Atouts stratégiques
PIB (2015) : 39,1 milliards $
Taux de croissance (2015) : -28.1% (estimation FMI)
Taux de chômage (2011) : 16,5 % (données du gouvernement) ; 40% selon les estimations internationales.
Taux d’inflation (2014) : 9,4%
Dette publique : estimée à 99% du PIB en 2015
Population vivant sous le seuil de pauvreté (2012) : 54,5%
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2012) :
Agriculture et pêche : 8%
Industrie : 41%.
Services : 51%%.
Le secteur pétrolier représentait 86 % des recettes d’exportation et 65% des recettes budgétaires de l’Etat en 2012. En raison de la guerre civile, les exportations de pétrole sont actuellement suspendues.
Pays le plus peuplé de la péninsule arabique (26,8millions d’habitants) après l’Arabie saoudite, le Yémen est aussi le pays le plus pauvre du Moyen-Orient. C’est le seul pays le moins avancé (PMA) du monde arabe. Le Yémen est marqué par une très grande pauvreté, un faible taux de scolarisation, une malnutrition chronique et une absence d’accès à l’eau potable pour près d’un tiers de la population.
Le conflit actuel a eu pour conséquence un effondrement de l’économie locale. Alors que le pays était un petit exportateur de pétrole, dont provenaient 65% des ressources de l’Etat, celui-ci ne peut plus compter sur les revenus du pétrole, la production ayant été suspendue en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.
Le pays connaît par ailleurs un stress hydrique très important, la culture intensive du qat mobilisant 40% de la ressource en eau.
Avant 2015, le Yémen était déjà dans une situation d’extrême fragilité sur le plan économique, ce qui rendait indispensable un soutien financier de la part de la communauté internationale.
L’économie du Yémen repose historiquement sur trois piliers : l’agriculture (la production de céréales ne couvre qu’un quart des besoins tandis que la culture du qat, arbuste dont la mastication des feuilles fraîches produit un effet euphorisant, représente un tiers de la production agricole et répond à une habitude profondément ancrée dans la population) ; le pétrole (150.000 barils/jour en 2012), dont la production recule depuis 2001 (épuisement des réserves à horizon 2020) et les transferts des travailleurs émigrés, notamment en Arabie saoudite. Le gaz naturel est exploité et disposerait d’importantes réserves.
La crise actuelle a conduit à une situation humanitaire très préoccupante. Plus de 21 millions de personnes, soit 80% de la population, ont aujourd’hui besoin d’assistance humanitaire. Le bilan des victimes du conflit s’élèverait à plus de 5 700 morts depuis mars 2015 selon l’ONU.