Le Cambodge (royaume du Cambodge: Preahréachéanachâkr Kâmpuchéa) est un pays d’Asie du Sud-Est, délimité au nord-est par le Laos, à l’est et au sud-est par le Vietnam, au sud-ouest par le golfe de Thaïlande, à l’ouest et au nord-ouest par la Thaïlande.
De tous les pays indochinois – Birmanie: 46,2 millions; Thaïlande: 58 millions; Vietnam: 72 millions –, le Cambodge (13,5 millions) et le Laos (4,6 millions d’habitants) sont les pays les moins peuplés. On estime qu’entre 1975 et 1979 la politique du régime des Khmers rouge aurait entraîné la disparition de près de 20 % de la population. Sa superficie n’est que de 181 000 km2 et des poussières, soit 3 fois moins que la France. Le relief est moyen, avec tout de même un sommet à près de 1 800 m d’altitude (au sud-ouest), quelques plateaux au nord et deux chaînes de basses montagnes (les Cardamomes et l’Éléphant) à l’ouest. La côte sud borde le golfe de Siam sur environ 250 km, avec quelques jolies plages
Superficie : 181 000 km2.
Capitale : Phnom Penh
Villes principales : Battambang, Pursat, Kompong Cham, Kampot, Siem Reap, Kratie, Kompong Chhnang
Point culminant : Phnum Aôral 1 813 m.
Pays voisins : Thaïlande, Laos, Vietnam
Situé au cœur de la péninsule indochinoise, le Cambodge est coincé entre la Thaïlande (à l’ouest), le Vietnam (à l’est) et le Laos (au nord). et des poussières, soit 3 fois moins que la France.Le relief est moyen, avec tout de même un sommet à près de 1 800 m d’altitude (au sud-ouest), quelques plateaux au nord et deux chaînes de basses montagnes (les Cardamomes et l’Éléphant) à l’ouest. La côte sud borde le golfe de Siam sur environ 250 km, avec quelques jolies plages.
La grande particularité du Cambodge réside dans son système hydrographique, avec bien sûr le Mékong, bras nourricier du pays qu’il traverse sur près de 500 km. Mais il ne faut pas oublier ce lac étonnant qu’est le Tonlé Sap, situé entre Phnom Penh et Angkor. Enfin, n’oublions pas les forêts, qui ceinturent le pays du sud-ouest au nord-est. Celles de la chaîne des Cardamomes et de Ratanakiri sont encore le domaine des tigres, des serpents, des éléphants… Ambiance de jungle primitive garantie.
Forme de l’État : Monarchie constitutionnelle élective
Roi : Norodom Sihamoni
Premier ministre : Hun Sen
Le Cambodge est théoriquement une monarchie constitutionnelle à représentation parlementaire multipartite. Le Premier ministre est le chef du gouvernement, qui exerce théoriquement le pouvoir exécutif, tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et les deux chambres du parlement. De fait, le régime s’apparente de plus en plus à une dictature musclée, contrôlée par le Premier Ministre Hun Sen, au pouvoir depuis vingt-trois ans.
Politique intérieure
Aux termes de la constitution de 1993, le Cambodge est une monarchie parlementaire. Elément essentiel de la stabilité du pays depuis les Accords de Paris en 1991, l’institution monarchique perdure en la personne de Norodom Sihamoni qui a accédé au trône en 2004, après l’abdication de son père, Norodom Sihanouk. Selon la Constitution, « le Roi règne et ne gouverne pas ».
La vie politique cambodgienne est dominée par le Parti du Peuple Cambodgien de HUN Sen, homme fort du pays depuis 1985 et Premier ministre sans interruption depuis 1998. La victoire du PPC aux élections municipales de 2017, qui s’impose dans 70% des communes, a permis de consolider la base électorale du Premier Ministre, notamment dans la perspective des élections législatives prévues en juillet 2018.
Après les élections législatives de juillet 2013 remportées par le PPC mais dont le résultat a été contesté par l’opposition (Parti du Salut National), le gouvernement et l’opposition cambodgienne ont conclu, le 22 juillet 2014, un accord portant sur la réforme du Comité national électoral et la répartition à parts égales de poste clés à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Cet accord a été progressivement vidé de son contenu depuis l’été 2015 et les tensions entre le PPC et l’opposition ont rejailli à la faveur de plusieurs incidents (condamnation à 7 ans de prison du sénateur de l’opposition Hong Sok Hour pour avoir publié sur Facebook un traité frontalier « falsifié », mandat d’arrêt à l’encontre de Sam Rainsy, contraint à l’exil en France pour la 3e fois en 20 ans, arrestations de plusieurs responsables locaux d’ONG de droits de l’Homme). L’ONU, le Conseil des Droits de l’Homme, le Parlement européen et plusieurs ambassades de pays membres de l’UE dont la France ainsi que les Etats-Unis, ont dénoncé à plusieurs reprises l’escalade des tensions et appellent le gouvernement à la reprise d’un dialogue pacifique et constructif. Par ailleurs, KEM Ley, commentateur indépendant bien connu des médias, a été assassiné en juillet 2016 dans des conditions qui restent à élucider. .
Les « Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens » (ou « Tribunal Khmers Rouges »), mises en place et soutenues par les Nations Unies en 2003, sont chargées de juger les dirigeants supérieurs du Kampuchéa Démocratique ainsi que les principaux responsables des crimes commis entre le 17 avril 1975 et le 6 janvier 1979, période durant laquelle les Khmers rouges ont dirigé le Cambodge. Le premier procès, celui de Duch (directeur du centre pénitentiaire S21 à Phnom Penh), a pris fin en février 2012, par la condamnation en appel de l’accusé à la prison à perpétuité. En août 2014, le Tribunal a reconnu les plus hauts dignitaires du régime de Pol Pot, Khieu Samphan, ancien chef d’Etat, et Nuon Chea, ancien n°2, coupables de crimes contre l’humanité. Le Tribunal a confirmé fin novembre 2016 leur condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le pays est soumis à deux saisons : Saison des pluies de juin à octobre. Chaque année en septembre et octobre, le Mékong connaît des crues importantes dans le nord-est et le sud-est du pays (entraînant des inondations et des difficultés de circulation).
Saison sèche de novembre à mai (températures très élevées, particulièrement en avril-mai).
Les températures oscillent entre 22 et 40 °C selon les saisons. Décembre et janvier sont les mois les plus propices à la découverte du Cambodge. L’humidité est alors supportable et les précipitations, rares. À partir de février, la température commence à grimper et atteint son maximum en avril et mai, quand règne une chaleur torride. Pendant la saison des pluies, de juin à octobre, les campagnes reverdissent, et les touristes sont moins nombreux à Angkor.
Prévoyez des vêtements légers et décontractés, un chapeau et des lunettes de soleil, un pull pour les soirées ou pour les endroits climatisés, des chaussures de sport et des sandales ainsi qu’un vêtement imperméable pour la saison des pluies.
Quand partir
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Le Cambodge compte 15,71 millions d’habitants (en 2015). 0-14 ans : 31,4 % ; 15-64 ans : 64,6 % ; + 65 ans : 4 % (en 2015).
Les Khmers représenteraient l’ethnie majoritaire (85,4 %), loin devant les Viêt (7,4 %), les Chams (3,5 %), les Chinois (3,2 %), les Kui (0,2 %), Mnong ou Pnong (0,2 %), Tampuan (0,2 %), Laos (0,2 %), Jaraï (0,1 %), Kru’ng (0,1 %), Malais (0,1 %), Taï (0,1 %), Chong (0,1 %)…
Gentilé : cambodgien(ne).
Langue officielle : Le khmer (appelé parfois cambodgien) constitue la langue nettement majoritaire (85 %)
Langue parlée : On compte une vingtaine de langues parlées au Cambodge. Elles appartiennent presque toutes à la branche môn-khmer de la famille des langues austroasiatiques. Deux langues sont austronésiennes : le cham et le jarai, qui appartiennent à la branche malayo-polynésienne.
Le vietnamien, le chinois et le cham constituent les seules langues minoritaires d’importance. Parmi les langues étrangères, le français est parlé par environ 15 % de la population, l’anglais, par 5 %
La très grande majorité des Cambodgiens pratique le bouddhisme; les Chams sont musulmans ainsi que certains Khmers, et certains Vietnamiens sont catholiques.
7 janvier : fête nationale. Elle commémore la victoire de l’armée vietnamienne sur le régime de Pol Pot.
Janvier à février : fête du Têt. C’est le Nouvel An chinois, célébré également par la communauté vietnamienne. La plupart des magasins ferment à cette occasion pendant plusieurs jours.
Fin février : course de cyclo-pousse à Phnom Penh, dans le quartier du palais royal.
Mi-avril : Nouvel An khmer (Bon Chaul Chhnam), fêté pendant 3 jours. Nombreux jeux dans la rue.
17 avril : jour de la Victoire. Il célèbre la chute du régime de Lon Nol.
Fin avril-début mai : anniversaire de l’Illumination de Bouddha.
1er mai : fête du Travail, comme partout.
9 mai : jour du Génocide. Hommage est rendu ce jour-là à la mémoire des (nombreuses) victimes des Khmers rouges. La cérémonie la plus émouvante a lieu au mémorial de Choeung Ek, dans les environs de Phnom Penh.
11 mai : Chat Prea Angkal. Cette fête traditionnelle célèbre les premières semailles de riz. La cérémonie a généralement lieu devant le Musée national.
22 mai : anniversaire du nouveau Roi Norodom Sihamoni.
18 juin : anniversaire de Sa Majesté la Reine.
19 et 28 juin : anniversaire de la création de l’armée du Kampuchéa (par Sihanouk) puis du parti révolutionnaire du peuple.
Mi-septembre : fête des Ancêtres (Phchoum Ben). Les Cambodgiens commémorent les esprits des morts. Des offrandes sont faites à cette occasion.
24 septembre : journée de la Constitution.
En Octobre : autre fête religieuse importante venant après la fête des Ancêtres. Elle dure 29 jours, pendant lesquels les Cambodgiens se rendent en procession au wat pour offrir aux moines de nouvelles robes safran (les veinards).
30-31 octobre et 1er novembre : anniversaire de Sa Majesté l’ancien roi Sihanouk, né en 1922. Le palais royal est théoriquement ouvert au public. Grande fête.
En Novembre (renseignez-vous sur la date précise, ça change chaque année) : fête des Eaux (Bon Om Touk). Une fête à ne pas manquer !
9 novembre : fête de l’Indépendance.
2 décembre : date anniversaire du Front national de reconstruction, créé par le prince Sihanouk.
Jours fériés religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
Minorités religieuses : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
Ier-VIe siècle : le Royaume de Funan, aux origines indiennes, occupe le delta et le bas Mékong avant d’être envahi par les premières populations khmères.
VIe-XIIe siècle : brillant développement et expansion de la civilisation khmère dans la région (conquêtes, site d’Angkor…). Hindouisme et Bouddhisme cohabitent dans le pays avant que ce dernier ne triomphe par la suite.
XVe siècle : entamé deux siècles plutôt, le déclin de l’Empire Khmer continue au point que pendant plusieurs siècles celui-ci devra lutter pour sa survie face aux voisins siamois et vietnamiens.
mi-XIXe siècle : de plus en plus présente dans la région, la France répond favorablement à la demande de protectorat (1863) de la part du Cambodge qui deviendra une composante de l’Indochine Française.
1945 : profitant de la brève présence japonaise dans le pays, la guérilla anti-coloniale se développe dans le pays.
1953 : Norodom Sihanouk, roi depuis 1941, obtient l’indépendance de son pays.
1970 : préconisant une certaine neutralité, Sihanouk est renversé par une opposition soutenue par les américains alors en guerre au Vietnam.
1975 : renversement du nouveau gouvernement pro-américain par les Khmers Rouges de Pol Pot (pro-chinois) qui mettent en place la pire des dictatures (en quatre ans, plus d’un million de morts sur les 7 que compte alors le pays).
fin 1978-89 : intervention momentanée des vietnamiens qui occupent ensuite le pays et luttent contre les Khmers Rouges qui perdront le pouvoir en 1979.
1991 : accords de paix entre toutes les factions, y compris les Khmers Rouges. Placé sous tutelle de l’ONU, le pays est à la fois dirigé par cette « coalition » menée par Sihanouk et le gouvernement officiel communiste de Hun Sen.
1993 : élections libres et nouvelle constitution qui rétablit la monarchie parlementaire. Norodom Sihanouk, à nouveau roi, doit encore faire face à la guérilla des Khmers Rouges jusqu’en 1996.
1993-2003 : malgré la présence de l’ONU le pays est toujours confronté à de très nombreux et graves problèmes politiques, économiques et d’insécurité. Mort de Pol Pot en 1998.
2004 : En juin, le roi Norodom Sihanouk abdique en faveur de son fils Norodom Sihamoni. Ambassadeur du Cambodge à l’Unesco de 1992 à 2004, celui-ci est resté extérieur à la scène politique de son pays. Quasi inconnu pour le peuple cambodgien, le nouveau roi s’est lancé, avec un grand succès, à la conquête de son peuple.
2006 : Le procès du génocide perpetré par les Khmers rouges s’ouvre en juillet, peu avant la mort d’un de leurs chefs militaires, Ta Mok.
2008 : Alors que le procès des dirigeants khmers rouges survivants se poursuit tant bien que mal, de nouvelles élections législatives ont lieu en juillet. Comme d’habitude, le PPC est arrivé largement en tête, remportant 90 sièges. Le parti Sam Rainsy, parvenu en deuxième position, n’en a obtenu que 26.
2010 : Le 26 juillet, Duch, l’ancien chef de la prison de Tuol Sleng (S-21), reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, est condamné à 30 ans de réclusion.