La principauté d’Andorre en a assez d’être réduite à un gigantesque centre commercial de produits détaxés. L’enclave pyrénéenne de 468 km2 ne veut plus être seulement ce point de passage où Espagnols et Français font des allers-retours éclairs uniquement pour se fournir en alcool et tabac bon marché. « Jusqu’à maintenant, Andorre est perçue comme un endroit pour passer une journée où acheter des marchandises en duty free », confirme Betim Budzaku, directeur général d’Andorra Tourisme, l’agence de développement du tourisme andorran.
Sur les huit millions de visiteurs, en progression de 10,5 %, qui se sont aventurés en 2014 jusqu’en principauté, 75 % n’y restent pas. Ils n’y passent pas la nuit. « Ils viennent juste pour faire du shopping et ils retournent aussitôt dans leur pays », précise M. Budzaku. Une masse de visiteurs constituée de 60 % d’Espagnols et de 20 % de Français.
Seul un quart des touristes prolongent leur séjour en Andorre. Une faible part qui a tout de même généré sept millions de nuitées lors de la saison passée démarrée le 1er décembre 2014 et achevée le 30 novembre 2015. Les plus assidus sont les Russes et les Britanniques qui séjournent en moyenne sept nuits en principauté contre à peine un peu plus de trois pour les Espagnols et les Français. Insuffisant pour Andorre où le tourisme est la première source de son économie.