Les points forts
Avec une population de près de 176 millions d’habitants et d’importantes richesses naturelles, le Pakistan représente potentiellement un grand marché. Le niveau de pauvreté a baissé de 10%, ce qui a conduit à une augmentation du pouvoir d’achat et au renforcement de la classe moyenne. Les bonnes performances réalisées par la croissance du PIB ces dernières années a eu pour résultat le développement des secteurs de l’industrie et des services. Islamabad a régulièrement augmenté les dépenses de développement au cours des dernières années, notamment une augmentation de 50% de l’allocation budgétaire pour le développement. La politique d’attraction des IDE menée par le gouvernement (privatisations, égalité de traitement entre investisseurs étrangers et locaux, incitations fiscales etc.) et les efforts réalisés en termes de réforme économique sont les piliers du développement pakistanais.
Les points faibles
Il existe une menace sécuritaire importante vis-à-vis des intérêts étrangers au Pakistan (en particulier ceux des USA et des pays occidentaux), venant d’organisations terroristes de type al-Qaida, Talibans, et même d’organisations terroristes domestiques.
Il existe un degré élevé de corruption dans le pays, en particulier concernant la passation de marchés du gouvernement, les contrats internationaux et le système de fiscalité. Le Pakistan n’a pas signé la Convention pour la lutte contre la corruption de l’OCDE.
Les autres points faibles sont la faible qualité des infrastructures, le manque de transparence des procédures, les pressions politiques et les restrictions à l’IDE dans certains secteurs stratégiques.
Les mesures mises en place par le gouvernement
Le gouvernement pakistanais mène une politique active de promotion des investissements étrangers, et a pris une série de mesures de libéralisation économique pour rendre le pays attractif. Le Pakistan offre un certain nombre d’incitations fiscales et pour la mise en place de nouvelles unités industrielles dans certains secteurs spécifiques : l’énergie, les ports, les autoroutes, l’électronique et les logiciels.
Le gouvernement a aussi mis en place des zones spéciales orientées vers les exportations, qui sont appelées zones de traitement des exportations (EPZ), afin d’encourager les investissements étrangers. Certains des avantages offerts par les investisseurs EPZ comprennent une exemption de tous les impôts fédéraux, provinciaux et municipaux pour les productions destinées à l’exportation, l’exemption de toutes les taxes et droits sur les équipements, les machines et les matériaux et l’accès aux services « guichet unique » des autorités de la Zone de traitement des exportations.
Le gouvernement offre aussi des avantages aux Unités orientées vers les exportations, unités industrielles autonomes autorisées à opérer de n’importe où dans le pays, mais qui doivent exporter 100% de leur production.
Cependant, le gouvernement a mis en place des plafonds spécifiques à certains secteurs stratégiques, comme par exemple l’agriculture et certain secteurs sociaux. De plus, les investissements étrangers dans certains secteurs sont interdits pour des raisons liées à la sécurité nationale.
La liberté d’établissement
Assurée.
Cependant, les investisseurs, qu’ils soient étrangers ou nationaux, doivent respecter des restrictions vis-à-vis de l’établissement d’entreprises dans l’un des cinq secteurs industriels suivants, qui sont d’une importance nationale : armes, munitions, explosifs brisants, monnaie, opérations financières, alcool non industriel et substances radioactives.
La réglementation concernant les prises de participation
La prise de participation majoritaire au capital d’une entreprise locale est autorisée au Pakistan sauf dans certains secteurs d’activités où l’investissement est soumis à des restrictions.