L’économie du Suriname repose sur la production de matières premières : la bauxite, l’or et le pétrole représentent 30% du PIB, 80% des exportations et 35% des recettes fiscales. Le secteur agricole (banane, riz et bois) représente 5% du PIB mais occupe un quart de la population. Avec un PIB en croissance régulière depuis 2010 (5 Mds USD en 2014) le Suriname est sorti depuis 2004/05 de la catégorie des pays à faible revenu. Il affiche en 2014 un revenu par habitant d’environ 9 540 USD (augmentation d’un tiers par rapport à 2006) devenant un pays à revenu moyen.

Cependant, 27,5% de la population vit encore dans la pauvreté. Les carences en matière d’éducation et de santé sont révélées par un IDH en 2013 moyen (0,705, 105ème rang sur 186), malgré les progrès accomplis. Les dépenses de santé représentaient 5,9% du PIB en 2012. La ressource humaine est rare et souvent instable. Un manque de main d’œuvre devrait se faire sentir à l’avenir, vu le potentiel économique du pays et sa faible population. Le poids de l’économie informelle reste considérable (30% du PIB), en particulier celui des activités en marge de la légalité (22 casinos, 33 maisons de change pour 200 000 touristes, contrebande, trafic de drogue).

Le secteur public, pléthorique (120 entreprises publiques, représentant au total 55% de l’emploi formel), tarde à être réformé. L’économie manque de diversification. L´ensemble du secteur minier-hydrocarbure assure une rente au pays et aide à maintenir le solde positif de la balance commerciale (5% du PIB en 2013). Le déficit commercial non minier s’est élevé, en 2013, à 8% du PIB. En outre, la forte dépendance à l’égard des importations de produits alimentaires (70% des besoins), requiert la mise en place d’une stratégie agricole. La balance des paiements courants est à l’équilibre en 2014. Le solde positif des transferts courants (350 000 Surinamais émigrés) représente 2,2% du PIB.

La dette publique est volatile : ramenée de 39% du PIB en 2004 à 22% en 2013, elle est repassée à 33,5% en 2014.

Flux & IDE en milliards $

2002: -0,07
2003: -0,07
2004: -0,03
2005: 0,02
2006: -0,16
2007: -0,24
2008: -0,23
2009: -0,09
2010: -0,24
2011: 0,14
2012: 0,12
2013: 0,13

Principaux indicateurs économiques

• PIB (2014) : 5 Mds USD
• PIB par habitant (2014) : 9539 USD
• Taux de croissance (2014) : 3,3 %
• Taux de chômage (2014) : 8,9%
• Taux d’inflation (2014) : 2,6%
• Dette publique (2014) : 33,5% du PIB
• Solde budgétaire (2014) : -3,5%
• Principaux clients (OMC 2013) : EAU 26,1%, Canada 18,6% ; UE 13,6%, Etats-Unis 11,2% Suisse 9,4%
• Principaux fournisseurs : Etats-Unis 26,7%, Trinité-et-Tobago 25,4, UE 20,3%, Chine 6,5%, Brésil 3,2%
• Principales ressources: Bauxite, Pétrole, Or, Minerai de Fer, Forêt, Bananes, Riz, Bois d’oeuvre, Agrumes, Crevettes et Poissons.
• Risque pays (Coface): 6/6
• Notations BM: 169/189

PIB en milliards $

2002: 1,07
2003: 1,27
2004: 1,48
2005: 1,79
2006: 2,62
2007: 2,93
2008: 3,53
2009: 3,87
2010: 4,36
2011: 4,42
2012: 5,01
2013: 5,29

Taux de chômage %

2002: 9,1%
2003: 11,0%
2004: 14,6%
2005: 8,2%
2006: 9,9%
2007: 8,6%
2008: 7,3%
2009: 9,0%
2010: 7,6%
2011: 7,4%
2012: 7,4%
2013: 7,8%

PIB & Taux de croissance %

2002: 4,3%
2003: 6,0%
2004: 9,3%
2005: 4,6%
2006: 3,8%
2007: 5,1%
2008: 4,1%
2009: 3,0%
2010: 5,2%
2011: 5,3%
2012: 3,0%
2013: 2,9%

5 Premiers secteurs

1: Services 65,5%
2: Industrie 27,0%
3: Agricole 7,5%
4:
5:

10 Premières entreprises

• Parmi les pays des Caraïbes, le Suriname a le recours le plus faible aux combustibles fossiles pour la production d’électricité.
• La demande d’énergie: 1970-2009 la charge maximale est passée de 22MW à 170MW (et devrait augmenter à environ 250 MW d’ici à 2015), avec le Grand Paramaribo et le secteur minier (or, pétrole et bauxite) étant les plus grands demandeurs d’énergie.
  La demande d’énergie est estimée à croître entre 8 à 10% par an (un nombre assez énorme!).
• La source la plus importante de l’ électricité est l’hydroélectricité, qui fournit plus de la moitié des besoins de production d’électricité du pays.
• Le réseau électrique relié au barrage hydroélectrique Afobaka se développe pour Paramaribo et ses districts côtiers environnants (Wanica, Commewijne et les communautés entre Afobakka et Paramaribo). Les autres districts (comme Nickerie, Albina, etc., ainsi que les villages de l’intérieur) produisent de l’énergie par l’intermédiaire de centrales thermiques ou de petits générateurs alimentés au diesel. EBS et la compagnie pétrolière nationale du Suriname exploitent également plusieurs centrales thermiques à Paramaribo, pour combler l’écart entre la demande et l’électricité produite par le barrage hydroélectrique.
• Le pétrole est en train de devenir une source de plus en plus importante de l’ énergie domestique que la compagnie pétrolière nationale recherche on-shore, mais aussi off-shore. La compagnie pétrolière nationale construit également actuellement un deuxième forage off-shore de pétrole (en particulier dans la mer, profonde à plusieurs kilomètres de profondeur)  et qui viendra avec de nouveaux risques environnementaux.

Accès à l’ énergie:

Environ 40.000 personnes vivent à l’intérieur du pays. Le Département rural d’électrification (Dienst ElektriciteitsVoorziening, DEV) du ministère des Ressources naturelles fournit actuellement des groupes électrogènes diesel dans la gamme des capacités de 10 à 60 kW pour environ 130 villages afin qu’ils soient autonomes. Le diesel est envoyé sur une base mensuelle par bateau à ces villages, qui ne paient pas pour l’un de ces services. Néanmoins, l’électricité est seulement prévu pour 4 à 6 heures par jour pendant la nuit (à partir de 18 heures et suivantes). Au cours de la journée peu de gens utilisent de petits panneaux solaires et des batteries (achetés de leur propre initiative).

Pour la cuisson, la plupart des gens à l’intérieur du Suriname comptent encore sur le bois.

Une usine d’énergie solaire pilote a été installée dans le village de Gunsi sur la rivière Suriname en 2013/2014.

Efficacité énergétique:

Pas de mesures nationales d’efficacité énergétique ou de programme ont été mis en place jusqu’à maintenant, bien que d’ énormes potentiels existent non seulement dans le domaine de l’ éclairage (public et privé), mais surtout dans le refroidissement (air conditionné!) dans la chaîne de production d’électricité ainsi que pour améliorer l’efficacité de la voiture.
Aucun code de bâtiment vert existe, ce qui aiderait certainement à inspirer les maisons à faible consommation, immeubles de bureaux, etc., réduisant ainsi le besoin en air conditionné de manière significative.

En fait, l’efficacité énergétique a été un sujet constamment ignoré l’ordre du jour de l’énergie au Suriname.

Énergies renouvelables:

hydroélectricité

• l’Hydro-électricité compte pour la majorité de la production d’électricité du pays et est aussi le moins cher. Il est fourni par l’usine hydro Afobaka au bord du lac Brokopondo (un lac artificiel de 1550 kilomètres carrés, créé en 1963, à l’ origine en tant que source d’énergie pour l’entreprise de bauxite Suralco). L’usine hydro Afobaka a 189MW de puissance installée, mais seulement 105-110MW sont actuellement utilisés, parce que le débit d’eau est insuffisant pour utiliser la capacité installée. En fait, le Afobaka est l’un des barrages hydroélectriques les plus inefficaces du monde (en comparant la surface du lac avec la production d’électricité)!

Solaire

• Malgré l’énorme rayonnement et le potentiel solaire pour l’énergie solaire au Suriname, pas de projets solaires à moyen ou à grande échelle (ni PV, ni thermique solaire) encore ont été installés au Suriname. Certains projets ont été réalisés à l’intérieur (par exemple, dans Kwamala Samatu), mais a échoué en raison d’un manque d’appropriation et la participation communautaires résultant du mauvais entretien de l’équipement. Néanmoins, tant que les villages de l’intérieur ne seront pas connectés au réseau national, le solaire restera l’option la moins chère et la plus propre pour l’alimentation en électricité à l’intérieur.

biomasse

• Le pays possède un grand nombre de ressources en biomasse. Deux d’entre eux sont particulièrement importants: (1) les résidus forestiers provenant des activités forestières (habituellement seulement environ 50% d’un arbre coupé est effectivement utilisé, le reste est considéré comme «déchets»), et (2) la balle de riz (actuellement brûlé dans juste à côté des moulins à riz dans l’ouest du pays). Bien sûr, les déchets ménagers sont également une source importante de biomasse qui n’est actuellement pas utilisée.

Les véhicules roulent à droite. Les routes sont différents de celles habituelles, dans certaines régions. De nombreuses artères n’ont pas de trottoirs; piétons et cyclistes y côtoient donc les véhicules. À Paramaribo, la plupart des routes sont asphaltées, mais sont mal entretenues. Le piètre état des routes, le manque d’éclairage, la conduite dangereuse et les véhicules mal entretenus représentent des risques. Il est recommandé de garder les fenêtres fermées et les portières verrouillées lorsque vous conduisez.

L’état des routes est pire durant et après la saison des pluies. Dans les terres intérieures, certaines routes sont impraticables et certains ponts sont en réfection. Les automobilistes devraient vérifier auprès de la Fondation pour la conservation de la nature (Stichting Natuurbehoud Suriname ou STINASU) (indicatif du pays : 597/ tél. : 421-683 ou 476-579/ courriel : stinasu@sr.net) pour obtenir des renseignements à jour.

Il est possible de louer un véhicule. Les véhicules immatriculés à l’étranger doivent subir une évaluation complète pour veiller à ce qu’ils soient fiables, conformément aux normes de la circulation surinamaises. Les propriétaires obtiendront ensuite une plaque d’immatriculation du Suriname. Évitez de conduire des motocyclettes et des scooters.

Les randonnées pédestres et les excursions ne doivent être entreprises qu’en compagnie de guides expérimentés de la région. La densité de la jungle et les animaux sauvages peuvent constituer un danger. Communiquer avec les autorités locales et le consulat du Canada à Paramaribo (voir ci-dessous) pour obtenir les renseignements les plus récents concernant la sécurité et les voyages.

On trouve des taxis aux principaux hôtels. Il est préférable de convenir du prix de la course avant le départ. Les taxis qui ont l’air climatisé exigeront un prix plus élevé. Il est conseillé de ne pas héler de taxis dans la rue puisqu’ils ont tendance à demander plus cher aux étrangers. Il est recommandé d’éviter d’utiliser les minibus publics.

Les vols intérieurs sont souvent en retard.

Les services de télécommunications sont médiocres, surtout lors des pluies diluviennes.

Les pluies torrentielles récentes ont provoqué de graves inondations dans la partie supérieure du fleuve Suriname et du district de Marowijne. Le président du Suriname a déclaré les régions touchées zones sinistrées et des troupes de l’armée, de la police et des services d’incendies y ont été déployées pour aider les gens.

POINTS FORTS

• Ressources minérales et potentiel agricole
• Soutien des bailleurs internationaux et des investisseurs internationaux
• Ancrage du dollar surinamien au dollar US

POINTS FAIBLES

• Dépendance au pétrole, à l’or et à l’aluminium
• Economie peu diversifiée
• Poids de l’économie informelle (30 % du PIB) avec les casinos, l’orpaillage et la contrebande
• Difficultés dans la gestion des entreprises publiques
• Insuffisance des infrastructures de transports (routes, ports)
• Climat des affaires difficile, justice peu efficace

1 – Indice de Liberté Economique 2007, Heritage Foundation : de 1 (Liberté) à 5 (administré)

2 – Risk (Coface): NOTE : C

Environnement économique et politique du pays présentant un risque très élevé qui aggravera des comportements de paiement généralement exécrables.

3 – Climat des Affaires (notation Banque Mondiale) :

Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.