C’est à travers la foi chrétienne, à laquelle l’Arménie s’est convertie dès l’an 301, avant toute autre contrée, que l’identité et la culture arméniennes se sont épanouies. D’un bout à l’autre du pays, des monastères ont été édifiés, dont plusieurs sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco.
L’âge des édifices surprend : il n’est pas rare de croiser en Arménie des églises des VIIe ou VIIIe siècles, des monastères du IXe ou Xe siècle. À leur apogée (XIIIe siècle), des centaines de moines, de théologiens, de scientifiques et d’artistes y résidaient, puisant dans leurs riches bibliothèques les trésors de la connaissance.
L’architecture affirme ses propres règles et l’ornementation des sanctuaires fascine : entrelacs et khatchkars (croix sculptées) aux motifs éternellement renouvelés ornent chaque mur, chaque paroi rocheuse.
À première vue, les hauts plateaux et les montagnes sont omniprésents en Arménie : 90 % du pays est situé à plus de 1 000 mètres d’altitude !
De loin en loin se creusent des canyons, tandis que se dressent aux abords d’Erevan, la capitale, les deux montagnes phares du pays : l’emblématique mont Ararat (5 160 m) associé à l’arche de Noé, concédé à la Turquie par l’URSS en 1921, et le mont Aragats, qui lui ressemble beaucoup, mais moins haut (4 090 m).
Ailleurs s’étendent le lac Sevan, l’un des plus grands lacs d’altitude au monde, des forêts, des alpages, des steppes et, au sud, dans la vallée de l’Arpa, de véritables oasis où prospèrent vignes, pêchers et abricotiers.