PIB : 1 959 millions de dollars
RNB par habitant : 2 370 dollars (méthode Atlas)
Taux de croissance : 5,5%
Taux d’inflation : 8,2%
Balance commerciale : 101,3 % du PIB
Principaux clients : Inde, Hong Kong, Singapour
Principaux fournisseurs : Inde, Indonésie, Russie
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 16,2% (l’agriculture emploie 60%de la population)
- industrie : 42,3%
- services : 41,5%
La croissance du PIB s’est établie à 5,5% en 2014 (11,7% en 2011, 2,1% en 2013). Le Bhoutan connait une trajectoire positive de développement et de sortie de la pauvreté, mais reste dépendant économiquement du voisin indien, qui y a mis en œuvre d’importants projets d’infrastructures hydroélectriques. En 2012, à la suite d’une pénurie de devises indiennes et d’une balance commerciale déficitaire, notamment vis-à-vis de l’Inde, la Banque centrale du Bhoutan a restreint l’importation de marchandises, pénalisant le développement des infrastructures. Le Bhoutan est un PMA (pays les moins avancés), catégorie qu’il projette de quitter en 2021-2022.
Le Bhoutan est également dépendant à l’égard des bailleurs multilatéraux :
- avec le FMI, dont le Bhoutan est membre depuis 1981. ;
- avec la Banque Mondiale ;
- avec la Banque Asiatique de Développement (BAsD), dont le Bhoutan est membre depuis 1982, et qui est l’institution multilatérale la plus engagée dans le pays. Les infrastructures sont la priorité de la BAsD, notamment un programme d’électrification des zones rurales depuis 1999.
Le 11è plan quinquennal du Bhoutan (2013-2018) se concentre sur la développement socio-économique inclusif et l’autonomie économique (« self-reliance »).
Royaume bouddhiste de l’Himalaya, enclavé entre l’Inde et la Chine, le Bhoutan est un pays peuplé de 700.000 habitants et neutre en carbone. Presque toute son électricité est hydraulique.
En effet, depuis les années 1970, le Bhoutan a décidé de miser sur une production hydro-électrique pour fournir en énergie propre tous les villages du royaume. Une gouvernance énergétique qui rappelle celle du Népal, autre pays himalayen.
Actuellement, la production d’énergie du Bhoutan s’élève à 4,5 milliards de kWh, la consommation d’énergie atteignant jusqu’à 530 millions de kWh. Cela représente une capacité installée de 1,5 GW environ. 98,9% de l’électricité est hydraulique pour 1,1% produite par les énergies fossiles.
Pour l’instant, la production hydroélectrique générée par quatre grandes centrales totalisant 1.500 MW. Mais le pays compte produire 10.000 MW d’ici 2020 grâce à dix nouvelles centrales.
En vendant l’électricité à l’Inde, qui cherche de nouvelles sources d’approvisionnement pour alimenter sa croissance, le Bhoutan, un pays dépendant de l’aide extérieure, espérait asseoir son autonomie économique d’ici 2018. Ce projet est pourtant menacé par le réchauffement climatique.
En 2011, le Premier ministre, Jigmi Thinley a prévenu que les projets hydroélectriques étaient menacés. La fonte des glaciers de l’Himalaya provoque à la fois des risques d’inondations mortelles et une baisse de la production électrique : « les glaciers reculent très vite, certains sont même en train de disparaître. Le flux d’eau dans nos rivières évolue d’une façon très inquiétante. L’été, elles débordent de leurs lits comme jamais auparavant, et l’hiver, elles sont presque desséchées. Le réchauffement climatique est réel et l’impact sur notre énergie hydraulique est très sérieux ».
Le Premier ministre ajoute : « l’énergie hydraulique pourrait ne pas être la source de revenus que nous escomptions. La différence du niveau d’eau dans les rivières entre l’été et l’hiver est telle qu’on doit importer de l’électricité d’Inde ». De plus, l’augmentation des eaux de fonte provoquée par des étés chauds a aussi contribué à la création de lacs de montagne qui menacent la population dans les vallées.
Les prochaines années pourraient donc voir le modèle énergétique du Bhoutan évoluer.