Chef d’Etat : M. Ilir Meta (depuis juillet 2017)
Premier ministre : Edi Rama
Le Parti Socialiste albanais ayant toujours contesté le résultat des élections législatives de 2009 remportées par le Parti démocratique de Sali BERISHA, le pays a connu quatre années de vives tensions politiques (boycott du parlement, émeutes, polémiques lors des élections municipales de 2011 et présidentielle de 2012). En raison de cette situation et d’un bilan insuffisant dans la mise en œuvre des réformes attendues par l’UE, l’Albanie n’a pu, au cours de cette période, obtenir le statut de pays candidat.
Les élections parlementaires du 23 juin 2013 se sont déroulées de façon correcte, en dépit d’incidents violents lors du scrutin. La coalition de gauche (PS et LSI) a remporté une large victoire avec environ 53% des voix. La coalition gouvernementale dispose désormais de la majorité qualifiée au Parlement qui lui permet d’adopter les lois les plus importantes, notamment celles requises dans le cadre du rapprochement européen.
L’OSCE/ODHIR a publié un rapport final globalement positif estimant que les élections ont été « concurrentielles avec une forte participation des citoyens tout au long de la campagne et un vrai respect des libertés fondamentales ». Même si des progrès sont encore nécessaires, le bon déroulement général des élections, l’ampleur de la victoire de la gauche, la reconnaissance rapide de sa défaite par le Premier Ministre sortant, S. Berisha, constituent un signe de normalisation du fonctionnement de la démocratie albanaise.
M. Edi Rama, chef du plus grand parti de la coalition victorieuse a été nommé Premier ministre en septembre 2013. Le gouvernement comprend 20 ministres (14 PS, 5 LSI et 1 sans affiliation). L’action conduite par M. Rama se caractérise par une ambition réformatrice : mise en place d’un gouvernement animé d’une volonté de transformer la société albanaise pour la mettre « aux standards européens ». Toutefois, l’ampleur de la tâche et une situation budgétaire dégradée rendent la mise en œuvre de cette politique difficile dans un contexte où les relations avec les députés du parti démocratique (opposition) restent tendues. Ceux-ci ont mis fin le 24 décembre au boycott du parlement qui avait commencé au mois de juillet 2014, mais malgré ce retour, le dialogue majorité/opposition au Parlement demeure difficile. Des élections locales (maires et conseillers municipaux), remportées par la majorité (PS et LSI), ont eu lieu le 21 juin 2015.