Flux & IDE en milliards $
- 2002: 3,34
- 2003: 5,23
- 2004: 5,86
- 2005: 8,05
- 2006: 9,45
- 2007: 11,32
- 2008: 8,53
- 2009: 4,85
- 2010: 9,10
- 2011: 3,86
- 2012: 10,69
- 2013: 12,64
Économie
L’économie de la Thaïlande se caractérise par son dynamisme et sa forte capacité de résilience. Après avoir déjà beaucoup souffert de la crise asiatique de 1997-1998, la Thaïlande a été durement frappée par la crise financière et économique mondiale de 2008, notamment en raison de l’ouverture très large de son économie.
Les tensions politiques depuis novembre 2013 ont pesé sur l’économie du pays. La croissance est passée de 6,5% en 2012 à 3,1% en 2013. Le gouvernement issu du coup d’Etat militaire a fait de l’économie une priorité. Il a rapidement pris un certain nombre de décisions conjoncturelles pour relancer l’économie (paiement des arriérés dus aux riziculteurs, plafonnement du prix des carburants) et défini le cadre budgétaire de la prochaine année fiscale, reprenant notamment le projet de modernisation des infrastructures de transports lancé par l’ancien gouvernement.
Les mesures prises tardent cependant à produire leurs effets. La croissance, atone en 2014 du fait de la crise politique (0,7%), devrait avoisiner les 3,5% en 2015 alors que le potentiel de croissance du pays est de 5 à 6%. Seul le secteur touristique (11% du PIB) a repris avec vigueur.
Respère économique
PIB : 401 Mds USD (2013, DG Trésor)
PIB par habitant : 5879 USD (2013, DG Trésor)
Taux de croissance : 3,1 % en 2013 (DG Trésor), 0,7 % en 2014 (Banque mondiale)
Taux de chômage : 0,7 % (2011, Banque mondiale)
Taux d’inflation : 2,2 % (2013, DG Trésor)
Déficit public : 2,2 % (2012, Banque mondiale)
Balance commerciale : – 2,7 milliards USD (2013, Banque mondiale)
Principaux clients : Chine (11,9%), Etats-Unis (10%), Japon (9,7%)
Principaux fournisseurs : Japon (16,4), Chine (15%), Emirats arabes unis (6,9%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2013, DG Trésor) :
- agriculture : 12 %
- industrie : 44 %
- services : 44 %
PIB en milliards $
- 2002: 126
- 2003: 142
- 2004: 161
- 2005: 176
- 2006: 207
- 2007: 246
- 2008: 272
- 2009: 263
- 2010: 318
- 2011: 345
- 2012: 365
- 2013: 387
Taux de chômage %
- 2002: 1,8%
- 2003: 1,5%
- 2004: 1,5%
- 2005: 1,3%
- 2006: 1,2%
- 2007: 1,2%
- 2008: 1,2%
- 2009: 1,5%
- 2010: 1,0%
- 2011: 0,7%
- 2012: 0,7%
- 2013: 0,7%
PIB taux de croissance %
- 2002: 5,3%
- 2003: 7,1%
- 2004: 6,3%
- 2005: 4,6%
- 2006: 5,1%
- 2007: 5,0%
- 2008: 2,5%
- 2009: -2,3%
- 2010: 7,8%
- 2011: 0,1%
- 2012: 7,7%
- 2013: 1,8%
Grands chantiers
Le secteur touristique a été fortement affecté en 2005 par les conséquences du Tsunami de Décembre 2004. Ainsi, en février 2005, le taux d’occupation des hôtels était de 15 à 20% contre 80 à 90% traditionnellement.
L’économie thaïlandaise est fortement basée sur l’agriculture qui contribue à environ 11% du PIB et emploie plus de 40% de la population active. Le pays est l’un des principaux producteurs et exportateurs de riz, les autres récoltes étant le caoutchouc, le sucre, le maïs, le jute, le coton et le tabac. La pêche est une activité importante, la Thaïlande étant un exportateur important de crevettes d’élevage. Cependant, la contribution relative de l’agriculture au PIB a décliné ces dernières années, alors que les exportations de marchandises et de services ont augmenté.
Le secteur manufacturier représente un peu plus de 37% du PIB et est bien diversifié. Les principales industries thaïlandaises sont les industries électroniques, sidérurgiques et automobiles. La Thaïlande est un centre d’assemblage de marques internationales de voitures. Les appareils et composants électriques, les ordinateurs, la production de ciment, de meubles et de produits en plastique sont aussi des secteurs importants. Le secteur textile emploie environ 25% de la population active mais n’est plus un secteur aussi dynamique que le tourisme qui est devenu la source principale de devises étrangères.
Le secteur tertiaire, y compris le tourisme et les services financiers, contribue à plus de 53% du PIB et emploie près de 40% de la population. L’attentat à la bombe en août 2015, le plus meurtrier de l’histoire du pays, a porté un coup énorme à l’industrie touristique de la Thaïlande et devrait provoquer une chute du nombre de visiteurs.
La Thaïlande a lancé un ambitieux programme d’investissements (2013-2020) dans les transports, qui vise à désengorger la capitale et à désenclaver les régions du Nord et de l’Est du pays (modernisation du réseau ferroviaire, projets aéroportuaires), l’énergie et les télécommunications. La Thaïlande se positionne en « plateforme logistique régionale de l’ASEAN ». Le secteur du tourisme connait une forte croissance.
L’énergie en Thaïlande peut être abordée sous plusieurs angles : production, consommation, importations et exportations. On distingue le mix énergétique (consommation d’énergie primaire : 47% pétrole, 42% gaz, 9% charbon et 2% autres) du mix électrique (génération d’électricité : 69% gaz, 22% charbon, 6% hydro, 2% pétrole et 1% autres). D’après le Ministère de l’Énergie, la consommation d’énergie primaire du pays était de 75.2 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) en in 2013, soit 2,6% de plus que l’année précédente.
Pétrole et gaz naturel
Selon le BP statistical report of world Energy 2015, la thailande, en 2014, produit 42 km3 de gaz naturel et en consomme 53. La différence, importée, provient du controversé Projet Yadana (gisements situés en Birmanie et gazoduc transfrontalier) et d’importation de gaz naturel liquéfié qui ont commencé en 2011 avec l’ouverture du terminal de Map Ta Phut, dont le principal fournisseur est Qatar.
Concernant le pétrole, la production, toujours selon BP, est de l’ordre de 450 000 b/j (incluant pétrole, condensats et GPL) pour une consommation triple. La production de gaz et de pétrole vient de gisements assez petits, situés en offshore, dans les eaux peu profonde du golfe de thaïlande. Les réserves sont limitées et le gouvernement anticipe un déclin très rapide de la production au cours de la prochaine décennie, obligeant le pays à recourir à plus d’importations.
En plus d’être l’une des économies les plus développées et les plus stables de la région, la Thaïlande a mis en place une politique innovante en matière d’énergies renouvelables. Afin d’atteindre son objectif de 25 % d’énergies renouvelables pour 2021 (avec des objectifs spécifiques concernant les énergies éolienne et solaire, respectivement 3,5 GW et 3 GW), la Thaïlande a instauré un cadre règlementaire exhaustif et stable.
Les Sip Lo ou (camions à 10 roues) sont les principaux acteurs du réseau de transport en Thaïlande. Ces camions articulés sont l’âme des usines à travers le pays, au grand dam des automobilistes qui doivent se déplacer sur les mêmes routes, pas toujours en très bonnes conditions. Il existe des centaines de sociétés de logistique en Thaïlande, ainsi que des sociétés de fret et des compagnies maritimes, dont le rôle principal consiste à faire passer des matières premières et des produits finis de et vers les ports et les aéroports.
Généralités sur les transports
Le réseau routier est en général en bon état. Toutefois, le taux d’accidents de la route est l’un des plus élevés au monde. Selon les statistiques de l’OMS et du ministère des Transports thaïlandais, le taux de mortalité annuel sur les routes est de 38 pour 100 000 habitants, soit près du double de la moyenne mondiale. En 2013, 20 000 personnes sont ainsi décédées dans des accidents de la route. Le respect des limitations de vitesse est vivement recommandé et la plus grande prudence est conseillée, notamment lors de la conduite de nuit.
Le recours aux deux-roues est particulièrement dangereux (en Thaïlande, 75% des accidents mortels ont lieu sur 2 roues.) Les casques sont rarement aux normes. Chaque année, on déplore plusieurs dizaines de décès de ressortissants français liés à des accidents de la route, notamment sur 2 roues.
Tout étranger souhaitant conduire en Thaïlande doit être titulaire d’un permis de conduire international.
Transports collectifs
Transport aérien
Aucune compagnie aérienne thaïlandaise ne figure sur la liste noire de l’Union européenne.
Transport routier
Le mauvais entretien de certains autocars et, d’une manière générale, la vitesse excessive et des temps de conduite trop longs sont la cause d’accidents de la route très fréquents.
Transport ferroviaire
En saison des pluies (avril-novembre), certaines lignes ferroviaires sont régulièrement interrompues pendant plusieurs jours. Des glissements de terrain peuvent endommager les voies, voire provoquer des accidents. La vétusté du réseau ferroviaire entraîne régulièrement des accidents. En 2013, la ligne Bangkok-Chiang Mai a ainsi connu plus d’une dizaine de déraillements.
Transport maritime
A certaines saisons (des pluies), la mer peut être agitée et présenter des dangers, en particulier à bord de « speed boats ». Il est recommandé de vérifier la présence à bord de gilets de sauvetage en nombre suffisant, et de ne pas embarquer sur des petits bateaux à l’évidence surchargés. Il est recommandé aux voyageurs de s’enquérir des conditions météorologiques avant leurs excursions en mer.
Réseaux de télécommunications
Les trois réseaux principaux GSM couvrent l’ensemble du territoire national. Les réseaux à haut débit de type 3G et 4G sont accessibles à plus 90 % de la population.
Tous ces réseaux sont accessibles avec un forfait chez un fournisseur français en fonction des options souscrites. La facturation de l’utilisation dans ce cadre des réseaux thaïlandais reste très élevée. Se munir d’une carte SIM locale est en revanche extrêmement facile, sur présentation du passeport, y compris dans la plupart des supérettes, et les options d’achat sont nombreuses.