L’économie du Cambodge affiche une croissance estimée par la Banque mondiale à 7 % en 2015. L’économie khmère repose sur quatre piliers : la construction, l’agriculture, le tourisme et l’industrie textile. Grâce au programme « Tout sauf les armes » de l’UE, les exportations agricoles cambodgiennes ont augmenté rapidement à la suite de l’abolition des taxes et des barrières douanières à destination des pays membres de l’UE.
En 2014, les exportations se sont élevées à 7,7 milliards de dollars, contre 6,9 milliards en 2013. Le secteur du textile et des chaussures (5,8 milliards de dollars, soit 76% des exportations totales) constitue le principal poste d’exportation du pays (80% des exportations) et l’un des piliers de son économie. Alors que le Cambodge est très dépendant des pays voisins et de la Chine pour les importations, environ 80% de ses exportations sont destinées à l’Union européenne (40%) et aux Etats-Unis (37%). Seuls 6% de ses exportations se dirigent vers les pays de l’ASEAN. L’agriculture constitue le 2ème poste d’exportation du pays, avec 2.9 millions de tonnes de produits exportés en 2013, dont 379 000 tonnes de riz (contre 206 000 tonnes en 2012). Cependant, elle reste dépendante des aléas climatiques. L’accent est mis aujourd’hui par les acteurs de ce secteur sur la modernisation des techniques de production et de stockage.
L’activité touristique (16% du PIB en 2014) a engrangé des recettes de 2 Mds USD (5 millions de touristes en 2014), à destination principalement de Siem Reap (site d’Angkor) et de Phnom Penh.
La croissance est en partie tirée par les exportations, qui dépendent néanmoins d’entreprises souvent étrangères (chinoises pour le textile, japonaises pour la production industrielle). Cette dépendance pourrait fragiliser à terme le Cambodge, qui doit faire face à la concurrence des pays voisins déjà industrialisés comme la Thaïlande et le Vietnam mais aussi les nouveaux entrants comme la Birmanie. Pour éviter une trop grande dépendance aux facteurs exogènes, le Cambodge entame une diversification de son industrie. Apparaissent aujourd’hui de nouvelles filières industrielles comme la sous-traitance pour de grands groupes automobiles (investissements japonais) ou la production de vélos (2ème exportateur à destination de l’UE). L’industrie reste toutefois dominée par la filière textile qui crée peu de valeur ajoutée.
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 0,14
- 2003: 0,08
- 2004: 0,13
- 2005: 0,37
- 2006: 0,48
- 2007: 0,86
- 2008: 0,81
- 2009: 0,51
- 2010: 0,73
- 2011: 0,79
- 2012: 1,44
- 2013: 1,34
Repère économique:
Principaux indicateurs économiques
PIB : 15,3 Mds USD, soit 0,6% du PIB de l’ASEAN (2014, Banque mondiale)
PIB par habitant : 1091 USD (2014, Banque mondiale)
Taux de croissance : 7 % (2014, Banque mondiale) ; prévisions 2015 : 7,2%.
Taux de chômage : 0,3 % (2014, Banque mondiale)
Taux d’inflation : 3,8 % (2014, FMI)
Taux de pauvreté : 14% (2014, Banque Mondiale)
Déficit public : 2,8 % (2014, DG Trésor)
Balance commerciale : – 2 Mds USD (2014, DG Trésor)
Principaux clients (2014) : Etats-Unis (24,1%), Royaume-Uni (8,7%), Allemagne (8,1%)
Principaux fournisseurs (2014) : Vietnam (28,1%), Chine (20,6%), Thaïlande (16,8%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2013) :
- agriculture : 32 %
- industrie : 24 %
- services : 38 %
PIB en milliards $
- 2002: 4,28
- 2003: 4,65
- 2004: 5,33
- 2005: 6,29
- 2006: 7,27
- 2007: 8,63
- 2008: 10,35
- 2009: 10,40
- 2010: 11,24
- 2011: 12,82
- 2012: 14,05
- 2013: 15,23
Taux de chômage %
- 2002: 2,1%
- 2003: 2,5%
- 2004: 1,9%
- 2005: 1,3%
- 2006: 0,8%
- 2007: 0,5%
- 2008: 0,2%
- 2009: 0,0%
- 2010: 0,4%
- 2011: 0,3%
- 2012: 0,2%
- 2013: 0,3%
PIB & Taux de croissance %
- 2002: 6,7%
- 2003: 8,5%
- 2004: 10,3%
- 2005: 13,3%
- 2006: 10,8%
- 2007: 10,2%
- 2008: 6,7%
- 2009: 0,1%
- 2010: %
- 2011: %
- 2012: %
- 2013: %
L’économie cambodgienne présente des opportunités sur les quatre « piliers »de son développement que sont le textile, le tourisme, l’agriculture et l’immobilier. Le secteur touristique, notamment sur le littoral et dans les régions montagneuses pour l’éco-tourisme, présente un fort potentiel de développement. Le potentiel dans la transformation des produits agricoles et l’industrie alimentaire est important. Les besoins du pays en infrastructures restent importants en matière de transports publics aéroportuaires, portuaires, ferroviaires) et dans les services urbains et de santé.
À l’heure actuelle, tous les combustibles fossiles commerciaux disponibles au Cambodge sont importés sous forme de GPL (gaz de pétrole liquéfié), l’essence, le diesel et d’autres produits pétroliers.
Le Cambodge dispose de ressources renouvelables abondantes telles que mini / micro / pico hydroélectricité, solaire, biomasse et autres.
À l’heure actuelle, le développement de sources d’énergies renouvelables au Cambodge est très lent en comparaison à ses pays voisins, et cela en raison du manque d’expérience et de fonds, et de données insuffisantes.
L’utilisation de ces ressources est donc aussi insignifiante dans la contribution de l’approvisionnement total en énergie, qui est principalement basée sur le carburant importé pour la production d’électricité.
Afin de promouvoir le développement d’énergies renouvelables, le Cambodge (fin 2011 / début 2012) travaille sur une stratégie d’énergies renouvelables qui fixe les intentions politiques, les objectifs et les lignes directrices pour le développement de l’infrastructure nécessaire pour fournir des services d’électricité renouvelable dans les zones rurales.
Infrastructures routières
En dehors des grands axes (Phnom Penh – Battambang, Phnom Penh – Siem Reap, Phnom Penh – Sihanoukville/Kompong Som et Phnom Penh/Kep), l’état du réseau routier s’améliore régulièrement, mais il est conseillé de s’assurer des conditions de circulation sur les axes secondaires du pays pendant la saison des pluies, notamment du fait des difficultés de dépannage dans certaines provinces. Le réseau des autocars longue distance s’est considérablement développé entre Phnom Penh et les principales villes de province. Il convient cependant de s’assurer de la couverture de ces services de transport par les compagnies d’assurance.
Accidents de la circulation : Les conditions de circulation demeurent délicates en ville comme sur l’ensemble du réseau routier cambodgien (état moyen des routes secondaires, mauvais état des autres routes). La circulation est anarchique et les moyens de locomotion répondent peu aux normes de sécurité européennes. A Phnom Penh, l’accroissement du nombre de véhicules a entraîné une augmentation importante des accidents de la circulation, notamment ceux impliquant des deux-roues. Bien que le port du casque par le conducteur comme par le passager d’un deux-roues soit obligatoire, comme la souscription d’une assurance couvrant la responsabilité et les dégâts commis ou subis (en raison notamment des délits de fuite très fréquents), la plupart des usagers en sont démunis.
Réseau fluvial et transport maritime
La plupart des bateaux assurant le transport des passagers entre Phnom Penh, Siem Reap, Stung Treng et le Vietnam, ne répondent pas aux normes de sécurité (voir les conseils concernant Angkor dans l’onglet « Sécurité »).
Les navires locaux qui, à Sihanoukville/Kompong Som, Kampot ou Kep, proposent aux touristes des excursions vers les îles proches respectent rarement les normes de sécurité. Leur utilisation est déconseillée.
Transport aérien
Le Cambodge dispose de trois aéroports internationaux situés à Phnom Penh, Siem Reap et Sihanoukville/Kompong Som.
Réseaux de télécommunications
La couverture 3G du pays sur les téléphones portables est bonne, avec toutefois des variations sensibles en zones rurales. Certains opérateurs commencent à déployer un réseau 4G.
Il est très facile de se procurer une carte SIM locale incluant un forfait de communications prépayées qui peut être rechargée aisément (vendeurs dans la rue) et pour une somme modique étant donnée la forte concurrence entre opérateurs locaux.
L’internet fixe à haut débit n’est disponible que dans les grandes villes du pays (pas moins de 40 USD/mois).