Depuis la fin du XVIIIe siècle, Bahreïn a été gouverné par la famille Al Khalifa qui a maintenu des liens étroits avec le Royaume-Uni en signant un traité de paix et de protection en 1820, renouvelé depuis plusieurs fois. Cet accord stipule que le tuteur a un droit de regard sur la politique extérieure de l’émirat et a obligation de lui venir en aide en cas d’agression.
Après la Seconde Guerre mondiale, Bahreïn est devenu le centre régional pour le golfe Persique des opérations britanniques. La Grande-Bretagne annonça en 1968, et réaffirma en mars 1971, son désengagement de Bahreïn. Bahreïn intégra l’alliance des Émirats arabes unis, puis en devint indépendant le 15 août 1971.
Selon la Constitution de 1971, Bahreïn élit son premier parlement en 1973, mais seulement deux années plus tard il est dissous par l’émir car il s’opposait à une loi introduite par l’émir selon laquelle pouvait être arrêtée et emprisonnée pour trois ans toute personne portant atteinte à la sécurité de l’État. Il y eut des manifestations en décembre 1994 avec des troubles qui menèrent au premier changement ministériel, puis l’émir augmenta le nombre des membres du conseil consultatif de 30 à 40 pour avoir des suggestions sur la législation. Devenu émir après le décès de son père en 1999, le cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa a pris le titre de roi en 2002 et a instauré une monarchie constitutionnelle.
En 2011, Bahreïn est pris dans les révoltes du printemps arabe, causant plusieurs dizaines de morts, la destruction d’un monument symbolique des contestataires Place de la perle à Manama, et une intervention armée du Conseil de coopération du Golfe donnant lieu à une violente répression.