Atouts stratégiques
PIB : 20,881 milliards de dollars (DGT,2015)
PIB par habitant : 732,3 dollars (Banque mondiale, 2015)
Taux de croissance : 3,4 % Banque mondiale, 2015)
Taux d’inflation : 7, 9% (Banque mondiale, 2015)Dette extérieure19,7% du PIB (PNUD, 2015)Versements travailleurs expatriés : 6,6 Md USD environ (DGT, 2014) – 29% du budget national
Principal client : Inde (63,7%)
Principal fournisseur : Inde (64,4 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (DGT, 2015) :
- Agriculture : 31,7%
- Industrie : 15,1%
- Services : 53,2%
Le Népal est un des pays les plus pauvres d’Asie. Son économie souffre de faiblesses structurelles majeures : enclavement et difficultés d’accès, absence de ressources naturelles diversifiées – à l’exception d’un potentiel hydroélectrique encore sous-exploité et d’un environnement propice au développement du tourisme -, agriculture archaïque et dispersée dans des zones isolées qui emploie 80 % de la population active mais ne génère que 32% du PIB, insuffisance des infrastructures, secteur public inefficace et peu rentable dont les infrastructures ont pâti de la guerre. L’économie népalaise demeure extrêmement dépendante des échanges avec l’Inde : près des deux tiers des biens et services népalais vont vers l’Inde.
L’économie népalaise a dû faire face à une difficulté supplémentaire avec le blocus informel résultant de tensions à la frontière avec l’Inde. De septembre à février 2016, le Népal a fait face à une grave pénurie de pétrole et de biens de première nécessité (pétrole, médicaments, matériaux de reconstruction).
Dans ce contexte et suite aux deux séismes des 25 avril et 12 mai 2015, la situation économique du Népal – déjà fragile – s’est fortement détériorée avec une perte estimée de 1,5 point de croissance de PIB pour l’année 2014/15 (3,4 %) et une inflation à la hausse (7,9 % en 2015). La croissance, qui devait repartir en 2016/17 (autour de 5,5 %), soutenue en partie par d’importants transferts de salaires de la part des migrants népalais (6,6 Mds USD, soit 29 % du PIB) et la baisse des prix du pétrole, semble aujourd’hui fortement compromise du fait de ce blocus. Le ministre des Finances a en effet revu fortement à la baisse la prévision de croissance pour 2015/16, de 6 à 2 %. A terme, le coût économique du blocus pourrait dépasser celui des séismes, estimé à 7 Mds USD.
La conférence internationale pour la reconstruction du Népal, qui s’est tenue le 25 juin à Katmandou, a permis de réunir au moins 3,4 Mds USD de promesses d’engagement (4,4 Mds USD selon les autorités népalaises). Lors de cette conférence, la création d’une Autorité Nationale de Reconstruction a été annoncée. Elle vise à coordonner la reconstruction, formuler les procédures de reconstruction, accélérer les procédures de mise en place des programmes de développement et allouer des fonds. La reconstruction a pour le moment été suspendue à la mise en place de cette Autorité qui a vu le jour en décembre 2015 et dont la politique de reconstruction a été approuvée le 16 février 2016.