Flux & IDE en millions $
2012 : 94
2013 : 69
2014 : 54
2015 : N/C
Repères Économiques
L’économie afghane a connu une croissance économique forte au cours de la dernière décennie (taux de croissance moyen de 9,4 % entre 2003 et 2012). Cette croissance a été essentiellement tirée par la présence internationale et l’aide au développement, ce qui n’est plus le cas en 2015. L’économie afghane reste cependant très peu développée (en grande partie encore agricole) et pâtit du ralentissement lié à la diminution de la présence internationale (croissance de 4,2% en 2013). Les taux de chômage et de sous-emploi sont estimés à 8% et 48%. Le trafic de drogue occulte par ailleurs une partie de l’économie légale (l’opium afghan représente 90% de la production mondiale). Le nouveau gouvernement est par ailleurs confronté à une grave crise budgétaire, la situation des finances publiques n’ayant cessé de se dégrader depuis 2011 et s’étant aggravée en 2014 et 2015.
Principaux indicateurs économiques
PIB : 20,7 milliards USD (2013, Banque Mondiale ; 104e rang mondial)
RNB/hab. : 1 560 USD (Banque mondiale, 2012 ; NB : 750 USD en 2004)
Taux de croissance : 4,2% (2013, Banque mondiale)
Inflation : 7,6% (2013, Banque mondiale)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2012) :
- Agriculture : 24,6% ;
- Industrie : 22 % ;
- Services : 53,5%.
PIB en milliards $
2006 : 7,06
2007 : 9,48
2008 : 10,19
2009 : 12, 49
2010 : 15,93
2011 :17,93
2012 : 20,54
2013 : 20,46
2014 : 20,09
Taux de chômage %
2006 : 8,4%
2007 : 8,6%
2008 : 8,4%
2009 : 8,7%
2010 : 8,5%
2011 : 8,4%
2012 : 8,7%
2013 : 8%
2014 : 25%
2015 : 40%
Taux de croissance annuel du PIB %
2006 : 14%
2007 : 11,2%
2008 : 16,2%
2009 : 2,3%
2010 : 17,2%
2011 : 3,2%
2012 : 8,7%
2013 : 10,9%
2014 : 6,5%
2015 : 2,1%
Grands Chantiers
Malgré des perspectives peu optimistes, fin 2011 la signature de nombreux projets dans le secteur de l’énergie a souligné l’engouement des acteurs internationaux pour l’Afghanistan. La Chine a investi dans le pétrole et l’Inde dans le secteur minier. On estime que le secteur minier afghan représentera 42 à 45% du PIB d’ici 2024 et que le revenu de ce secteur sera de 1,5 milliard USD en 2016 et de 4 milliards USD en 2024. Cependant, ces projets ont été pénalisés par la situation sécuritaire dégradée en 2014.
La principale faiblesse de l’économie afghane vient précisément de ce qu’elle tend à se transformer en narcoéconomie. L’opium fait aujourd’hui vivre plus de 2 millions d’Afghans et génère des recettes évaluées à 2,5 milliards de dollars, soit 35 % du PIB. Une manne contre laquelle les autorités n’arrivent pas à lutter efficacement. Cette incapacité sert les Talibans qui, en captant une partie de l’argent financent leur guérilla contre le pouvoir en place. Outre les outils du développement et de la constitution d’un état de droit, l’une des solutions proposée par le Senlis Council, serait la reconversion de la culture du pavot à des fins médicinales, incitant les agriculteurs à privilégier une source légale de revenus.
Le secteur agricole emploie 87 % de la population active et constitue 42 % du PIB, hors opium. En 2004, on estime que le pays dispose de 8,05 millions d’hectares de terres arables du pays et que 4,55 millions d’hectares de terres sont cultivées à cette date
Au niveau du secteur textile, il se résume pour l’essentiel à la fabrication de tapis et emploie un million de personnes et génère, officiellement, le produit d’exportation le plus important du pays, soit 140 millions de dollars.
Les télécommunications mobiles sont en plein essor depuis la progressive ouverture du marché en 2002 et puis à nouveau en 2006. Depuis 2006 il y a 4 opérateurs de téléphonie mobile, Afghan Wireless, Roshan, MTN Group et Etisalat. Certaines de ces compagnies disposent de moyens financiers considérables comme Roshan, qui appartient en partie au prince Karim Aga Khan IV et à la principauté de Monaco. De même Etisalat Afghanistan qui est une filiale du puissant opérateur telecom des Émirats arabes unis
Le pays présente des marchés en croissance dans les secteurs suivants : Bâtiment/infrastructures, secteur minier, communication/téléphonie mobile, agriculture/ secteur animalier, grands projets régionaux (interconnexion électrique avec le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Pakistan, projet TAPI (Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde) de Gazoduc en provenance du Turkménistan.
L’énergie en Afghanistan est principalement fournie par l’hydroélectricité.
Deux décennies de guerres ont laissé le réseau électrique du pays gravement endommagé. À partir de 2012, environ 33% de la population afghane a accès à l’électricité et dans la capitale Kaboul, 70% ont accès à l’électricité fiable de 24 heures.
L’Afghanistan génère environ 600 mégawatts (MW) d’électricité principalement à partir de l’énergie hydraulique suivie par les combustibles fossiles et l’énergie solaire.
Les fonctionnaires de Da Afghanistan Breshna Sherkat (DABS) estiment que le pays aura besoin d’environ 3.000 MW pour répondre à ses besoins d’ici 2020. La stratégie nationale de développement de L’Afghanistan a identifié les énergies alternatives, comme le vent et l’énergie solaire comme source d’énergie à haute valeur à développer .
Des projets d’énergie alternatives sont déjà testées à travers le pays, des éoliennes dans la province de Panjshir aux micro barrages hydroélectriques dans Badakhshan, à taille familiale et des digesteurs de biogaz dans tout le pays.
Transports
L’Afghanistan est un pays enclavé. Les moyens de transports intérieurs et internationaux ont été longtemps déficients. Les routes sont dangereuses et les déplacements en voiture non sécurisée ou en transports collectifs doivent être absolument proscrits. Les attaques par engins explosifs improvisés restent très nombreuses dans tout le pays.
Chemin de fer
Le premier tronçon de chemin de fer mesurant environ 75 km a été inauguré seulement en mai 2010, la ligne construite par la société nationale de chemin de fer Ouzbek doit relier à terme la frontière de l’Ouzbékistan avec la ville de Mazar-e Sharif. D’autres projets sont en route dont une ligne en construction en 2010 entre Herat et la frontière iranienne et deux projets sont en cours d’études par des firmes minières chinoises
Transport aérien
L’ensemble des compagnies aériennes afghanes (Ariana, Safi, Pamir, Kam Air) fait à présent l’objet d’une mesure d’interdiction d’atterrir dans l’Union européenne. Ces compagnies continuent à effectuer des liaisons depuis les pays de la région et des vols intérieurs.
Télécommunications
En 2011, l’entreprise de téléphonie mobile Roshan est l’une des plus importantes du pays. Portée par les investissements du prince Karim Aga Khan IV, elle a pu se targuer d’être le premier employeur privé du pays.
Il y a trois autres opérateurs de téléphonie mobile, Afghan Wireless, MTN Group et Etisalat. Depuis 2006 la téléphonie fixe est gérée par Afghan Telecom.
Indicateur de liberté économique
Note : 62,6/100
Classement : Modérément libre
Rang mondial : 72/178
Rang régional : 6/46