Le Parlement uruguayen a décidé de faire de la totalité des eaux territoriales du pays un sanctuaire pour les baleines et les dauphins, afin de protéger ces espèces et de promouvoir le tourisme.
Approuvée en 2013 par les députés de tous bords, la loi provient d’une initiative de l’Organisation pour la conservation des cétacés (OCC) lancée il y a un an.
Selon le texte, «les eaux territoriales et la zone économique exclusive de la République d’Uruguay» sont déclarées «sanctuaire pour les baleines et les dauphins dans l’objectif d’assurer la présence de cétacés dans (ces) eaux» afin de préserver «la reproduction et les migrations (…) de ces espèces menacées».
La loi interdit toute activité pouvant conduire à la mort de ces animaux, comme la chasse, la capture, l’agression, le harcèlement, la possession, le transport ou encore la commercialisation de tout cétacé se trouvant dans les eaux territoriales du pays.
«Un sanctuaire pour ces animaux sur toutes les eaux territoriales témoigne d’un positionnement de notre pays à l’avant-garde internationale au niveau de la conservation de ces espèces, tellement menacées et vulnérables», s’est félicité dans un communiqué l’OCC.
Au cours de la dernière décennie, l’Uruguay, petit pays d’Amérique du Sud enclavé entre le Brésil et l’Argentine, a développé le tourisme autour de l’observation des baleines franches australes, qui entre juillet et octobre s’approchent de sa côte atlantique.
Selon l’OCC, 26 espèces de cétacés croisent au large du pays, parmi lesquelles des baleines franches, des dauphins franciscains ou encore des orques.
En Amérique latine, des sanctuaires existent déjà au Brésil, au Chili, au Costa Rica, au Mexique, au Panama et en République dominicaine, notamment.
Les pays latino-américains membres du Groupe de Buenos Aires, qui réunit depuis 2005 les pays protégeant les cétacés au sein de la Commission baleinière internationale (CBI), ont proposé à de multiples reprises de sanctuariser tout l’Atlantique sud, sans succès jusqu’à présent.