Forme de l’État : République
Président : Abdulla Yameen Abdul Gayoom
Les Maldives forment une république présidentielle, où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement.
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution le 7 août 2008, le président et le vice-président de la République sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct.
Le Majlis du peuple des Maldives compte une seule chambre de 50 membres, dont 42 sont élus pour cinq ans dans des circonscriptions à double siège, et 8 sont nommés par le président. Un atoll constitue une circonscription. L’Assemblée est élue territorialement par les 19 atolls constituant les unités administratives de base.
Politique intérieure
Les autorités maldiviennes cultivent une identité nationale forgée autour de trois principes : un seul peuple, une seule religion (l’islam sunnite, officiellement la religion de 100% de la population) et une langue commune (le divéhi, langue proche du cinghalais). La Constitution de 1997 a fait des Maldives une République où l’islam est religion d’Etat. Les îles de l’archipel sont réunies en 19 atolls administratifs. Le parlement monocaméral, ou « Majlis » (conseil des citoyens), compte 85 membres. La durée de la législature est de cinq ans.
Sous la pression de l’opposition, la Constitution est modifiée en août 2008, permettant d’ouvrir la voie au premier scrutin présidentiel multipartite. Le 29 octobre 2008, l’opposant Mohamed Anni Nasheed devient Président des Maldives avec 54,2% des voix contre 45,7% à son prédécesseur Maumoon Abdul Gayoom. Les premières élections législatives libres se déroulent le 9 mai 2009. A la suite de manifestations et de mutineries dans la police et l’armée, le Président Nasheed est contraint à la démission en 2012.
Après plusieurs reports du scrutin, les élections présidentielles du 16 novembre 2013 ont porté au pouvoir Abdulla Yameen, le demi-frère de l’ancien Président M.A. Gayoom. L’ancien Président Mohamed Nasheed a été arrêté par la police sur la base d’un mandat d’arrêt pour terrorisme en février 2015. Son incarcération, intervenue dans un contexte de restrictions des libertés dans l’archipel, a suscité des réactions de la communauté internationale en faveur de sa libération. Il a obtenu en mai 2016 le statut de réfugié au Royaume-Uni où il avait été autorisé à partir se soigner.
Malgré les intimidations et l’emprisonnement de plusieurs de ses dirigeants, l’opposition a largement remporté les élections locales de juin 2017.