Atouts stratégiques
Les territoires dirigés par l’Autorité Palestinienne subissent les effets du conflit et du ralentissement économique mondial. Après s’être contractée en 2014 (-1%), du fait de la guerre à Gaza et d’autres tensions, la croissance est restée sinistrée en 2015. Selon les estimations du FMI, elle a ralenti en Cisjordanie (2,8%) du fait de la faiblesse des investissements, d’une diminution de l’aide et du gel du versement des taxes ; tandis qu’à Gaza l’impulsion donnée par l’effort de reconstruction a été contraint par les restrictions aux importations et la lenteur des déboursements de l’aide. En l’absence d’escalade des tensions, la croissance pourrait s’élever à 3,3% du PIB en 2016.
La guerre des 50 jours en 2014 a impacté l’économie des territoires palestiniens. L’arrêt des transferts des recettes douanières tirés des produits importés à Gaza ou en Cisjordanie a conduit à une crise budgétaire et contraint le gouvernement à de larges coupes dans les salaires et autres dépenses publiques. La dette publique palestinienne a dépassé le seuil des 40% du PIB en 2015. La poursuite des restrictions de circulation rend improbable la concrétisation du plan d’aide de plus de 5 milliards USD décidé lors de la conférence internationale des donateurs qui s’est réunie en octobre 2014. L’année 2015 a été marquée par la démission du gouvernement d’union entre le Fatah et le Hamas en juin, le déclenchement d’un nouveau cycle de violence en octobre et l’arrêt des négociations relatives au processus de paix. Les défis économiques auxquels le gouvernement doit faire face sont nombreux : déficit budgétaire, crise fiscale, sous-investissement. Des réformes structurelles et la fin du blocus pourraient enclencher une dynamique de croissance durable.
La majorité des Palestiniens vit toujours sous le seuil de pauvreté et le taux de chômage demeure élevé (plus de 40% à Gaza et près de 20% en Cisjordanie). Les infrastructures (hydrauliques, écoles, centrales électriques, hôpitaux) ont subi des dégâts. L’Assemblée générale des Nations unies a accordé à la Palestine le statut d’État non membre observateur en novembre 2012 et depuis avril 2015, la Palestine est membre de la Cours Pénale Internationale.