L’Indonésie compte 8 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial:
Culturel (4)
Ensemble de Borobudur (1991) Ce célèbre temple bouddhique datant des VIIIe et IXe siècles est situé dans le centre de Java. Il est construit sur trois niveaux : une base pyramidale comprenant cinq terrasses carrées concentriques, surmontée d’un tronc de cône (trois plate-formes circulaires) et couronnée d’un stupa monumental. Les murs et les balustrades sont ornés de bas-reliefs couvrant une surface totale de 2 500 m2. Bordant les plate-formes circulaires, 72 stupas ajourés abritent autant de statues du Bouddha. Le temple a été restauré avec le concours de l’UNESCO dans les années 1970.
Ensemble de Prambanan (1991) Construit au Xe siècle, c’est le plus grand ensemble shivaïte d’Indonésie. Au milieu de la dernière des enceintes carrées concentriques s’élèvent les trois temples, décorés de reliefs illustrant l’épopée du Ramayana, dédiés aux trois grandes divinités hindouistes : Shiva, Vishnu et Brahma, et trois temples dédiés aux animaux qui servent de monture à ces dieux.
Paysage culturel de la province de Bali : le système des subak en tant que manifestation de la philosophie du Tri Hita Karana (2012) Etalé sur 19 500 hectares, le paysage culturel de Bali comprend cinq rizières en terrasses et des temples d’eau qui illustrent le système des subak, une institution coopérative de gestion de l’eau par des canaux et des barrages qui remonte au IXe siècle. On y trouve aussi le temple d’eau royal Pura Taman Ayun, datant du XVIIIe siècle, le plus grand de Bali mais aussi le plus original du point de vue architectural. Le subak reflète le concept philosophique de Tri Hita Karana qui vise à une relation harmonieuse entre les domaines de l’esprit, du monde humain et de la nature. Cette philosophie, issue de l’échange culturel existant entre l’Inde et Bali depuis plus de deux mille ans, a façonné le paysage de Bali. Le système subak recouvre des pratiques agricoles démocratiques et égalitaires qui ont permis aux habitants de Bali de devenir les plus efficaces producteurs de riz de tout l’archipel, malgré la pression d’une grande densité de population.
Site des premiers hommes de Sangiran (1996) Une campagne de fouilles menée de 1936 à 1941 permit de mettre au jour le premier fossile d’hominidé de ce site. Des fouilles ultérieures ont exhumé cinquante fossiles de Meganthropus palaeo et Pithecanthropus erectus/Homo erectus , soit la moitié des fossiles d’hominidés connus aujourd’hui dans le monde. Occupé depuis 1,5 million d’années, Sangiran constitue l’un des sites clés pour la compréhension de l’évolution de l’homme.
Naturel (4)
Parc national de Komodo (1991) Ces îles volcaniques sont habitées par une population d’environ 5 700 lézards géants, dont l’apparence et le comportement agressif les ont fait surnommer les « dragons de Komodo ». On ne les trouve nulle part ailleurs et ils présentent un grand intérêt scientifique pour l’étude de l’évolution. Les collines rocailleuses couvertes d’une savane sèche parsemée d’épineux font un extraordinaire contraste avec les plages de sable à l’éclatante blancheur et les vagues bleues se brisant sur les coraux.
Parc national de Lorentz (1999) Le parc national de Lorentz est la plus vaste aire protégée d’Asie du Sud-Est (2,35 millions d’hectares). Son gradient mer-montagne est unique au monde – depuis les neiges éternelles jusqu’à un environnement tropical marin, y compris de grandes étendues de basses terres humides. Située au point de collision de deux plaques continentales, cette zone possède une géologie complexe avec une formation montagneuse en cours et une importante sculpture due à la glaciation. La zone contient aussi des sites fossilifères qui témoignent de l’évolution de la vie en Nouvelle-Guinée, ainsi que d’un haut niveau d’endémisme et du plus haut niveau de biodiversité de la région.
Parc national de Ujung Kulon (1991) Le parc national, situé à l’extrémité sud-ouest de Java en bordure du détroit de la Sonde, englobe la péninsule d’Ujung Kulon et plusieurs îles, et il comprend la réserve naturelle du Krakatoa. Outre sa beauté naturelle et son intérêt géologique, notamment pour l’étude du volcanisme insulaire, il contient la plus grande superficie restante de forêts pluviales de plaine de Java. Il abrite plusieurs espèces végétales et animales menacées, dont la plus menacée de toutes, le rhinocéros de Java.
Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (2004) Le site du Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (2,5 millions ha) comprend trois parcs nationaux : Gunung Leuser, Kerinci Seblat et Bukit Baristan Selatan. Ce site possède un potentiel immense pour la préservation à long terme des faune et flore spécifiques à Sumatra, y compris de nombreuses espèces menacées. L’aire protégée abrite quelque 10 000 espèces de plantes dont 17 genres endémiques ainsi que plus de 200 espèces de mammifères et quelque 580 espèces d’oiseaux dont 465 sont résidentes et 21 endémiques. Parmi les espèces mammifères, 22 sont des espèces asiatiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans l’archipel indonésien, et 15 sont inféodées à la région indonésienne, notamment l’orang-outan endémique de Sumatra. Le site constitue également un témoignage biogéographique de l’évolution de l’île.
La musique indonésienne est constituée de la musique propre aux groupes ethniques et religieux variés peuplant la république d’Indonésie, et de la musique que ses citoyens reconnaissent comme appartenant à l’ensemble de la nation.
Ce clivage est traversé par celui entre tradition et modernité : la musique javanaise recouvre aussi bien la musique traditionnelle (rurale, religieuse ou de Cour), que la pop music. Une forme propre à un groupe peut être adoptée par les autres Indonésiens et devenir nationale. C’est le cas de genres musicaux originaires des Moluques, ou de chansons du pays batak du Nord de Sumatra.
Musique traditionnelle : Elle est représentée principalement par les musiques d’ensembles gamelan (gamel est un marteau, an un collectif) de Bali, Java, Lombok, Kalimantan et Sunda, composés de 60 à 80 instruments de musique et dont chaque village possède sa variété. Beaucoup de ces musiques d’ensembles accompagnent les nombreuses formes théâtrales indonésiennes.
La musique instrumentale, gendhing, utilise les échelles pentatonique laras slendro et heptatonique laras pelog, ce qui oblige à doubler les instruments, dont l’accordage est toujours hasardeux.
La musique vocale sekar (« fleur ») a diverses composantes à Bali et Java.
Tandis qu’à Bali le gamelan était depuis des siècles dédié aux cultes et aux temples, à Java, il était réservé aux cours.
La tradition javanaise attribue au dieu-roi Sang Hyang Guru la création du gamelan obonanta (« roi du monde ») au IIIe siècle. Aujourd’hui encore, les ensembles de gamelan de Cour reçoivent une appellation, telle Yogyakarta signifiant « l’invitation vénérable à la beauté ». Il y a quatre Cours royales (Kratons) à Java (Yogyakarta, Surakarta, Pakualaman et Mangkunagaran) préservant la tradition des gamelans accompagnent les danses sacrées bedaya semang et ketawang. À Bali, les hommes dansent aussi le kecak tiré du Râmâyana.
Jakarta – A voir : le vieux Batavia (Kota), le plus ancien et précieux témoignage de la présence hollandaise en Indonésie, avec sa place pavée, Taman Fatahillah, et le pont du Marché aux poulets, datant du XVIIe siècle ; le vieux port de Sunda Kelapa et ses magnifiques goélettes de Makassar ; Glodok, le quartier attribué aux Chinois en 1741 ; le Musée national, l’un des musées les plus exceptionnels d’Asie du Sud-Est ; Lapangan Banteng Square et sa superbe architecture coloniale ; le Wayang Museum. embarras du choix. Les vendeurs de rue et les marchés de nuit permettent de se nourrir à moindre frais.
Sports nautiques
Bali est l’un des endroits du monde où surf peut s’écrire en majuscule. Ubu Watu et Kuta sont connues du monde entier pour leurs sites de surf. Padang a également ses adeptes. Sur la côte ouest de Sumatra, Nias est aussi un merveilleux endroit pour dompter les vagues.
La planche à voile se pratique sur la rivière Kapuas, à Pontianak, dans l’ouest de l’île de Kalimantan, et on peut louer des planches sur la plage de Waiara près de Maumere à Flores.
L’Indonésie est aussi – et pour cause ! – le paradis de la plongée sous-marine : les récifs, les îles, les atolls de corail au large de Bunaken, au nord de l’île Sulawesi (Célèbes), ou les fonds de l’île Menjangan au nord-ouest de Bali, sans oublier les épaves.
Accidents de baignade : Les accidents de ce type sont fréquents. Il existe de nombreuses baignades non surveillées en Indonésie, certaines sont très dangereuses. Il est toujours préférable de se renseigner avant de se baigner.
Piraterie maritime : Les eaux territoriales indonésiennes sont le théâtre d’actes de piraterie qui peuvent se produire dans les eaux intérieures comme dans les zones frontalières avec la Malaisie et les Philippines.
Alpinisme et escalade
Cet archipel volcanique permet de se lancer dans quelques ascensions difficiles. S’attaquer à certains des plus hauts sommets indonésiens nécessite une bonne préparation car les infrastructures sont rares.
Observation de la vie sauvage
La faune indonésienne est aussi diversifiée que l’archipel lui-même. Grands singes et autres primates, tigres, éléphants, rhinocéros et varans de Komodo sont quelques-uns des animaux sauvages que vous pourrez y observer.
Batik (surtout à Java), vanneries, armes (kriss), masques, marionnettes (les Wayang Golek) et objets en bois, (fausses) antiquités, bijoux, épices, kretek (cigarettes au clou de girofle). Egalement artisanat « ethnique » Sasak (Lombok), Dayak (Bornéo), Toraja (Sulawesi), Papou (Irian Jaya). Le tout à marchander sur les marchés ou les petites boutiques
Bâti au milieu d’une forêt indonésienne, à Magelang, un imposant édifice en forme de volatile a été surnommé Gereja Ayam (soit l’église en forme de poulet) par les locaux. L’oiseau couronné attire des photographes et des touristes qui ne connaissent pas forcément sa véritable histoire.
La structure a été érigée dans les années 90 à la suite d’un «message divin». Interrogé en 2014 par The Jakarta Globe, Daniel Alamsjah expliquait en effet avoir eu, en 1989, «une vision d’un lieu sur une colline, construit pour louer Dieu». Quelques mois plus tard, il achetait un terrain correspondant à ce qui lui était apparu et sur lequel devait se dresser l’oiseau géant.
Contrairement à ce que son surnom laisse entendre, il ne s’agit pas d’une église à proprement parler mais seulement d’une «maison de prière». Des personnes de nationalités et confessions différentes sont venues s’y recueillir, selon Daniel Alamsjah.
Ce dernier affirme également qu’il est erroné de parler de poulet. Il s’agirait en fait… d’une colombe.
Jamais terminé, le bâtiment insolite a été laissé à l’abandon au début des années 2000. Entre-temps, outre ses activités religieuses, il a également servi de centre de réhabilitation pour personnes en difficulté – toxicomanes, enfants handicapés, personnes avec des désordres mentaux.
Aujourd’hui, à voir les photos, l’«église en forme poulet» est un bâtiment délabré, dont les murs sont recouverts de graffitis et où les herbes sauvages ont repris leurs droits.