PIB) : 3,143 Mds USD (2015, Banque mondiale)
PIB par habitant:7,681 USD (2015, Banque mondiale)
Taux de croissance (2015) : 1,5% (2015, Banque mondiale / DGT)
Taux d’inflation (2015) : 1,6 %
Solde budgétaire (2014) : – 10,4% du PIB
Balance commerciale (2015) : – 8,9 % du PIB
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : (2015, DGT)
- agriculture / aquaculture / pêche : 4%
- industrie : 23%
- services : 73% (essentiellement tourisme)
En l’absence quasi totale de ressources de base, le développement économique du pays s’est bâti sur trois pôles : la pêche, le transport maritime et surtout le tourisme.
L’augmentation historique du tourisme ces dernières années (1,2 million d’arrivées en 2014, contre 650 000 en 2009) a entraîné une forte reprise de l’industrie touristique, pilier de l’économie. Les secteurs de la construction, des transports et des télécommunications ont également profité de ce rebond. La reprise de la croissance en 2013 (3,7%) bénéficie de la reprise du tourisme en 2013 (augmentation des arrivées touristiques de 17,4% par rapport à 2012) et de la reprise des exportations (+4,8% après une baisse de 9,2% en 2012). Cette tendance s’est confirmée en 2014 mais la croissance économique a brusquement ralenti en 2015 (1,5%).
Les Maldives appartiennent au groupe des Pays à Revenu Intermédiaire (PRI). L’archipel, qui aurait dû quitter les Pays les moins Avancés (PMA) fin 2004, est finalement resté dans cette catégorie jusqu’au 1er janvier 2011, en raison du tsunami du 26 décembre 2004. Les Maldives ont le PIB par habitant le plus élevé d’Asie du Sud (8 433 USD). Mais la situation économique de l’archipel reste fragile au regard de la situation de ses finances publiques, et du faible degré de diversification de son économie.
Mohamed Nasheed a annoncé la mise en œuvre d’un plan « zéro carbone » pour 2020.
L’objet de ce plan est surtout de servir d’exemple, puisque les Maldives sont déjà relativement peu émettrices de carbone. Le président Nasheed souhaite prouver qu’un modèle basé sur les énergies renouvelables est tout à fait viable, voire économique. Il estime que pour trop de pays le mot « développement » doit rimer avec « émissions de CO2 ».
Les Maldives espèrent donc développer de plus en plus les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire à partir de panneaux photovoltaïques individuels. Aujourd’hui, on peut compter 1 MW d’énergie solaire dans le réseau électrique des Maldives, les besoins étant d’environ 40 MW au total. Toujours selon Mohamed Nasheed, le coût de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables serait moindre par rapport au coût de production classique. Il faut dire aussi que les Maldives sont propices à l’utilisation de l’énergie solaire de par leur climat, mais beaucoup moins pour l’énergie éolienne par exemple (même si deux sites ont déjà été identifiés).
Enfin, les Maldives peuvent aussi compter sur l’implication de grands groupes hôtelier, et notamment Sonu Shivdasani, président fondateur du groupe hôtelier thaïlandais Six Senses. L’un de ses resorts sur l’île de Fushi entend devenir le premier complexe hôtelier carbone neutre du monde. Cette politique devra s’étendre aux autres hôtels du groupe d’ici 2020.
- Les Maldives rejoignent l’initiative Paris Nairobi pour les énergies renouvelables
Dans cette optique de développement des énergies renouvelables, les Maldives ont rejoint le partenariat Paris-Nairobi qui a pour objectif de développer les énergies propres dans les pays les plus pauvres et vulnérables au réchauffement climatique.
Ce partenariat a été tout d’abord mis en place par les gouvernements Français et Kényan. Il regroupe aujourd’hui une vingtaine de pays et a crée un Fonds Vert spécial pour lever des financements en vue d’aider les pays vulnérables aux changements climatiques.
Il s’agit aussi de relever le défi de l’accès à l’énergie pour ces pays, laissés de côté par les processus d’aide du protocole de Kyoto, en les équipant en énergies propres.