du centre universitaire, du lycée hôtelier ou encore de l’hôpital devraient stimuler l’activité de cette branche au cours des prochaines années.
Le bilan de l’exercice apparaît également satisfaisant pour la branche cosmétique. Les efforts entrepris ces dernières années par les professionnels du secteur pour assurer la promotion du monoï sur les marchés européens et nord-américains, notamment sur le segment des produits de soins corporels, se sont traduits par une progression des exportations de produits dérivés du monoï.
Après l’exportation de six bateaux de pêche vers la Nouvelle-Calédonie, pour un montant total de 780 millions de F CFP en 1999, l’activité des chantiers navals est demeurée soutenue en 2000 et en 2001, ce qui confirme le dynamisme des chantiers navals polynésiens.
Artisanat
L’artisanat participe à la satisfaction de la demande intérieure de biens et de services, complétant ainsi l’offre du secteur industriel, et à la valorisation des ressources locales. A ce titre, il apporte une réponse aux préoccupations actuelles en matière d’emploi, d’exclusion sociale et contribue au maintien des populations dans les archipels.
Selon la chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM), le nombre d’entreprises artisanales (employant moins de 5 personnes) a augmenté et s’élève à 6769 en 2001 contre 6497 au 31 décembre 2000 et contre 6270 en 1999. Au cours des cinq dernières années, l’orientation favorable de la conjoncture économique et les mesures d’assistance mises en place par le Territoire en faveur des petites structures ont été à l’origine d’une augmentation du nombre d’entreprises artisanales, qui est passé de 4301en 1995 à 6769 en 2001.
En 2001, le tissu artisanal polynésien est toujours caractérisé par la prédominance des entreprises du bâtiment (29,7 % des entreprises artisanales). Second secteur artisanal, les métiers de l’hygiène et divers ont regroupé 29,1 % au total des structures artisanales tandis que les activités liées au travail des métaux, à la mécanique et à l’électricité ont représenté 13,8 % du total.
La ventilation par archipel met en évidence une forte concentration des entreprises artisanales dans les Iles du Vent (5402 unités, soit 80 % du total), qui demeure le principal pole économique de la Polynésie française.
Ces données ne donnent, toutefois, qu’une image partielle du monde artisanal polynésien. Nombre d’acteurs, notamment dans l’artisanat d’art traditionnel, sont dépourvus de patentes et restent dans le secteur informel, exerçant leur activité au sein d’associations. On observe ces dernières années, une augmentation de leur nombre et, à l’inverse, une diminution de la population d’artisans. Cette évolution traduit la volonté des artisans de se réunir en associations organisées autour de la cellule familiale.
Pour assurer le développement de l’artisanat, les pouvoirs publics ont mis en place des mesures d’accompagnement et de renforcement des structures d’appui aux artisans, destinées notamment à encourager la création d’entreprises. Parallèlement, des structures d’accueil ont été mises à la disposition des artisans qui débutent leur activité.
S’agissant des mesures fiscales, il convient de noter la suppression de la part territoriale de la patente à compter du 1er janvier 2001, qui a été compensée par une augmentation du taux de l’impôt sur les transactions et par la refonte de la contribution exceptionnelle concernant les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions de FCFP.
L’amélioration de la formation des artisans apparaît comme l’un des volets essentiels de la politique de développement de la filière. Une convention de formation professionnelle d’artisans qualifiés en arts traditionnels a été signée en 2000. Parallèlement, le Service de l’artisanat traditionnel offre un appui en matière de gestion (administrative et financière), d’initiation aux techniques de vente et aux langues étrangères. Par ailleurs, il apporte un soutien logistique et technique aux entreprises désireuses de participer à des manifestations artisanales sur le territoire et à l’étranger.
Secteur tertiaire
Les activités portuaires
Le port autonome de Papeete (P.A.P.), établissement public à caractère industriel et commercial, a pour mission d’assurer le fonctionnement du port et de ses infrastructures. Le PAP est par ailleurs habilité à entreprendre toute activité industrielle, commerciale ou de service concernant la vie économique du port, en particulier la réalisation, l’aménagement et la gestion d’équipements, d’installations, de bâtiments de stockage ou de zones industrielles.
Le trafic portuaire de la Polynésie française, apprécié par les entrées de navires dans le port de Papeete, a diminué de 16,4 % en 2000. Cette évolution est essentiellement la conséquence de la diminution du nombre de rotations inter-insulaires entre Tahiti et Moorea, qui sont passées de 5.004 en 1999 à 3.746 en 2000 (recul de 51.,2 % par rapport à 1997). En revanche, le trafic charters et la plaisance inter-insulaire ont fortement augmenté, passant respectivement de 67 et 60 entrées à 118 et 206 entre 1999 et 2000. Le nombre de passagers transportés a atteint 1,48 million de voyageurs, en hausse de 4,9 % par rapport à 1999. Par ailleurs, 20 paquebots internationaux de croisière ont fait escale à Tahiti en 2000 (25 en 1999), tandis que 283 cargos internationaux ont transité à Papeete (279 en 1999).
Les activités aéroportuaires
En 2000, l’augmentation du trafic aérien international avec la Polynésie française s’est confirmée, le nombre de vols internationaux à l’aéroport de Tahiti Faa’ a atteignant 3.497, soit + 12,8 % sur un an. Le nombre de passagers a suivi une évolution similaire, 732.011 personnes ayant été transportées au cours de l’année 2000, soit 17,1 % de plus qu’en 1999. Cette progression s’explique par l’augmentation de la fréquentation des vols non réguliers (+ 267,1 % pour 103.029 passagers transportés), qui trouve son origine dans l’exploitation en année pleine de deux paquebots Renaissance dont les clients sont acheminés à Tahiti par charters.
Sur la même période, 628.982 passagers ont été transportés sur les vols réguliers, contre 597.295 l’année précédente (+ 5,3 %). Dans ce contexte, le coefficient moyen de remplissage s’est amélioré de 2,7 points à 75,1 % contre 72,4 % un an plus tôt. La croissance de la fréquentation touristique au cours de l’année écoulée a eu un impact positif sur l’activité du transport aérien inter-insulaire. En l’an 2000, 848.202 personnes ont été transportées sur le réseau domestique contre 764.114 en 1999 (soit + 11 %) pour un coefficient de remplissage de 67,4 % en hausse de 3,5 points.
Distribution
La restructuration du secteur, initiée au milieu des années 1980, a suscité de nombreux changements dans les formes et les méthodes de distribution, l’essor des grandes surfaces sur le territoire ayant constitué l’un des événements marquants de la dernière décennie. En 1996, s’y est ajouté un mouvement de concentration dans la grande distribution à dominante alimentaire, qui a conduit à la prédominance d’un seul distributeur.
Dans la continuité de l’année 1999, le développement du tissu commercial polynésien s’est poursuivi en 2000, avec l’extension des surfaces de vente de deux distributeurs et l’ouverture de nouvelles structures commerciales, la première spécialisée dans l’équipement de la personne (Master Price) et la seconde dans le prêt-à-porter (Tati). Pour faire face à ces évolutions, les commerces de centre-ville tentent de se moderniser avec l’appui des pouvoirs publics et de la Chambre de commerce, de l’industrie, des services et des métiers (C.C.I.S.M.).
Ainsi, depuis deux ans, des projets d’aménagement du centre-ville ont été réalisés avec notamment l’implantation de rues piétonnes. Les commerçants s’efforcent de multiplier les animations commerciales et d’améliorer la présentation de leurs vitrines afin de mieux capter la clientèle. En vue de tirer parti de l’augmentation de la fréquentation touristique, liée au développement de la flotte de navires de croisière, certains commerces ont étendu leurs horaires d’ouverture au samedi et au dimanche. Par ailleurs, pour stimuler les achats des touristes, les procédures de détaxation ont été simplifiées de manière à faciliter la récupération de la T.V.A.
5 Premiers secteurs
1: Services 76,9%
2: Industrie 20%
3: Agriculture 3,1%
4:
5:
10 Premières entreprises
1: Banque de Polynésie
2: Télécommunications Polynésie
3: Temaru
4: Bora Bora
5: Eden
6: Outremer Polynésie
7: Star Airlines
8: Carlson Wagon Lit
9: Cogep
10: Edgar