Situation
Le Bangladesh, en forme longue la République populaire du Bangladesh, est un pays du sous-continent indien. Situé au nord du golfe du Bengale, quasiment enclavé dans l’Inde, il a une petite frontière commune avec la Birmanie.
Le Bangladesh, en forme longue la République populaire du Bangladesh, est un pays du sous-continent indien. Situé au nord du golfe du Bengale, quasiment enclavé dans l’Inde, il a une petite frontière commune avec la Birmanie.
Superficie : 143 998 km2
Capitale : Dhaka
Villes principales : Chittagong, Khulnâ, Râjshâhî, et Barisal.
Point culminant : le Mowdoc
Pays voisins : Au sud-est : Birmanie ; À l’est, au nord et à l’ouest : Inde
Le Bangladesh est composé de six divisions, Rajshahi, Dhaka, Sylhet, Khulna, Barisal et Chittagong.
Statut : République
Président : Abdul Hamid
Premier ministre : Sheikh Hasina
Le Bangladesh est une République démocratique à régime parlementaire.
Le chef de l’État, le président de la République, est élu pour 5 ans au suffrage indirect. Il est élu par le Parlement. Le président bangladais n’a qu’un rôle de représentation. Le Premier ministre exerce l’essentiel du pouvoir exécutif. Il est nommé par le Président et doit être membre du parti majoritaire au Parlement. Le gouvernement est composé de ministres sélectionnés par le premier ministre.
Sheikh Hasina est actuellement le premier ministre du Bangladesh. Deux partis politiques dominent la vie politique du Bangladesh, la Ligue Awami (AL) et le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP). Les deux autres partis politiques minoritaires sont le Jatiya Party et le Jamaat-e-Islami Bangladesh.
Le pouvoir législatif est exercé par un parlement monocaméral dont la chambre s’appelle la chambre des Nations ou Jatiya Sangsad. Les 300 membres sont élus au suffrage universel direct pour cinq ans.
La plus haute instance judiciaire est la Cour suprême, dont les membres sont nommés par le président.
Politique intérieure
Depuis 1990, le Bangladesh vit sous un régime de démocratie parlementaire dans lequel deux partis, le Bangladesh Nationalist Party (BNP) et l’Awami League (AL), se succèdent au pouvoir, dans le cadre d’un mode de scrutin uninominal à un tour (gouvernements BNP en 1991-1996, AL en 1996-2001, BNP jusqu’en janvier 2007, AL depuis janvier 2009). Le Parlement monocaméral appelé le « Jatya Sangsad » compte 350 sièges, dont 50 sont réservés aux femmes. La législature dure cinq ans.
L’Awami League, aujourd’hui présidée par Sheikh Hasina, est à l’origine du mouvement qui a conduit le pays vers l’indépendance en 1971, sous la houlette de Sheikh Mujib Ur-Rahman, père de Sheikh Hasina. Le BNP est dirigé par Khaleda Zia, la veuve du général Zia Ur-Rahman, fondateur du parti, au pouvoir de 1976 à 1981. Le Jamaat-e-Islami (JEI), parti islamiste, a formé de 2001 à 2006 une coalition avec le BNP, alors au pouvoir.
Les dernières élections législatives, le 5 janvier 2014, ont été remportées par l’Awami League, après un scrutin boycotté par le BNP et les principaux partis d’opposition pour protester contre la suppression du système de gouvernement intérimaire, mis en place depuis 1996 pour organiser de manière indépendante les élections générales.. Les tensions entre les deux partis ont entrainé des manifestations violentes début 2015, causant la mort de plus de 150 personnes. La situation politique s’est stabilisée mais reste fragile, dans un contexte de montée des revendications religieuses.
La situation sécuritaire du Bangladesh s’est détériorée depuis 2015 en raison d’une série d’attentats terroristes revendiqués par Daech et AQSI, notamment contre la société civile, les minorités, les forces de l’ordre et des étrangers (attentat du 1er juillet 2016 à Dacca).
Le climat est subtropical et tropical, avec des températures qui vont d’un minimum de 21°C dans la journée pendant la saison fraîche à un maximum de 35°C pendant la saison chaude. Le Bangladesh a trois saisons principales : la mousson ou saison humide, de fin mai à début octobre ; la saison fraîche, de mi-octobre à fin février ; et la saison chaude (appelée localement « petite saison des pluies »), de mi-mars à mi-mai. Mai-juin et octobre-novembre sont deux périodes cycloniques.
Activités | Climat | Festivités | Patrimoine | Sports nautiques | Randonnées |
---|---|---|---|---|---|
Janvier | |||||
Février | |||||
Mars | Oui | Oui | Oui | Oui | |
Avril | Oui | Oui | Oui | Oui | |
Mai | Oui | ||||
Juin | |||||
Juillet | |||||
Août | |||||
Septembre | |||||
Octobre | Oui | Oui | Oui | Oui | Oui |
Novembre | Oui | Oui | Oui | Oui | |
Décembre | Oui |
UTC+6
Population totale : En juillet 2012, la population est de 152 518 015 habitants. Il s’agit du septième pays le plus peuplé au monde et l’un des plus denses.
Hormis les très petites villes-État tels que Singapour et le Bahreïn, le Bangladesh est le pays le plus densément peuplé au monde. Le pays, avec plus de 1 000 habitants au km², peut être comparé à l’île indonésienne de Java ou à l’État indien du Bihar, qui ont une densité de population similaire.
Il y a treize tribus habitant les Chittagong Hill Tracts, dont les Chakmas sont les plus nombreux. La région est source de tensions interethniques depuis la fondation du pays. Les autres groupes ethniques les plus importants en dehors des Hill Tracts sont les Santals et Garo. On trouve également des Kaibartta, Mundas, Oraons, et Zomis.
Gentilé : Bangladais(e)
Langue officielle : La grande majorité de la population du Bangladesh parle le bengali – langue officielle du pays, langue indo-aryenne d’origine sanscrite avec son propre alphabet.
Langue parlée : L’anglais est accepté dans les tâches administratives et dans le système éducatif et utilisé comme seconde langue parmi les membres des classes haute et moyenne.
125 millions de personnes sont musulmanes, soit 89,7 % de la population nationale. Environ 96 % sont sunnites, un peu plus de 3 % chiites (les Biharis sont en majorité chiites) et le reste ahmadis. Le Bangladesh a la troisième plus grande majorité musulmane du monde après l’Indonésie et le Pakistan.
dans la Constitution d’origine de 1971. L’hindouisme est la deuxième religion majeure représentant 9,2 % de la population.
Les bouddhistes, chrétiens (ces derniers étant surtout catholiques) et les animistes constituent le reste de la population.
Le Bangladesh compte onze jours fériés répartis sur les calendriers grégorien, musulman et bengali :
Les deux aïd, Aïd el-Fitr et Aïd al-Adha, sont les fêtes islamiques les plus grandes de l’année.
Le jour précédant Aïd el-Fitr est appelé Châd Rat (« la nuit de la lune »), et est fêté avec pétards et feux d’artifice.
Parmi les fêtes hindoues principales on trouve le Durgā pūjā et la Sarasvatī puja.
Le Vesak, marquant la naissance de Gautama Bouddha, est l’une des fêtes bouddhistes les plus populaires.
Les chrétiens du pays fêtent Noël (appelé Bôŗodin, ou « grand jour » en bengali).
Les fêtes profanes les plus importantes sont Pohela Baishakh, le Jour de l’an bengali, marquant le début du calendrier bengali, le Nobanno, le festival de Poush, et les fêtes nationales telles que Shohid Dibosh.
21 Février : Journée du Mouvement pour la Langue
26 Mars : Jour de l’indépendance
15 Avril : Nouvelle année bengali
1 Mai : Fête du Travail
20 Mai : Anniversaire de Bouddha
6 Juillet : Fin du Ramadan
24 Août : L’anniversaire de Krishna
11 Septembre : Fête du sacrifice
9 Octobre : Durgā pūjā
16 Décembre : Jour de la victoire
25 Décembre : Noël
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
Au Moyen Age, les géographes situaient le paradis quelque part à l’embouchure du Gange. La réalité n’était pas si éloignée ; le Bengale fut en effet la partie du sous-continent indien la plus prospère jusqu’au XVIe siècle. Les premiers temps de l’histoire de la région furent marqués par une succession d’empires indiens, de querelles internes et d’affrontements entre hindouistes et bouddhistes. A la fin du XIIe siècle, l’islam s’implanta dans le nord de l’Inde. Mohammed Bakhtiar, du Turkistan, conquit le Bengale en 1199 avec seulement 20 hommes grâce à une stratégie restée inexpliquée.
1200-Période Coloniale
La domination des vice-rois moghols fut une période faste ; l’art et la littérature s’épanouirent, le commerce avec les pays voisins se développa et le Bengale s’ouvrit au commerce maritime mondial. Paradoxalement, cette ouverture sonna le glas de la domination moghole, car les Européens prirent peu à peu position dans la région. Les Portugais s’installèrent les premiers au XVe siècle mais furent expulsés en 1633 par des mouvements de résistance locale. La Compagnie des Indes orientales obtint par la négociation l’ouverture d’un comptoir commercial fortifié à Kolkata en 1690. Le déclin du pouvoir moghol conduit à une plus grande autonomie provinciale, laissant augurer l’essor d’une dynastie indépendante au Bengale, les nawabs. Au final, c’est un modeste employé de la Compagnie des Indes Orientales, Robert Clive, qui gouverna le Bengale, avant qu’un nawab n’attaque la florissante enclave britannique de Kolkata. Clive réussit à reprendre Kolkata l’année suivante. Suite à une mutinerie indienne en 1857, le gouvernement britannique décida de prendre le relais de la Compagnie des Indes orientales.
Les Britanniques mirent en place une structure sociale et administrative très développée au Bengale. Kolkata devint une plaque tournante commercial et un foyer culturel important à l’échelle du sous-continent. Cette vision est à nuancer cependant, car bon nombre d’historiens au Bangladesh considèrent que les mesures autoritaires des Britanniques dans le domaine de l’agriculture et leur soutien au système quasi féodal du zamindar ont largement appauvri la région et délité le tissu social. Si la minorité hindoue a fort bien tiré parti de la présence britannique, pour les musulmans, en revanche, elle s’est révélée catastrophique. Les Hindous ont collaboré avec les Britanniques, fréquenté leurs écoles et appris l’anglais ; les musulmans ont fait de la résistance et, à la moindre occasion, ont violemment manifesté leur mécontentement.
1939-1945
La Seconde Guerre mondiale a sonné le glas du colonialisme européen. L’indépendance de l’Inde était inévitable. Elle fut acquise en 1947, mais au prix d’une lutte sans concession. Au Bengale plus particulièrement, la question religieuse pesa de tout son poids. Les Britanniques, constatant que musulmans et hindous ne parviendraient jamais à un accord, optèrent pour la partition du sous-continent. Cette solution n’était pas facile à mettre en œuvre : le Bengale et le Pendjab, deux régions à majorité musulmane, étaient situées de part et d’autre de l’Inde ; s’y ajoutait un problème économique : le jute, principale richesse du Bengale, était produit à l’est, à majorité musulmane, mais transformé à Kolkata à l’ouest, à majorité hindoue.
1947-1971
Malgré de nombreuses oppositions, la partition fut effective et le Bengale oriental devint l’État du Pakistan. Il était administré depuis le Pakistan occidental, avec lequel il avait peu de points communs en dehors de la religion musulmane. Les inégalités entre les deux régions eurent tôt fait de susciter un sentiment nationaliste au Bengale, largement sous-estimé avant la partition. Lorsque le gouvernement du Pakistan voulut imposer l’urdu comme seule langue officielle, les Bengalis, qui parlent le bengali, refusèrent cette forme de domination culturelle. L’idée d’une indépendance fit son chemin. La Ligue Awami, un parti nationaliste, obtint la majorité lors des élections législatives de 1971. Le président du Pakistan, face à ces résultats qu’il jugeait inacceptable, reporta l’ouverture de l’assemblée nationale. Alors que des émeutes éclatèrent au Pakistan oriental, l’État du Bangladesh fut unilatéralement proclamé. Le Pakistan envoya des troupes pour mater la rébellion.
1971-1972
Les affrontements furent brefs et très meurtriers. L’armée pakistanaise occupa toutes les grandes villes, fit usage du napalm dans les campagnes et se livra à de terribles exactions. Les Bangladais parlent d’une tentative de génocide. Par ailleurs, des escarmouches à la frontière indo-pakistanaise éclatèrent car la guerilla bengalie, soutenue par l’Inde, allait se réfugier de l’autre côté de la frontière. L’aviation pakistanaise bombarda les forces armées indiennes et une guerre ouverte s’ensuivit. Les troupes indiennes réagirent violemment en attaquant par l’est l’armée pakistanaise, tandis que les mouvements de guerilla, soutenus par la population civile, livraient des combats au nord et à l’est. En 11 jours, tout était terminé. Le Bangladesh, 139e État du monde, était né. Sheikh Mujub, l’un des fondateurs de la Ligue Awami, fut nommé premier ministre en janvier 1972. Il fut assassiné en 1975.
1973-1991
A peine créé, ce nouvel État, exsangue, fut touché par une famine en 1973-1974. Sur le plan politique, la situation était tout aussi catastrophique, avec des coups d’État militaire, l’instauration de la loi martiale et des assassinats politiques. En 1979, le Bangladesh connut une courte période démocratique, sous la houlette du président Zia, très populaire, qui noua de bonnes relations avec les pays occidentaux et les pays arabes exportateurs de pétrole. Son assassinat en 1981 se solda par le retour des militaires au pouvoir, jusqu’en 1991, lorsque le général Ershad fut contraint de démissionner suite à un soulèvement populaire massif mené par le parti nationaliste du Bangladesh et la Ligue Awami.
1991
La démocratie fut restaurée, avec la begum Khaleda Zia (la femme du président Zia) comme premier ministre. L’économie connut une croissance soutenue de 4,5%. Les liens avec les pays occidentaux se renforcèrent lorsque le gouvernement soutint activement les Occidentaux pendant la Guerre du Golfe, l’invasion d’Haiti et la guerre en Bosnie. En 1994, pourtant, le gouvernement fut accusé de truquer des élections. La répression des opposants se durcit et les partis d’opposition appelèrent à des grèves générales
1996
Des élections législatives eurent lieu en février, mais les conditions dans lesquelles s’est déroulé le scrutin font douter de la légitimité de la réélection du gouvernement de Zia ; en effet, les partis de l’opposition ont lancé un appel au boycott, et la participation électorale n’a pas dépassé 5%. Sans parler du bourrage des urnes et de répressions de manifestations anti-gouvernementales. Finalement, le 30 mars, Zia démissionna et un gouvernement provisoire fut nommé, sous l’égide de Muhammad Habibur Rahman. De nouvelles élections, cette fois libres et justes, eurent lieu en juin. Un gouvernement de coalition, présidé par Sheikh Hasina Wazed, de la Ligue Awami, fut porté au pouvoir. En octobre 2001, le Parti Nationaliste du Bangladesh a remporté les élections législatives, et la begum Khaleda Zia revint au pouvoir.
2005
Le 17 août, 459 bombes de faible puissance ont explosé dans tout le pays devant des bâtiments stratégiques et en faisant deux victimes, et ce pour terroriser la population.
2007
Le 11 janvier, Khaleda Zia remet la démission de son gouvernement à la suite de fortes tensions politiques. Le nouveau chef du gouvernement intérimaire, Dr Fakhruddin Ahmed maintient l’état d’urgence.
2009
En janvier, Zillur Rahman est élu président de la République. Il nomme Sheikh Hasina Wajed comme Premier ministre.
2013
En Mars Zillur Rahman meurt sans terminer son mandat et Abdul Hamid est nommé président par intérim avant d’être élu à cette position le 24 Avril
En cours de saisie