Atouts stratégiques
Bien que détenteur des plus grandes ressources pétrolières prouvées du monde (297 Mds de barils), le Venezuela traverse depuis deux ans une crise économique grave (chute de 4% du PIB en 2014 et de 8% en 2015 ; perspectives très négatives pour 2016). La baisse drastique des cours du brut sur la même période n’a fait que révéler les faiblesses structurelles d’une économie dont la dépendance à la rente pétrolière ne cesse de croître (96% des rentrées de devises et 50% de ses recettes budgétaires). La complexité du système de change, et un bolivar très surévalué (taux officiel : 1$ = 10 bolivars ; taux parallèle : 1$ = 1100 bolivars) aggravent le rationnement des devises, et pèsent gravement sur les importations, y compris des biens de base.
Les pénuries alimentaires, de médicaments et de matières premières dégradent les conditions de vie et de production. La création monétaire à laquelle se livre l’Etat vénézuélien pour pallier son manque de liquidité génère une hyperinflation qui fait baisser le niveau de vie (180% en 2015 selon la Banque centrale vénézuélienne). Bien que les autres ressources naturelles abondent (minières : or, bauxite, fer, nickel, charbon, mais aussi ressources hydrauliques et agricoles), la production nationale hors pétrole devient de plus en plus marginale, traduisant un cas de maladie hollandaise. en effet, la politique de redistribution de la manne pétrolière, moteur de la croissance, a progressivement découragé l’investissement dans les autres secteurs, si bien que l’Etat cherche aujourd’hui de nouveaux financements, notamment auprès de ses nouveaux partenaires stratégiques (Chine, Russie). Pérenniser la politique sociale reste toutefois une priorité politique du gouvernement.
Aides et zones attractives
Mesures législatives pour encourager…les IDE
Les investisseurs étrangers peuvent s’adresser au CONAPRI (Consejo Nacional de Promocion de Inversiones), pour connaître les aides liées à l’investissement.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,78
2003: 2,04
2004: 1,48
2005: 2,70
2006: 0,19
2007: 2,51
2008: 1,25
2009: -2,55
2010: 1,90
2011: 3,88
2012: 2,19
2013: 7,04
Repères économiques
Croissance du PIB 2007 : 3,7%
Les perspectives économiques du Venezuela sont fortement dépendantes des prix internationaux du baril. La politique économique radicale, menée par le gouvernement et axée sur le renforcement d’un modèle de développement étatique, pourrait conduire à un environnement commercial particulièrement peu attractif pour les investisseurs étrangers.
Après deux années consécutives de récession profonde, l’économie s’est améliorée de manière significative avec un taux de croissance du PIB de 17,9% en 2004, 9,3% en 2005 et 10% en 2006. L’accroissement des dépenses gouvernementales, alimentées par la hausse des prix du baril, a soutenu la dynamique économique. Cependant, avec l’atténuation des prix du baril et la diminution des incitations fiscales, un ralentissement de l’économie est à prévoir.
Selon les prévisions de « The Economist », le taux de croissance du PIB pourrait atteindre 7% en 2007.
En parallèle, le pays fait encore face à des tensions politiques et sociales avec un taux de chômage qui avoisine les 20% de la population active et 60% de la population qui vit en dessus de seuil de pauvreté.
L’inflation reste supérieure à 10%.
Principaux indicateurs économiques
- PIB 2014 : 381,3 Mds USD (2013 : 438,3 Mds USD ; 2012 : 381,3 Mds USD)
- PIB par habitant 2014 : 12 500 USD
- Taux de croissance 2015 : -8 %
- Taux de chômage : 8 %
- Taux d’inflation (2015) : 180% (officiel)
- Dette publique (2014) : 59% du PIB
- Balance commerciale (2014) : excédent courant de 7Mds USD (-35% en glissement annuel)
- Principaux clients (2012) : États-Unis (40%) ; Chine (20%) ; Inde (10%) ; Singapour (5%) ; Cuba (5%)
- Principaux fournisseurs (2012) : États-Unis (25%) ; Chine (16%) ; UE (14%) ; Brésil (9%) ; Colombie (5%)
- Principales ressources: Pétrole, Fer, Bauxite, Céréales, Canne à Sucre, Café, Cacao, Élevage bovins.
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 182/189
PIB en milliards $
2002: 92
2003: 83
2004: 112
2005: 145
2006: 183
2007: 230
2008: 315
2009: 329
2010: 398
2011: 316
2012: 381
2013: 438
Taux de chômage %
2002: 16,2%
2003: 16,8%
2004: 15,0%
2005: 11,4%
2006: 9,3%
2007: 7,5%
2008: 6,9%
2009: 7,8%
2010: 8,6%
2011: 8,3%
2012: 8,1%
2013: 7,5%
PIB & Taux de croissance %
2002: -8,9%
2003: -7,8%
2004: 18,3%
2005: 10,3%
2006: 9,9%
2007: 8,8%
2008: 5,3%
2009: -3,2%
2010: -1,5%
2011: 4,2%
2012: 5,6%
2013: 1,3%