PIB (2014) : 12 milliards de dollars
PIB par habitant (2014) : environ 4170 dollars (Banque mondiale)
Taux de croissance (2015) : +2,3% (Banque mondiale)
(DG Tresor :2014 : 7,8 % 2013 : 11,6 % ; 2012 : 11,7 % ; 2011 : 17,5% ; 2010 : 6,4%)
Taux d’inflation (2015) : 9,5 % (DGTrésor)
Principaux clients : Chine, Russie, Italie, Allemagne, Corée du Sud, Etats-Unis
Principaux fournisseurs : Chine, Russie, Etats-Unis, Corée du Sud, Japon, Allemagne.
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2014, DG Trésor) :
- agriculture : 16,5 %
- industrie : 32,6%
- services : 50,9%
La Mongolie reste un pays pauvre avec une économie de taille modeste (PIB en 2014 : 12 Mds USD). Toutefois, l’économie mongole dispose de nombreux atouts (4ème pays le plus richement doté en ressources naturelles, élevage). Plusieurs secteurs (mines, agroalimentaire, télécommunications, tourisme) recèlent un fort potentiel de développement.
L’économie mongole a connu une croissance soutenue entre 2013 et 2009 (11,7% en 2013 ; 11,2 % en 2012 ; 17% en 2011 ; 6,5% en 2010 ; -1,6% en 2009 à cause de la crise mondiale), essentiellement due à la hausse du cours des matières premières, stimulée par la demande chinoise.
Le pays fait actuellement face à des difficultés conjoncturelles liées à la chute du prix des matières premières et à son fort endettement (son déficit budgétaire dépasse les 70% du PIB ; croissance en chute de 11% en 2013 à 7% en 2014 et 2,3 % en 2015). Toutefois, ses réserves naturelles importantes doivent permettre, à terme, le redressement du pays nécessaire à la poursuite de réformes pour diversifier son économie.
Installée à 70 kilomètres au sud-est d’Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie, la ferme éolienne de Salkhit («montagne venteuse» en mongol) est équipée de 31 turbines d’une production totale de 50 mégawatts, équivalant à 5% des besoins en électricité de ce pays de trois millions d’habitants.
Éolien à Oulan-Bator
Oulan-Bator est une ville d’un million d’habitants, un tiers de la population mongole, à la pollution record (la seconde ville la plus polluée au monde, selon l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). Cette pollution est principalement due aux rejets des centrales thermiques et au charbon brûlé par les habitants durant l’hiver, lorsque la température descend régulièrement en-dessous de -30°c. La capitale mongole serait la grande ville à la température moyenne la plus basse au monde.
La ferme éolienne réduira la demande en charbon de 122.000 tonnes par an, étape encore modeste de la conversion de la Mongolie aux énergies vertes. Dépendante du charbon à 80%, elle s’est fixé un objectif de 20% d’énergies renouvelables.
Un vrai changement dans ce pays, à la densité la plus faible du monde, dont les réserves minières sont évaluées à plus de mille milliards de dollars, essentiellement du… charbon (de quoi alimenter la Chine pendant 50 ans).
Électricité dans les yourtes
Outre l’éolien, les Mongols ont aussi pris l’habitude de se servir du solaire pour produire de l’électricité. Le «Programme national d’électrification solaire» a permis à plus d’un demi-million d’hommes, de femmes et d’enfants, soit la moitié de la population rurale de Mongolie, et 70% des bergers, d’avoir accès à une source moderne d’électricité, rapporte la Banque mondiale. Le programme a fourni 100.146 dispositifs solaires domestiques. Une vraie révolution pour ces nomades, attachés à leur habitat traditionnel, les yourtes, qui peuvent ainsi découvrir la télévision, «utiliser des petits appareils électroménagers et recharger leurs téléphones portables» et permettre aux enfants de faire leurs devoirs.
Développement du pétrole
Le pays ne mise cependant pas que sur l’éolien pour diversifier ses sources d’énergie. La société mongole HBOil a investi dans l’usine pétrolière nord-coréenne Sungri, afin de diminuer sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie et de la Chine. La production de pétrole en Mongolie a augmenté de 42% pour atteindre 3,64 millions de barils par an.
Des réserves d’uranium
Cet immense pays – trois fois la France en superficie – ne possède pas que des réserves de charbon. Il recèle en effet la 15e réserve mondiale d’uranium et intéresse à ce titre plusieurs groupes occidentaux. Le groupe nucléaire français Areva y est présent depuis plus de dix ans et exploite des mines. Le pays pourrait à terme s’équiper en nucléaire civil.